En dix ans, SantéVet s’est imposé comme étant le spécialiste de l’assurance santé animale en France. Son fondateur et président directeur général, Jérôme Salord, est confiant en l’avenir de ce marché qu’il a largement contribué à développer. Et qui permet aux maîtres de bénéficier des progrès constants de la médecine vétérinaire pour la santé et le bien-être de leurs animaux.
L’optimisme est l’une des qualités de Jérôme Salord, fondateur et PDG de SantéVet, société qui fête ses dix ans d’existence.
Pensait-il en 2003 que SantéVet deviendrait le spécialiste de l’assurance santé animale en France ? « Je n’ai pas la vision de l’échec dès lors que j’entreprends quelque chose, que j’ai un projet. Je suis profondément optimiste », assure-t-il. Et cet optimisme à tout crin a trouvé résonnance dans son projet d’entreprise.
A l’époque, le concept était novateur. « Avec SantéVet, j’avais très envie de réussir à proposer aux propriétaires d’animaux cette assurance, cette possibilité pour eux de faire soigner leurs compagnons en leur apportant les meilleurs soins possibles », poursuit-il. « Je souhaitais imposer cela… au sens positif du terme. »
Spécialisation et savoir-faire
Etre et rester spécialisé dans ce type d’assurance a aussi – et reste encore de nos jours – fondamental pour Jérôme Salord : « Ce métier est très complexe et ne peut être pris en charge qu’en se spécialisant. » La spécialisation, une des forces de SantéVet, a apporté de toute évidence le savoir-faire.
En dix ans, le marché a évolué. Car des vocations, SantéVet en a suscité. Nombreuses sont les compagnies qui s’en sont inspirées (et s’en inspirent encore de nos jours). « Mais pas tant que ça, du moins pas tant qu’on l’a imaginé », tempère Jérôme Salord. « Durant 5 à 6 ans, rien ne s’est passé, nous étions quasiment les seuls. Puis progressivement, il y a eu ce déploiement sur Internet avec des offres simples - 2 tarifs en moyenne -, des produits pas très originaux et pour beaucoup pas très bien adaptés. »
Jérôme Salord ne redoute pas la concurrence existante. Car force est de reconnaître que les offres proposées au public sont nombreuses dans le domaine de la mutuelle pour chien et de la mutuelle pour chat : « La concurrence n’est pas mauvaise, ce n’est jamais un mal. Elle permet en outre au public d’être mieux informé de l’existence de l’assurance santé animale. Cela augmente nos possibilités de nous faire connaître et de faire connaître notre profession. » L’assurance santé animale concerne de nos jours un peu plus de 4 % des maîtres en France.
La force de SantéVet réside dans les liens qu’elle a su tisser avec les maîtres qui lui font confiance, d’une part, et les vétérinaires d’autre part. Mais pas comme en Grande-Bretagne, par exemple, où il existe une forme de labellisation entre les professionnels de santé animale et l’assurance. Les vétérinaires d’outre-Manche peuvent tout à fait avoir un partenariat avec un groupe. Ils peuvent diffuser une marque, en informer leur clientèle, et percevoir alors une rémunération.
Préserver l’indépendance des vétérinaires
A cela, Jérôme Salord y a été toujours opposé. « Je milite pour l’indépendance des vétérinaires. Ils doivent pouvoir librement appliquer leurs tarifs, qui dépendent de leurs structures, de leurs charges, de leurs prestations, etc. » (voir également notre article sur le pôle de la Direction des Affaires Vétérinaires au sein de SantéVet).
Dès le départ, Jérôme Salord est à l’origine d’une charte. « Celle-ci comportait trois points principaux : non intervention au niveau des tarifs et liberté de prescription pour les vétérinaires, et libre choix du praticien par les maîtres d’animaux. »
Des points que reprendra par la suite l’Ordre des vétérinaires dans la rédaction de sa propre charte et que SantéVet a été tout naturellement la toute première compagnie d’assurance santé animale à signer. Gage de transparence.
Car l’exemple de ce qui existe en Grande-Bretagne ne suffit pas à y expliquer le taux plus élevé des maîtres assurés pour leurs animaux (environ 20 %). « En fait, moins de 10 % des vétérinaires anglais ont passé des accord avec des assureurs », souligne Jérôme Salord. La plupart a gardé son indépendance, sa liberté totale, tout comme chez nous. « Ce qui est très bien », se réjouit le dirigeant de SantéVet. La notoriété de l’assurance santé animale en Angleterre ne vient donc pas de ce partenariat assureurs/vétérinaires comme on peut parfois l’entendre dire. « En Suède, où le taux est encore plus élevé qu’en Angleterre avec 80 % d’assurés, il n’y a d’ailleurs jamais eu ce type d’accord. »
Ce qui explique que, dans d’autres pays, les maîtres assurent davantage leurs animaux vient du fait que leur relation à l’assurance santé, de manière générale, est beaucoup plus forte que chez nous. « L‘assurance santé animale est considérée comme le pendant naturel de l’assurance en santé humaine ; les animaux sont protégés, au même titre que tous les membres de la famille qui ont besoin de disposer d’un contrat pour faire face aux dépenses de santé. »
Favoriser la communication
L’assurance santé animale doit encore se faire connaître. Pour favoriser cette communication et mettre en avant la profession, SantéVet a récemment ouvert son activité à des courtiers extérieurs. « Cela fait partie des moyens mis à notre disposition pour développer la connaissance de l’assurance santé animale auprès du public. »
Jérôme Salord ne se dépare pas dans tous les cas de son éternel optimisme : le nombre d’assurés en France évoluera, « cela mettra encore du temps. Il en faut pour être connu. Il faut un délai considérable pour que parfois quelque chose de nouveau devienne usuel. »
Inciter les maîtres à davantage de prévention
Dans tous les cas, SantéVet n’aura pas perdu de temps pour innover depuis sa création, il y a dix ans : formule pour chat d’intérieur, prise en charge de l’alimentation thérapeutique, des consultations auprès de vétérinaires comportementalistes et de ceux pratiquant des médecines ‘’douces’’ (acupuncture, ostéopathie, phytothérapie, etc.), la création de formules pour les NAC (nouveaux animaux de compagnie), prise en charge de la dysplasie de la hanche chez le chien, tout récemment, une exclusivité SantéVet.
