Dans la nuit de jeudi 8 octobre à vendredi 9 octobre, la proposition de loi sur le bien-être animal devait être entériné. Mais les discussions se sont arrêtées à minuit. Les députés n’ont donc pas pu se prononcer au désespoir des élus ayant porté ces questions.
Le texte de loi sur le bien-être animal reprend en grande partie ce que contient le projet "Référendum pour les animaux", dont une quarantaine d’associations ainsi que des personnalités sont à l’origine.
Minuit : les débats s’arrêtent à l’Assemblée
« Le temps du débat, démarré à 22 h, a été réduit au minimum par des manœuvres d’obstruction parlementaire comme on pouvait malheureusement s’y attendre », déplore l’association de défense des droits des animaux L214 dans un communiqué. « Le temps imparti n’a même pas permis l’adoption d’un texte avant minuit. »
« Les sujets sur lesquels le gouvernement avait annoncé vouloir avancer par la voix de Barbara Pompili [ministre de la Transition énergétique,Ndlr] le 29 septembre dernier n’ont même pas été débattus… ». Ils comprenaient, entre autres, l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants.
« Tel le carrosse de Cendrillon, à minuit la proposition de loi disparaîtra », a commenté Cédric Villani (groupe Ecologie, démocratie et solidarité, EDS), rapporteur du texte.
Les chats déclarés comme des prédateurs nuisibles
Le plus choquant lors de cette séance inachevée à l’Assemblée a sans aucun doute été l’amendement présenté par 3 députés : M. François-Michel Lambert, Mme Frédérique Dumas et Mme Martine Wonner des élus de La république en Marche (LRM). Selon eux, « le chat est un animal prédateur qui participe largement à la diminution significative de certaines espèces animales, parfois protégées, sur le territoire français : oiseaux, petits mammifères, lézards… Pour lutter contre la disparition de celles-ci, le chat doit ainsi figurer parmi les espèces d’animaux susceptibles d’être classées nuisibles, afin que les préfets puissent les classer dans la liste des espèces d’animaux nuisibles et ordonner, le cas échéant, des battues administratives », peut-on lire dans l’exposé sommaire de l’amendement des députés.
De nombreux Internautes ont été choqués, voire outrés par le texte. La Fondation Brigitte Bardot l’a qualifié pour sa part de « douteux et a réagi sur son compte Twitter.
Après coup, des erreurs se seraient glissées. L’entourage de Martine Wonner assure qu’il s’agit « d’une erreur de saisie », quant à Frédérique Dumas, elle n’aurait rien à voir non plus avec cet amendement. Donc seul restant : François-Michel Lambert.
Une proposition de loi « irrecevable », les chats … ont eu "chaud" !
« Irrecevable » : c’est ainsi que la proposition a été déclarée en vertu du règlement de L’Assemblée Nationale.
Si cet amendement était passé il aurait alors donc été autorisé d’effectuer des opérations de destruction des spécimens figurant dans la liste et comme pour ce qui se pratique dans le domaine de la chasse, de pratiquer des battues contre les chats.
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