Acquisition d’un chat : ce que vous devez savoir
Quel plaisir d'accueillir un chaton dans son foyer. Avant d’aborder les actes de prévention qui ont toute leur importance, rappelons en préambule ce que dit la loi au sujet de l'acquisition d’un chaton (valable également pour un chiot) afin d’être en règle.
Afin de respecter les besoins du chaton et son développement physiologique, un chaton ne peut vous être vendu ou cédé gratuitement avant l’âge légal de 8 semaines. C’est également un gage d’équilibre de votre chaton qui aura appris auprès de sa mère à se comporter correctement.
Les documents obligatoires lors de l’acquisition du chaton
Par ailleurs, un certain nombre de documents réglementaires doivent vous être remis (et vous protègent donc) :
- Un certificat vétérinaire. Obligatoire pour toute cession, y compris à titre gracieux et entre particuliers ou pour les animaux issus de refuges d’associations de protection animale, etc., il est établi par un vétérinaire, mentionne le numéro d’identification de l’animal et atteste de sa bonne santé au moment de la consultation
- Le carnet de santé ou le passeport européen, délivré par un vétérinaire.
- Un certificat de vente ou une attestation de cession à titre gratuit. Ce document est la preuve du transfert de propriété de l’animal, il est donc absolument nécessaire en attendant la réception du changement de propriétaire sur la carte d’identification. Il permet d’avoir une trace du propriétaire cédant en cas de recours.
- Une carte d’identification de l’animal indiquant le numéro contenu dans la puce électronique implantée sous la peau par le vétérinaire (voire le tatouage) et le changement de détenteur. C’est le cédant qui a la charge d’effectuer les démarches de changement de détenteur de l’animal. L’actualisation de ces informations, gratuite, passe par l’I-CAD (Fichier national d’identification des carnivores domestiques) qui émettra une carte d’identification aux coordonnées du nouveau détenteur ou de l’acquéreur de l’animal.
Après réception de la carte d’identification, le nouveau détenteur pourra actualiser ses informations (coordonnées, adresse temporaire, etc.) et celles de l’animal via le site Internet d’I-CAD.
Enfin, un document d’informations sur les besoins de la race (alimentation, caractère, santé, éducation...) doit vous être remis. Obligatoire lui aussi, il n’a rien de contractuel et peut donc se présenter sous différentes formes.
L’examen clinique du chaton contre les vices rédhibitoires
Il est important lors de l’acquisition de votre chat, de vous rendre dans les jours qui suivent la réception du chat, chez le vétérinaire afin de lui faire réaliser un examen clinique, permettant de vérifier la présence de vices rédhibitoires.
À noter que le projet de loi sur la maltraitance animale voté à l’Assemblée nationale le 29 janvier 2021 prévoit qu’à compter de 2024, la vente de chats et chiens sera interdite en animalerie.
Par ailleurs, le texte prévoit également qu’un « certificat d’engagement et de connaissance » devra être remis lors de la première acquisition d’un animal à tout nouvel acquéreur.
Ce document a pour but de sensibiliser les nouveaux maîtres sur leurs obligations de soins, de vaccination ou encore sur les coûts liés à l’achat ou l’adoption d’un animal de compagnie (nourriture, vétérinaire...).
Que faire dans le cas où l’on trouve un chaton dont on ignore la provenance ?
Dans la grande majorité des cas, ces chatons ne sont pas identifiés, ni par puce électronique ni par tatouage. Il faut donc se rendre chez un vétérinaire.
Tout d’abord pour que ce dernier ausculte le chaton et fasse le point sur son âge approximatif, son état de santé et mette en place les mesures préventives essentielles (vaccination, vermifuge…).
Il sera également question de l’identification du chaton. Désormais, tous les chats nés après le 1er janvier 2012 doivent être obligatoirement identifiés, par puce électronique ou par tatouage. C’est un acte qu’effectue le vétérinaire.
À défaut d’identification, les maîtres encourent jusqu’à 750 € d’amende. Cette mesure a été prise afin de lutter contre les abandons et les trafics d’animaux et responsabiliser les maîtres.
Contre quelles maladies votre chaton de 2 mois doit-il être vacciné ?
Parmi les vaccins qui protégeront votre chat dès son plus jeune âge, puis tout au long de sa vie, il y a ceux qui sont essentiels et d’autres dits circonstanciels. C’est-à-dire qui seront utiles en fonction du mode de vie de votre animal. Votre vétérinaire vous recommandera les vaccins en fonction de ces critères et pourra les ajuster en fonction des évolutions possibles dans le temps.
