Pauline Chan-Fabriès: Lors de notre création en 2003, le constat était clair : les produits de dermatologie vétérinaire étaient quasiment tous à usage thérapeutique. Nous avons donc décidé de mettre au service de la dermatologie vétérinaire les avancées de la dermo-cosmétique humaine pour offrir aux vétérinaires des solutions, efficaces et naturelles, complémentaires ou alternatives à leur arsenal thérapeutique.
Notre succès repose sur des principes clairs et appréciés : des produits innovants, des actifs naturels et sûrs, une efficacité démontrée, et une utilisation simple et pratique pour les propriétaires pour une observance optimisée.
SantéVet : Quelles sont les avancées qui ont été faites dans le domaine de la dermo-cosmétique animale ?
Pauline Chan-Fabriès: On peut souligner l’apparition en 2003 du premier soin dermo-cosmétique vétérinaire avec le lancement de notre Essential 6 spot-on, à base d’actifs d’origine végétale, en particulier acides gras essentiels et huiles essentielles. Ce produit, premier spot-on non antiparasitaire, a révolutionné la prise en charge des désordres kérato-séborrhéiques (pellicules, odeur, poil sec, gras ou cassant…) en libérant les propriétaires de shampoings fréquents. Essential 6 spot-on permet également le maintien d’une barrière cutanée de qualité ou sa restauration lorsqu’elle est défectueuse et est donc utilisable comme soin complémentaire des thérapies dans certaines affections cutanées. .
Il y a eu beaucoup d’avancées depuis : apparition de shampoings traitants non médicamenteux, d’un spray apaisant, d’un baume hydratant pour la truffe, les coussinets et les cals d’appui… Plusieurs de nos produits font d’ailleurs l’objet de brevet.
« La nature est pleine de ressources ! »
SantéVet : Quelle part a pris par exemple la phytothérapie et l’aromathérapie dans votre développement de gammes et quelles sont leurs indications chez les animaux ?
Pauline Chan-Fabriès : Dès la création de Dermoscent, la phytothérapie s’est imposée à nous. La nature est pleine de ressources ! La phytothérapie est utilisée depuis plus de 5000 ans, ainsi le myrte ou le chanvre étaient déjà utilisés par les Sumériens pour leurs vertus dermo-protectrices.
Tous nos produits sont à base d’actifs naturels sélectionnés pour leurs propriétés hydratantes, apaisantes, protectrices, purifiantes, régénérantes, anti-prurigineuses, désodorisantes... La liste est longue.
SantéVet : A propos d’aromathérapie et de phytothérapie, l’assurance santé animale, en l’occurrence SantéVet, prend en charge et rembourse ces médecines dites « douces » (aromathérapie et phytothérapie, entre autres, dès lors que cela relève d’une consultation vétérinaire). Que pensez-vous de l’assurance santé animale en France de manière générale ?
Pauline Chan-Fabriès: Afin d’assurer la meilleure prise en charge possible et à moindre coût, il est intéressant pour les propriétaires de souscrire une assurance santé pour leurs animaux. Malheureusement en France, trop peu d’animaux sont assurés contrairement à l’Angleterre ou à la Scandinavie où cela est beaucoup plus répandu.
SantéVet a tout à fait raison de rembourser des médecines dites douces lorsqu’elles viennent complémenter de manière efficace les traitements traditionnels.
« La médecine préventive a de beaux jours devant elle. »
SantéVet : Les produits que vous avez créés sont pour certains utilisés dans le traitement de troubles cutanés. D’autres sont indiqués aussi en matière de prévention. Y-a-t-il aujourd’hui une prise de conscience de la part des maîtres à privilégier la prévention, et un bon entretien de la peau et/ou du poil de son animal, de ses coussinets, etc. ?
Pauline Chan-Fabriès : La prévention est une notion encore parfois difficile à intégrer. Trop peu de maîtres comprennent son intérêt. « Prévenir plutôt que guérir » est tout aussi valable pour des problèmes dermatologiques que pour des maladies internes.
Par exemple, des produits dermo-cosmétiques aidant à reconstruire le film hydrolipidique permettront à la peau de prévenir et/ou de lutter plus efficacement contre les infections cutanées ou les dermatites d’origine allergique.
De plus, avec l’augmentation de l’antibiorésistance, il est clair que la médecine préventive a de beaux jours devant elle.