Alors innover encore est-il envisageable dans le domaine de l’assurance santé animale ? « Ce sera difficile, car il arrive un moment où tout le champ des possibles est couvert », confie Jérôme Salord. Mais aller vers davantage de prévention, oui certainement.
Par exemple, ce pourrait être pour lutter contre le surpoids qui constitue un véritable fléau chez les animaux de compagnie de nos jours. Un contrôle tous les six mois, par exemple, pourrait conduire à une réduction de la prime. « En fait, tout ce qui pourrait être fait pour inciter le maître à maintenir la bonne santé de son animal doit être mis en œuvre. L’assurance santé animale doit être un geste responsable pour les maîtres. »
Mettre en place la feuille de soins électronique
Parmi les avancées, Jérôme Salord verrait d’un bon œil la mise en place d’un système de feuille de soins électronique. « Je pense que cela serait une bonne chose. Elle permettrait d’accélérer la gestion des sinistres et donc le remboursement des maîtres, qui gagnerait alors en rapidité. »
En revanche, il n’est pas pas favorable à un système de tiers payant en assurance santé animale : « Le véritable prix des soins, leur montant, doit être une notion que les maîtres ne perdent pas de vue. Ils doivent en avoir pleinement conscience. »
La volonté de partage
Vient aussi la notion de partage, qu’il compte bien pérenniser au sein de sa compagnie. SantéVet soutient les chiens guides d’aveugle et a aussi, entre autres, créé une fondation afin de venir en aide aux maîtres les plus démunis afin qu’ils puissent faire soigner leurs compagnons. « Cela relève d’une volonté d’être au service des gens. »
Une volonté qui trouve sa base sur le respect et l’amour des animaux, indispensable leitmotiv pour le dirigeant de SantéVet : « Il est évident que l’on ne peut faire ce métier que si l’on est soi-même passionné, que l’on a des accointances avec les animaux. J’imagine mal quelqu’un n’aimant pas les chiens ou les chats pratiquer cette activité », conclut-il.
Economiser ou souscrire, rentabiliser son contrat : de mauvais calculs
Economiser plutôt que de prendre une assurance santé animale pour son compagnon comme on l’entend souvent est, de l’avis de Jérôme Salord, un faux calcul.
« Si par chance l’animal ne tombe pas malade, l’argent sera dépensé au bout d’un certain temps. L’argent sera utilisé à autre chose, ce qui est tout à fait humain. Si dans le cas contraire il tombe malade, le niveau des dépenses sera bien souvent supérieur à l’économie mise de côté ou bien à la prime d’assurance qui aurait été versée. »
Mais un maître qui souscrit une assurance santé animale pour son compagnon n’a-t-il pas envie de s’y retrouver, de la rentabiliser en quelque sorte ?
« Ce n’est pas un produit à rentabiliser à tout prix, estime-t-il également. Est-ce qu’un automobiliste, obligé d’avoir une assurance pour sa voiture, souhaiterait un jour que son véhicule soit accidenté pour rentabiliser son contrat ? Non, cela serait ridicule. Il en est de même avec l’assurance santé animale. »
« Rembourser le moins possible : ce n’est pas notre philosophie ! »
Les exclusions de l'assurance santé animale sont mal acceptées de la part des futurs souscripteurs d’une assurance santé animale. « Mais l’assurance santé animale est obligée de prendre en compte les risques à venir et non pas ceux passés », explique Jérôme Salord. « C’est la différence avec le système de notre sécurité sociale et des mutuelles d’entreprises. En santé humaine, effectivement ce type d’exclusion n’existe pas. »
Mais de l’aveu de Jérôme Salord, « les exclusions ne représentent pas le ‘’gros des troupes’. Pas plus que les maladies héréditaires ne représentent l’essentiel des demandes de remboursement ».
A noter que SantéVet est tout de même le premier à prendre en charge, sous condition, la dysplasie chez le chien, pourtant héréditaire. Et Jérôme Salord de citer également le cas de l’atopie : « Par exemple, SantéVet prend en charge l’atopie dont on sait désormais qu’elle est bien souvent d’origine héréditaire. Si tant est qu’elle n’est pas déclarée, bien entendu, au moment de la souscription du contrat.»
Ce que déplore Jérôme Salord, est que « beaucoup de contrats sont étudiés pour rembourser en fait le moins possible. Ce qui n’est pas le cas chez SantéVet. Ce n’est pas le cas des formules que nous proposons, qui couvrent à la fois les maladies et les accidents ».
SantéVet
Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC
Photos : 123rf / SanteVet