La vaccination de votre chaton, acte de médecine préventive, ne doit pas être sous-estimée. Pourtant, la vaccination fait figure de parent pauvre si l’on s’en réfère à diverses statistiques.
En 2006 déjà, le comité consultatif européen composé de dix-sept membres - l’European Advisory Board on Cat Diseases (ABCD) - a révélé un taux insuffisant de vaccination des chats.
En effet, une enquête effectuée auprès de plus de 30 000 propriétaires de chats dans cinq pays européens a mis en évidence que « près de six propriétaires de jeunes chats sur dix n’ont pas fait vacciner leur chat, 30 % des propriétaires de chats adultes n’ont jamais fait vacciner leur chat et moins de la moitié procèdent régulièrement aux rappels de vaccination ».
La vaccination des chats à la traîne en France
De nos jours, en France, en matière de prévention (et de soins) le chat reste à la traîne. L’étude sur « Les Français et leurs animaux de compagnie » réalisée en 2020 par l’institut de sondage Ipsos pour le compte de l’Observatoire SantéVet note une médicalisation moins importante chez les chats.
Celle-ci se confirme notamment par un taux de vaccination annuel moins élevé que chez les chiens : respectivement 69 %, contre 82 %.
L’étude révèle que les actes de prévention sont en baisse en 2020 par rapport aux années précédentes, alors que justement, en matière de prévention, la vaccination constitue l’un des piliers essentiels pour protéger les chats, et ce dès leur plus jeune âge, contre de nombreuses maladies.
La proximité qui s’établit entre le chaton et son maître dès qu’il arrive dans son nouveau foyer, voire avec les membres qui le composent, doit vous inciter à prendre rapidement rendez-vous avec votre vétérinaire afin de faire le point sur les mesures préventives, au premier rang desquelles la vaccination.
Des vaccins essentiels pour votre chat
Chez le chat, il y a des vaccins dits essentiels que tous devraient normalement recevoir dès leur plus jeune âge afin de les protéger de maladies potentiellement mortelles répandues partout en France et dans le monde et dont le risque ne dépend pas du mode de vie.
Ces maladies virales pour lesquelles il existe des vaccins essentiels et indispensables, sont la panleucopénie infectieuse féline, la rhinotrachéite infectieuse féline, la calicivirose féline.
La panleucopénie infectieuse féline
Également nommée typhus du chat, la panleucopénie féline est une maladie grave et très contagieuse. Elle est due à un parvovirus (FPV) et est le plus souvent mortelle, principalement chez les chatons non vaccinés.
La rhinotrachéite infectieuse féline
La rhinotrachéite infectieuse féline est une maladie qui touche la sphère ORL, et qui cause notamment des difficultés respiratoires, du jetage nasal et des ulcères cornéens. Elle est provoquée par un herpèsvirus.
La calicivirose féline
La calicivirose féline, est une maladie qui touche également la sphère ORL, avec des difficultés respiratoires, du jetage nasal, et des atteintes buccales importantes (ulcères linguaux) qui induisent une anorexie importante par douleur, aggravant le tableau clinique. Elle est provoquée par un calicivirus.
Les deux dernières maladies évoquées appartiennent à un syndrome (ensemble de symptômes - ici majoritairement respiratoires) appelé le coryza.
De nombreux agents pathogènes peuvent être responsables de ce syndrome : Calicivirus, Herpès virus et Réovirus, mais également des bactéries.
Le vaccin agit principalement contre les calicivirus et les herpèsvirus responsables de ces symptômes, et permet de réduire ces symptômes. Vacciner votre chat permettra de mieux gérer un épisode clinique, en le rendant moins intense et l’empêchant d’évoluer vers une forme chronique. Il n’empêche donc pas la contamination entre les chats !
D’où l’importance de bien les vacciner correctement pour maintenir une meilleure protection possible.
Des vaccins circonstanciels selon le mode de vie de votre chat
À côté de ces vaccins indispensables, d’autres vaccins peuvent être recommandés par votre vétérinaire selon le mode de vie de votre chat. Comme par exemple s’il a accès à l’extérieur, s’il côtoie des congénères, d’autres animaux.
La leucose féline et le FIV
La leucose féline. Cette maladie grave est provoquée par le FeLV (Virus Leucémogène Félin). Il s'agit d’un rétrovirus qui peut s’intégrer rapidement dans le génome des cellules du chat et aboutir à une infection à vie de l’animal.
