Pas de secrétariat d’État pour la cause animale

Plusieurs élus et de nombreuses associations de protection animale regrettent l’absence de la création d’un secrétariat d’État à la condition animale. Cela alors même qu’une pétition en faveur d’un ministère ou un secrétariat d’État dédié aux animaux a réuni plus de 102 000 signatures. L’idée d’un référendum sur les animaux est également lancée sur lequel se fondetn les espoirs.  

Une rumeur courait : la possible nomination d'un responsable au poste de secrétariat d’État au bien-être animal. Il n’en est rien.

Le soir du dimanche 26 juillet, la nomination des secrétaires d’État a complété le premier gouvernement de Jean Castex, Premier minsitre. Parmi les grands absents, la lutte contre la pauvreté, mais aussi le bien-être animal.

De nombreuses associations espéraient la création d’un secrétariat d’Etat pour la cause animale, à l’instar d'Ethics For Animals, qui a par ailleurs lancée une pétition afin que soit accordé un fonds d’urgence pour venir en aide aux refuges.

« Tout le secteur de la Protection Animale avait espéré que le Gouvernement prenne en considération la préoccupation grandissante des Français pour la cause animale », commente Nicolas Castaing, responsable communication d'Ethics For Animals.  « Ce Secrétariat d'État, attendu depuis des années, aurait été un signe fort, une reconnaissance de cette attente de nos très nombreux concitoyens. Nous espérons cependant que l'exécutif entendra nos demandes, car Secrétariat d'État ou pas, il y a une véritable urgence à soutenir ce secteur. »

« Seule une secrétaire d’État à la biodiversité est nommée – Bérangère Abba, dont le périmètre ne portera pas sur les souffrances des animaux utilisés dans la production alimentaire, utilisés pour divertir ou ceux détenus dans les laboratoires », déplore quant à elle Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association L214. « Nous sommes déçus mais pas surpris, explique. La France est en retard sur ces questions. »

Une pétition pour un ministère ou un secrétariat d'État en faveur des animaux a recueuilli plus de 102 000 signatures.

La SPA déplore elle aussi qu’aucun portefeuille ministériel dédié à la condition animale n’ait été ouvert à la Condition Animale dans le gouvernement de Jean Castex

Pour la Société Protectrice des animaux, « cette posture politique va à l’encontre du vaste mouvement de prise de conscience citoyenne que notre pays connait face à cette question.

Préoccupation légitime, exprimée par des sondages nombreux et unanimes, elle a également été relayée, il y a quelques jours, par un rapport parlementaire et le dépôt de deux propositions de lois ».

« C’est une omission incompréhensible qui sera perçue comme une erreur politique par la majorité des Français, de plus en plus sensible à la défense des animaux », s’est exprimé Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA. « C’est un sujet difficile, aux enjeux multiformes, que seule une autorité dédiée peut porter et fédérer. Nous gardons espoir qu’à tout le moins, un Haut-Commissaire puisse encore être nommé à cette fonction ».

Autre réaction émanant de l'association Paris Animaux Zoopolis (PAZ) : « Ce gouvernement se coupe un peu plus de la population en matière de souffrance animale (...) Notre ministre voit les animaux comme des matières premières ou des objets de divertissement, pas comme des êtres sensibles. »

L'espoir d'un référendum d'initiative partagée pour les animaux

A noter enfin que le journaliste Hugo Cément a lancé début juillet l’idée d’un référendum d'initiative partagée (RIP) pour les animaux sur lequel se concentrent désormais les espoirs. Soutenu par des personnalités et des associations, plus de 404 000 inscriptions ont été enregistrées en date du 28 juillet.

Réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 Français, une étude de l’Ifop en association avec Caniprof souligne lintérêt des Français en faveur d’un de « Référendum pour les animaux ».

 

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