Pourquoi le chien remue la queue ?

Le chien remue la queue lorsqu’il est heureux. Une étude affirme que les chiens sont capables de décoder le battement de queue de leurs congénères. Les mêmes responsables de l’étude avaient déjà mis en avant, auparavant, que le sens du battement – gauche ou droite -  correspondait à une émotion précise : gaité ou anxiété. D’autres parties du corps agissent-elles de la même manière ?  Et si le chien pouvait être droitier, gaucher voire ambidextre ! 

La queue du chien – lorsqu’il en dispose car certains sont anours, c’est-à-dire qu’ils naissent sans queue, voir encadré)- en dit long sur les émotions que peut ressentir l’animal. 


La queue : un baromètre des émotions


Le battement peut signifier qu’il est heureux ; la queue entre les pattes traduit un stress, une angoisse ou de la peur ; la queue haute peut aussi résulter de la volonté de dominance, etc. 

Une étude italienne publiée dans Current Biology nous en apprend un peu davantage sur le battement de la queue chez le chien. 

Des chercheurs ont mis en évidence que les chiens étaient capables de décoder  entre eux leurs battements de queue. Mais des travaux précédents avaient déjà mis en évidence que le sens du battement de la queue aurait toute son importance. 


A droite, ça va ; à gauche, c’est moins bien ! 


En résumé : le chien remue la queue vers la droite lorsqu’il est heureux (émotions positives) et vers la gauche lors d’émotions négatives. Le rythme cardiaque (celui-ci s’accélérait lors d’anxiété avec un battement à gauche de la queue) et le comportement des chiens qui ont participé à l’étude ont été analysés alors qu’ont leur montrait des vidéos d’autres chiens. 

Les chiens ont donc bien, comme les humains, des cerveaux organisés asymétriquement, les hémisphères droit et gauche jouant des rôles différents, assure Georgio Vallortigara, neuroscientifique de l’université de Toronto et responsable de l’étude. 

Cela pourrai d’ailleurs expliquer que certains chiens sont ‘’droitiers’’ ou ‘’gauchers’’, comme par exemple lorsqu’ils donnent la patte ou se grattent (voir encadré). 


Une astuce de plus pour mieux connaître son chien


Toutefois, Georgio Vallortigara modère les conclusions quant à la manière de battre la queue, à gauche ou à droite. Selon lui, cela ne serait pas un acte dont le chien aurait pleine conscience. Il ne pense pas que «  les chiens communiquent intentionnellement entre eux de cette manière ». 

« Si vous amenez souvent [votre compagnon] à la rencontre d’autres chiens, l’agitation de leur queue de ses congénères d’une certaine manière, associée à une attitude plutôt amicale, et vice-versa, engage tout simplement l’animal à se comporter de la même manière qu’eux, sur la base de cette expérience », conclut-il. 

Toujours est-il que cette étude peut être une petite « astuce » supplémentaire pour bien comprendre son chien. 



Sourcils, narines, oreilles : de gauche à droite aussi


D’autres études (Salva et al., 2012 notamment) ont déjà prouvé que la reconnaissance entre chiens et entre espèces était latéralisée.

L’hémisphère gauche pour une émotion positive et inversement. Ainsi, l’oreille, les sourcils, mais aussi les narines bougent-ils chacun d’un côté bien déterminé en fonction des situations auxquelles sont confrontés les chiens. 

 

Chiens droitiers et gauchers ! 

Les chiens sont-ils droitiers, gauchers, voire ambidextres ? 

Il faudrait pour cela observer son chien : quelle patte donne-t-il lorsqu’on lui demande, de laquelle se sert-il pour se gratter, enterrer quelque chose ?, etc. 

Une thèse avance que les chiens se servant de leurs deux pattes, donc ambidextres, seraient davantage phobiques… aux forts bruits. 

Affaire à suivre ! 

 

Chiens naissant sans queue, naissant avec queue écourtée et coupe de queue chez le chien

Certains chiens naissent naturellement sans queue. On dit alors qu’ils sont anoures

La queue reste à l'état d'embryon. 

D’autres chiens naissent avec une queue naturellement courte. On parle alors de chiens brachyoures

C’est semble-t-il une protéine qui est responsable chez le chien du développement ou de la réduction de sa queue : protéine T dite aussi Brachyury. 

Et la coupe de queue (caudectomie) ? On peut lire que la coupe de queue se pratiquait (car elle est désormais interdite dans certains pays et donc par certains standards de races) chez les chiens de chasse, notamment. Cela aurait eu pour but qu’ils ne se blessent pas, comme lors du passage dans des ronciers, par exemple. 

Toutefois, en Angleterre, au XVIIe, la coupe de queue chez les chiens n’aurait rien à voir avec la chasse. Donc avec la race à laquelle tel ou tel chien appartenait. 

C’est à cause du « No tail, No tax » : pas de queue, pas de taxe… En effet, une taxe existait outre-Manche qui s’appliquait non pas sur le chien en lui même, mais… sur sa queue ! Afin d’éviter de la payer, les propriétaires de chiens leur coupaient donc la queue à la naissance. 

Les opérations dites de convenance sont désormais sous surveillance.

De nos jours, la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie, qui a été ratifiée par la France, précise que « les interventions chirurgicales destinées à modifier l'apparence d'un animal de compagnie ou à d'autres fins non curatives doivent être interdites et en particulier : la coupe de la queue ; des oreilles [otectomie] ; la section des cordes vocales ; l’ablation des griffes et des dents. »

Mais concernant la coupe de queue, la France a posé une réserve et la caudectomie est donc toujours autorisée.

Toutefois, il existe des exceptions aux interdictions de coupes, d’oreilles notamment. Ainsi, la Convention précise que « si un vétérinaire considère une intervention non curative nécessaire soit pour des raisons de médecine vétérinaire, soit dans l'intérêt d'un animal particulier », la coupe d’oreilles peut être effectuée ». 

Cela peut aussi empêcher la reproduction du chien. Un chien à oreilles coupées ne seraient pas confirmé, car ne répondant pas au standard en vigueur. 

« Les interventions au cours desquelles l'animal subira ou risquera de subir des douleurs considérables ne doivent être effectuées que sous anesthésie et par un vétérinaire, ou sous son contrôle », précise encore le texte de la Convention.

A retenir  : dès lors qu'une intervention vétérinaire est pratiquée pour une raison thérapeutique, celle-ci est prise en charge et remboursée à hauteur de la formule choisie par l'assurance santé animale (mutuelle pour chien, mutuelle pour chat). 




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Photos : 123rf