Les chats les plus sensibles sont les jeunes chatons, et tous les chats immunodéprimés suite à un stress, un changement de mode de vie, d’environnement, une gestation, etc.
Cette maladie est très souvent appelée à tort le « Sida du chat » qui pour sa part est dû à un autre virus : le FIV (virus de l’immunodéficience féline). Il n’est pas transmissible à l’Homme et il n’existe pas de vaccin disponible en Europe contre le FIV (contrairement au FeLV pour la leucose).
À noter que le FIV compte parmi les vices rédhibitoires chez le chat (voir encadré plus bas). Ainsi, en cas de suspicion d’apparition de la maladie et jusqu’à 7 jours après l’achat d’un chaton, le vétérinaire peut établir un certificat qui pourra permettre, après un confirmation effectuée ultérieurement, d’annuler la transaction.
La chlamydiose féline
La chlamydiose féline (provoquée par une bactérie Chlamydia felis). Cette maladie appartient au syndrome coryza.
La vaccination est restreinte aux chats vivant en collectivité, qui ont été malades cliniquement, soignés, et pour lesquels la volonté est de ne plus être confronté à un nouvel épisode clinique au sein de la collectivité.
Elle est rarement nécessaire pour un chat de propriétaire. Le vétérinaire saura vous la recommander le cas échéant.
La rage chez le chat
Enfin, la rage, qui est pour sa part une maladie réglementée. La vaccination antirabique est en effet obligatoire pour sortir de nos frontières. Également pour les chats participant à des expositions félines de beauté si le règlement intérieur le stipule. Elle est généralement exigée pour les chats séjournant en pension, en hôtel, camping, centre de vacances…
Par ailleurs, en cas d’importation illégale d’un animal enragé dans l’environnement, elle permet dans certaines conditions d’éviter l’euthanasie des animaux qui auraient pu être en contact avec l’animal enragé.
C’est en cela que la vaccination contre la rage des chats qui ont accès à l’extérieur ou capables de s’éloigner du domicile de leurs maîtres, est importante.
Une première consultation vétérinaire pour pister les vices rédhibitoires
Il est important dès l’acquisition de votre chaton, de consulter votre vétérinaire rapidement (idéalement sous 5 jours) .
En effet, un vice rédhibitoire, tel qu’il est défini dans la loi du 22 juin 1989, peut entraîner la nullité de la vente contre la restitution du chaton.
Un vice rédhibitoire est un vice caché particulier, pour lequel l’acquéreur n’aura aucune preuve à fournir de l’existence de ce vice au moment de l’acquisition. Il concerne 4 maladies dont votre chaton pourrait être porteur :
- le typhus (ou panleucopénie),
- la péritonite infectieuse féline (PIF),
- la leucose féline (FeLV),
- et virus de l’immunodéficience féline (FIV).
Si ces lois permettent de protéger l’acheteur, il faut néanmoins respecter des délais très précis. Ils sont différents pour chacune des maladies. Il faut donc réagir très rapidement car ils s’appliquent à la réception de l’animal :
- 5 jours pour le typhus,
- 15 jours pour le FeLV,
- 21 jours pour la PIF.
Ils ne sont en revanche pas définis pour le FIV. Se prévaloir de cette possibilité implique qu’un certificat de suspicion doit être établi par un vétérinaire.
Outre le délai de suspicion certifié par un vétérinaire, l’acheteur doit ensuite respecter celui d’action en rédhibition. Ce délai est de 30 jours.
En cas du décès malheureux du chaton, le certificat vétérinaire prouvera que l’animal était malade au moment de sa vente. Ce qui dédouanera l’acheteur de toute responsabilité, du fait que l’on estime alors que le chaton n’a pas pu être contaminé après sa cession.
À retenir
Certaines vaccinations ont généralement été débutées avant l’acquisition de votre chaton.
Il sera important de veiller à la poursuite des protocoles vaccinaux engagés.
Parfois, afin de garantir une efficacité vaccinale optimale, un nouveau protocole vaccinal
sera initié par votre vétérinaire (notamment pour la vaccination contre le FeLV).
Il ne vous reste qu’à noter et respecter les dates de rappels qui diffèrent d’un vaccin à l’autre. Généralement, votre vétérinaire vous préviendra quelque temps à l’avance par courrier postal, par mail voire par SMS.
À quel âge mon chaton doit-il être vacciné ?
