Chiens et chats : pourquoi ont-ils toutes ces manies ?

Au-delà des habitudes que le chien ou le chat va prendre – et apprendre – avec son maître, il adopte parfois des attitudes qui ont le don de nous irriter ! Mais d’où viennent ces mauvaises manies et comment les expliquer ?

Chiens et chats adoptent pour certains facilement des rituels. Au moment du repas, de la distribution de friandises, des sorties, des jeux, etc.

Ce sont des habitudes qui viennent du comportement de leurs maîtres eux-mêmes et auxquels l’un et l’autre ont pris plaisir.

Ces comportements se répètent régulièrement, à des moments quasiment fixes de la journée. Comme s’ils avaient une pendule dans la tête !

Mais il existe aussi des manies et attitudes qui sont « innées ». Celles-ci sont comme ancrées dans leurs gènes et ils en ont hérité naturellement de leurs ancêtres.

Certaines de ces attitudes peuvent exaspérer les maîtres.

 

Masquer son odeur en se roulant dans une charogne !

C’est le cas de la coprophagie (le chien qui mange ses crottes). Ou encore le fait qu’une fois lavé avec le meilleur des shampoings, il n’aura qu’une seule volonté : se rouler dans la terre ou, pire, dans ce qu’il peut y avoir de plus malodorant ou nauséabond, comme une charogne par exemple !

Pour cette dernière manie, qui est le résultat d’un comportement ancestral, le chien cherche à masquer son odeur ou une odeur qui ne lui plaît pas.

Comme celle que pourrait laisser par exemple un shampoing ou une eau de toilette… fusse-t-elle élaborée tout spécialement pour le chien. Et que notre odorat apprécierait !

 

Débarrasser son couchage des serpents, des insectes et de la vermine

Le chien tourne en rond dans son panier avant de s’y coucher. Il trouve là un moyen d’apaisement, une sorte de rituel avant le sommeil.

Mais s’il gratte plus ou moins vigoureusement l’endroit où il va dormir, c’est aussi pour faire fuir les indésirables qui pourraient s’y trouver ! Vermine, serpents, insectes, etc. qui autrefois piquaient ses ancêtres qui ne prenaient pas cette indispensable précaution.

 

Le chat qui « tricote » et malaxe le bras de son maître

Ce peut être douloureux pour le maître. Mais le chat, en lui pétrissant le bras ou une autre partie du corps, y trouve un plaisir certain. En témoigne le ronronnement qui accompagne cette « manie ».

Lorsqu’il était petit, il en faisait de même avec sa mère au moment de la tétée. Le chaton pétrissait ainsi la mamelle avec ses pattes. Une manière idéale pour stimuler la lactation !

C’est aussi pour le chat qui va répéter en grandissant ce « geste » sur son maître, une manière de communiquer.

Ses coussinets disposent en effet de glandes qui vont sécréter des phéromones, marquant par là-même son territoire.

Mais cela peut aussi être le signe d’un stress que le chat cherche par cette attitude à évacuer.

 

Le chien ou le chat téteur de laine !

Le chat peut par ailleurs, tout comme le chien, téter un morceau de tissu, tout en pétrissant là aussi. On nomme cela le Wool Sucking Syndrom (syndrome du suceur de laine). Cela peut traduire une forme d’hyper attachement au maître ou bien encore un stress.

Si le malaxage ou pétrissage devient vraiment trop gênant, il est possible de l’évoquer avec le vétérinaire. Car il peut traduire aussi un trouble du comportement. Ce trouble peut résulter d’un sevrage trop précoce.

 

Des manies en pagaille !

Au rang des autres manies, certaines sont à l’origine d’idées reçues qui ont la vie dure.

Ainsi, si le chien ou chat mange de l’herbe, cela ne permettra pas de lutter contre les vers et parasites intestinaux. Au contraire, une herbe souillée peut le rendre malade. Seul une vermifugation régulière à l’aide d’un traitement recommandé par le vétérinaire est efficace.

Il détruit : ce n’est pas pour se venger, le chien ne connaît pas se sentiment.

Il tourne pour attraper sa queue : attention, c’est peut être un trouble du comportement dû à une maladie héréditaire.

La salive du chien ou du chat a des vertus cicatrisantes. Attention, la cavité buccale d’un animal renferme de nombreux germes et bactéries.

Le chien qui chevauche la jambe de son maître ou des invités n’est pas un obsédé sexuel ! Il peut s’agir là d’une volonté de dominance. Pas plus que le n’a de tendances homosexuelles. Un maître avait maltraité son chien en pensant cela !

 

SantéVet

Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC

Photos : 123rf