L’unité mixte de recherche IHAP (UMR INRAe-ENVT) et le Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire des Animaux de Compagnie (CHUVAC) de l’ENVT étudient les cas suspects de Covid-19 chez les carnivores domestiques, notamment les chats et les furets.
Cette recherche est menée au sein d’un projet collaboratif avec l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA) et en lien avec VetAgroSup.
Le chat prélevé à Bordeaux, en Gironde (33) était atteint de troubles respiratoires et a été examiné à plusieurs reprises par un vétérinaire praticien. La toux persistait malgré le traitement anti-infectieux et anti-inflammatoire.
La recherche de virus s’est avérée positive à partir d’un prélèvement naso-pharyngé par un premier test qRT-PCR ciblant le gène E du SARS-CoV-2, puis confirmé par un deuxième test PCR ciblant le gène RdRp (cibles IP2 et IP4) du virus.
Les écouvillons rectaux de cet animal ont été testés négatifs. D’autres analyses sont en cours au laboratoire IHAP pour caractériser le virus.
Le second cas rapporté en France d’infection naturelle d’un chat
Il s’agit du second cas rapporté en France d’infection naturelle d’un chat, après un premier cas identifié près de Paris le 2 mai dernier. Moins d’une dizaine de cas ont été décrits dans le monde jusqu’à maintenant.
Les investigations réalisées ont bénéficié du réseau de vétérinaires praticiens référents du CHUVAC de l’ENVT. Une enquête sérologique multicentrique est également en construction pour mieux évaluer, a posteriori, la circulation du virus chez les chats.
Les chats plus réceptifs et sensibles au Covid-19 ?
Les chats paraissent être réceptifs et sensibles au SARS-CoV-2. Toutefois, le nombre de cas naturels signalés à ce jour dans le monde est extrêmement faible.
À ce stade des connaissances scientifiques, l’infection des chats domestiques semble un événement rare.
Quels risques présentent les chats dans la transmission du virus à l'Homme ?
Les chats ne sont pas considérés comme des acteurs de la pandémie humaine. L’infection du chat a toujours été décrite dans le sillage et comme la conséquence de l’infection humaine. En particulier, rien ne permet de suspecter que le chat représente un risque de contamination pour l’Homme.
Pour mémoire, dans son avis daté du 20 avril, l’ANSES (Les chats paraissent être réceptifs et sensibles au ) a conclu qu’à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n’existait aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle épidémiologique dans la propagation du virus SARS- CoV-2.
Ce deuxième cas décrit en France d’infection du chat, ne change pas cette analyse scientifique.
SantéVet
Ensemble, prenons soin de cotre animal
Photo (prétexte) : 123rf