Les vaccins essentiels doivent être administrés à votre chaton :
- dès l’âge de 8 semaines,
- toutes les 4 semaines jusqu’à 16 semaines,
- puis entre 6 mois et 1 an, le plus près possible des 6 mois.
Les vaccins circonstanciels seront pour leur part administrés en fonction des risques et de l’âge minimal du chat nécessaire pour débuter la vaccination. Dans ce cas, le choix de vacciner dépendra en premier lieu de l’analyse du risque, que votre vétérinaire pourra établir dans le cadre de la consultation de médecine préventive.
Parasites internes et externes : protégez votre chaton de 2 mois
Des parasites internes (vers) et nombreux des parasites externes peuvent transmettre de graves maladies à votre chaton. Il est important de le protéger selon les recommandations de votre vétérinaire. Il vous conseillera sur les traitements adaptés à votre chat et aux risques qu’il encourt, leur mode d’administration et leur fréquence d’utilisation.
L’autre pilier indispensable gage d’une bonne prévention est la lutte que vous devez sans relâche mener contre les parasites.
Il est important de traiter votre chat en fonction des risques auxquels il est soumis, selon les recommandations de votre vétérinaire et à l’aide des traitements qu’il vous prescrira.
N’hésitez pas à lui demander conseil. Avec vous, il connaîtra votre chat et saura vous orienter vers les traitements les mieux adaptés à la manière dont votre chaton vit et se comporte.
Ce sont aussi les plus faciles à administrer à votre compagnon. Son âge, son poids ou encore son état de santé entrent également en ligne de compte. Votre vétérinaire établira la liste des facteurs de risques à prendre en compte.
Ceux-ci peuvent dépendre, entre autres :
- du mode de vie de votre chat, s’il sort ou pas, ce qu’il mange, s’il chasse, surtout s’il accroît les possibilités de contamination ;
- l’âge de votre chat. Les six premiers mois de vie sont primordiaux, car la mère peut transmettre des parasites digestifs (notamment les vers ascaris), uniquement par le lait contrairement à la chienne qui les transmet aussi par le placenta.
- la présence d’autres congénères, qui peuvent être source de parasites également. C’est pourquoi tous les animaux vivant sous le même toit doivent être traités simultanément avec pour chacun le produit prescrit par votre vétérinaire.
- la présence de personnes à risque dans l’environnement de l’animal. Il s’agit notamment des enfants en bas âge, des personnes âgées, des personnes immunodéprimées (personnes à maladie chronique, atteintes d’un cancer, greffées, infectées par un virus immunodéprimant…, car ces parasites sont zoonotiques (transmissibles à l’homme). Les femmes enceintes ou qui envisagent de l’être sont également concernées. Il faut faire attention au risque de transmission de la toxoplasmose pour les femmes séronégatives à ce parasite.
Les parasites dangereux pour votre chat sont nombreux. Il en existe de deux sortes, contre lesquels il faut lutter.
Les parasites externes du chat
Au premier rang de ceux-ci, vous connaissez certainement les puces et les tiques.
Les puces chez le chat
Pour les puces, qui vivent principalement dans l’environnement et se nourrissent sur le chat, il est important de ne pas permettre l’infestation du lieu de vie de l’animal.
C’est l’objectif recherché par les traitements antipuces. Ils vont tuer ces hôtes indésirables avant qu’elles ne pondent.
Les traitements ont des durées d’action différentes en fonction des stratégies utilisées.
Si chez le chien l’efficacité peut durée en général de 1 à 3 mois pour les pipettes et les comprimés, chez le chat, du fait du toilettage très fréquent, les produits n’ont une rémanence que d’un mois.
Les tiques chez le chat
Pour les tiques, tout dépend du mode de vie du chaton, et de la période de l’année. En effet, l’activité des tiques est maximale au printemps et à l’automne (périodes humides et tempérées).
En fonction de ces critères, chez le chaton, le vétérinaire déterminera si cela sera nécessaire de traiter votre chat pour le protéger contre les tiques, mais également à quel moment.
Mais il n’y a pas que les tiques et les puces. Il existe beaucoup d’autres parasites externes ! Citons, entre autres :
- les poux,
- la gale des oreilles,
- les gales du corps…
La galénique des traitements antiparasitaires pour chat est variée. Certains produits permettent de protéger le chat contre plusieurs parasites en même temps.