SantéVet : « Santé » et « beauté » sont-ils finalement complétement indissociables en dermatologie vétérinaire ?
Pauline Chan-Fabriès : « Santé » et « beauté » sont le plus souvent associées sur le plan dermatologique. Un animal en bonne santé a le plus souvent une peau saine et un poil brillant.
Mais, si les principaux motifs de consultation en dermatologie vétérinaire relèvent de la pathologie: otites, atopie, infections de la peau…il n’en demeure pas moins que certaines visites sont aussi motivées par des problèmes plus cosmétiques qui rendent moins agréable la proximité et le contact des propriétaires avec leur animal : mauvaises odeurs, séborrhée grasse etc.
SantéVet : Si les avancées de la recherche en matière de dermo-cosmétique humaine ont pu bénéficier aux animaux de compagnie, l’inverse a-t-il pu aussi être constaté et mis en application ?
Pauline Chan-Fabriès : LDCA est le pionnier de la dermo-cosmétique animale avec le lancement d’Essential 6 spot-on en 2003. Le segment est donc relativement récent et de nombreux progrès sont encore à faire dans ce domaine contrairement à la dermatologie humaine qui a plusieurs décennies de pratique. Mais il est en effet possible que les progrès en dermo-cosmétique vétérinaire puissent bénéficier à la dermo-cosmétique humaine dans l’avenir.
SantéVet : Dans votre présentation, sur votre site, vous évoquez « le bien-être physique et psychique de l’animal » que peut procurer l’utilisation de certains de vos produits. A l’heure où chiens et chats font partie des membres de la famille à part entière, la notion de « bien-être » et de propreté de l’animal de compagnie est-elle davantage importante que par le passé du fait de la proximité entretenue par bien des maîtres avec leurs animaux ?
Pauline Chan-Fabriès : Bien sûr, beaucoup d’animaux sont désormais considérés comme un membre de la famille, et la prise en compte de leur bien-être est donc de plus en plus considérée comme tout aussi importante que celui des autres membres du foyer. Il est donc nécessaire et appréciable que comme ses propriétaires, l’animal se « sente bien dans sa peau », au sens propre comme au sens figuré.
« L’esthétique du packaging est en quelque sorte la cerise sur le gâteau ! »
SantéVet : Selon vous, les maîtres ont-ils dorénavant l’envie d’utiliser des produits de qualité dans le domaine de la dermo-cosmétique et de l’hygiène pour leurs compagnons à quatre pattes?
Pauline Chan-Fabriès : En effet, les maîtres sont de plus en plus exigeants. Comme pour eux-mêmes, ils recherchent des produits de grande qualité, ayant si possible une efficacité démontrée et offrant la meilleure offre qualité-prix. La tendance écologique actuelle privilégie aussi les produits d’origine naturelle, en particulier végétale.
SantéVet : Dans la présentation de vos produits – packaging inclus -, on perçoit ce côté « haut de gamme », qui inspire d’emblée confiance et donne envie de les utiliser pour son animal ; il est donc important pour vous d’apporter une attention particulière autant au contenant qu’au contenu ?
Pauline Chan-Fabriès : La recherche de l’excellence se fait à tous les niveaux même si la priorité est donnée à la qualité et à l’efficacité du produit ! Nous travaillons d’abord sur des formules naturelles, efficaces et bien tolérées pour la santé des animaux. Ensuite, nous recherchons des packagings pratiques afin de faciliter l’utilisation par le maître. Enfin, l’esthétique du packaging est en quelque sorte la cerise sur le gâteau !
SantéVet : La recommandation et les conseils du vétérinaire dans le choix et l’utilisation de vos produits sont-ils des choses importantes pour vous ? D’où le circuit de distribution choisi ?
Pauline Chan-Fabriès : Plus qu’important, c’est notre raison d’être ! Nos produits sont développés par des vétérinaires pour les vétérinaires et ont une dimension technique qui rend indispensable un examen préalable de l’animal par un vétérinaire afin de pouvoir déterminer le choix du ou des produits à utiliser, seul ou en complément d’une option médicamenteuse suivant le cas présenté en consultation.
« Nous sommes à l’écoute des suggestions et remarques des vétérinaires spécialistes et généralistes. »
SantéVet : Quelles relations entretenez-vous avec la profession vétérinaire en général ; celle-ci est d’ailleurs déjà présente dès l’élaboration de vos produits, ne serait-ce que dans le process de recherche. Est-ce en cela que votre laboratoire se distingue sur un marché qui peut paraître concurrentiel ?