Des insectes tout comme des moucherons peuvent aussi transmettre des maladies. Bien que beaucoup plus rarement que chez le chien, ces parasites volants sont responsables dans certaines régions de la transmission de :
- la dirofilariose pour les moustiques (vers parasites du cœur) ;
- la leishmaniose pour les phlébotomes, de minuscules insectes. A l’heure actuelle il n’existe pas de traitement visant à produire un effet répulsif chez le chat, car les molécules qui possèdent cette propriété appartiennent à une famille dont les composants sont majoritairement toxiques chez le chat.
Attention !
Ne traitez jamais votre chat avec un antiparasitaire externe (APE) utilisé pour un chien.
Cela serait très dangereux. Un traitement APE pour un chiot ou un chien plus âgé peut en effet intoxiquer et tuer un chaton ou un chat.
Il ne faut jamais administrer un traitement antiparasitaire externe d’une autre espèce à un chat ou encore un lapin !
C’est pour cela qu’il est important de vous en référer à votre vétérinaire afin d’être certain d’administrer un antiparasitaire correspondant bien à l’espèce.
Les parasites internes du chat
C’est, avec les parasites externes, ceux contre lesquels vous devez protéger votre chaton, et ce tout au long de sa vie également.
Eux aussi sont très nombreux. Ils peuvent provoquer des troubles digestifs, mais surtout de graves maladies dont certaines transmissibles à l’Homme, comme les ascaris.
Les vers ne s’attaquent pas seulement aux intestins de votre chat. Ils peuvent aussi toucher d’autres organes comme le cœur, l’appareil respiratoire, voire la surface de l'œil.
Les enfants qui trouvent en leur chat un compagnon de jeu, un confident, et qui ont tendance à porter souvent leurs mains à la bouche sont exposés.
Une bonne hygiène, de la part de tous les membres de la famille est de rigueur et tombe sous le sens.
Empêcher la présence des parasites internes et les éliminer passe par une vermifugation régulière. Contre les vers (ascaris, ankylostomes, Dipylidium, ténia…) et autres protozoaires (coccidies, Giardia…), votre vétérinaire vous prescrira le vermifuge adapté à l’âge, au poids et au mode de vie de votre chat.
Comment vermifuger correctement mon chat ?
Le vétérinaire établira un protocole de vermifugation systématique :
- tous les 15 jours jusqu’à 3 mois,
- puis une fois par mois jusqu’à 6 mois pour permettre une maîtrise la plus complète possible des ascaris, qui représentent le risque majeur.
Ensuite, en fonction des facteurs de risques, les traitements de vermifugation seront ré-adaptés.
La galénique des vermifuges est variée :
- comprimés appétents,
- pâte,
- pipettes (spot-on)
Cela facilite grandement leur administration chez votre chat. Car tous ne se laissent pas faire, notamment si vous ne l’avez pas habitué à être attrapé et manipulé dès son plus jeune âge !
À noter que le fait que le chat mange de l’herbe – dans le jardin ou bien dans l’appartement puisque l’on peut lui mettre à disposition de « l’herbe à chat » - et qu’il vomisse, ne veut pas dire qu’il se purge et se débarrasse des vers comme on l’entend encore souvent dire. C’est une idée reçue. Seul un vermifuge vétérinaire sera efficace et protégera votre chat.
Est-ce qu’un chat d’intérieur a besoin d’être protégé comme un chat ayant accès à l’extérieur ?
À tort, certains maîtres pensent que leur chat a moins de risques d’être contaminé par des parasites externes et/ou internes parce qu’il ne sort jamais C’est encore une idée reçue !
Même s’il ne met pas le bout de sa truffe à l’extérieur, votre chat peut tout à fait contracter une maladie ou être infesté par des parasites.
Si vous venez d'emménager, les puces peuvent être présentes dans l’environnement au stade d'œufs ou de larves, par ailleurs, certains vers peuvent être transmis par une alimentation non maîtrisée.
Nous ramenons sur nos vêtements, les objets souillés que nous avons pu manipuler, sous nos chaussures… des virus et des bactéries à la maison. Et cela même si l’on fait preuve d’une bonne hygiène. Il est donc important de protéger votre chaton contre les parasites externes et les parasites internes.
Dr. Ludovic Freyburger
Enseignant et consultant en médecine préventive à VetAgro Sup (École vétérinaire de Lyon).
Président du groupe d'études en médecine préventive de l'AFVAC (Association de Formation des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie).
Directeur de la formation vétérinaire à la Compagnie des Animaux / SantéVet.
À lire également
Alimentation et dentition du chaton de 2 mois
Socialisation et éducation du chaton 2 mois
SantéVet
Ensemble, prenons soin de votre animal
Photos : 123RF & CP/SantéVet