Pauline Chan-Fabriès : Nous entretenons les meilleures et les plus étroites relations avec les vétérinaires puisque l’un des fondateurs et Président de notre entreprise est lui-même vétérinaire ! Des vétérinaires participent au développement de nos produits, à la mise en place d’études. Nous sommes toujours à l’écoute des suggestions et remarques des vétérinaires spécialistes et généralistes, dans le but de satisfaire leurs attentes dans les meilleurs délais. Nous travaillons ainsi avec de nombreux vétérinaires leaders d’opinion dans le monde entier. Les avis favorables de ces spécialistes à l’égard de Dermoscent sont un gage de crédibilité qui nous tient à cœur. Nous participons de plus très régulièrement aux congrès vétérinaires nationaux et internationaux.
SantéVet : Quelles sont les dernières innovations de votre laboratoire. Et quels sont vos projets ?
Pauline Chan-Fabriès : Une de nos dernières innovations est la Shampoo Box. En discutant avec certains vétérinaires, nous avons compris que le prix des shampoings en clinique pouvait être un frein pour les propriétaires. Ce qui est fort dommage, car la possibilité d’utiliser un bon shampoing adapté aux animaux et à leurs problèmes de peau est fondamentale pour une bonne hygiène et santé cutanées. Nous avons donc développé des monodoses de 15ml de nos shampoings que nous conseillons à un prix de vente très abordable. Cela permet aux propriétaires de n’acheter que la quantité nécessaire au traitement à moindre coût. S’ils sont satisfaits, ils pourront alors passer au format 200ml avec moins de réticence.
Nous allons également présenter prochainement un spray purifiant breveté dans notre gamme « PYO » (gamme destinée à la gestion des infections cutanées) et une crème hydratante qui complètera notre gamme « ATOP » (gamme pour peaux sèches, prurigineuses et/ou à tendance allergique).
Notre objectif est de répondre aux besoins des vétérinaires et des maîtres, pour le bien-être des animaux.
« Imaginer que certaines personnes ne peuvent pas soigner leur animal nous paraît injuste et insupportable. »
SantéVet : Dermoscent entend aussi agir pour la planète et privilégie les partenariats locaux. Ce sont d’autres notions qui vous tiennent particulièrement à cœur ?
Pauline Chan-Fabriès: Au-delà d’un rôle économique, nous pensons que l’entreprise a un rôle sociétal et environnemental, nous sommes donc engagés dans une démarche qualité visant à améliorer notre impact sur la planète et l’utilisation de ses ressources. Ainsi, nous privilégions des actifs naturels issus de l’agriculture raisonnée, nous adhérons à la charte éco-emballage…
Nous favorisons également les partenariats locaux pour apporter notre pierre au développement de notre belle région tarnaise, mais également pour limiter notre empreinte carbone.
SantéVet : Vous vous êtes engagé en faveur des personnes mal voyantes vivant notamment aux côtés de chiens guides et avez mis au point pour vos produits une lisibilité en Braille. Vous avez aussi, entre autres, établi des partenariats avec des entreprises pour travailleurs handicapés. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet SantéVet Solidarité et pourquoi avez-vous décidé d’en devenir partenaire ? Est-ce parce que cela correspond effectivement à la philosophie de votre entreprise ?
Pauline Chan-Fabriès: Très sensible à la cause animale depuis toujours, Dermoscent soutient en effet plusieurs associations d’aide et de protection des animaux. En 2015, Dermoscent a décidé de soutenir le fonds SantéVet Solidarité car son action nous paraît importante. Imaginer que certaines personnes ne peuvent pas soigner leur animal de compagnie pour des raisons financières nous paraît injuste et insupportable.
Propos recueillis par Claude Pacheteau
Un espace « vétérinaires » dédié sur le site
Le site www.dermoscent.com propose entre autres, en plus de son espace grand public, un espace dédié aux vétérinaires. Celui-ci (en accès réservé et sur simple ‘’inscription’’ comprend toutes les informations relatives aux produits (indications, composition, recommandations…), ainsi que des informations scientifiques (cas cliniques, publications, webconférences…).
Dermoscent®, Essential 6® sont des marques déposées.
SantéVet
Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC
Photos : Dermoscent® / 123rf