Plusieurs colliers antiparasitaires destinés aux animaux de compagnie, chiens et chats, ont été retirés du marché. Motif : une toxicité potentielle pour les maîtres et notamment les enfants.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), par le biais de l'Agence nationale du médicament vétérinaire, a décidé de retirer ou de suspendre l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de plusieurs colliers antiparasitaires destinés aux animaux de compagnie. En cause trois substances contenues dans ces colliers : le dimpylate, le propoxur et le tétrachlorvinphos.
Ces colliers sont utilisés chez le chien et le chat pour éliminer, entre autres, les puces et tiques, ainsi que pour prévenir l’infestation des animaux de compagnie par ces parasites. Ils sont notamment commercialisés dans les jardineries, les animaleries et la grande distribution.
Cette décision a entraîné le retrait de la vente des lots de produits correspondants chez les grossistes et les points de vente au détail. L'Agence recommande aux propriétaires d'animaux de compagnie ayant recours à l'un des produits de la liste en question et qui est disponible sur son site Internet, d'en cesser dès à présent l'utilisation.
Le scénario du pire
Au total, cette mesure concerne 76 types de colliers sur les 110 possédant une AMM ; 18 sont pour leur part suspendus, dans l'attente d'études complémentaires
Pour parvenir à cette décision, des scénarios d'exposition dits "défavorables", ou "scénario du pire", ont été effectués. Le test utilisé a été baptisé « test du gant de coton ». Cela consiste à caresser longuement un animal de compagnie, comme le ferait une personne, puis à analyser la quantité de produit antiparasitaire accumulé sur ce gant.
Les enfants : plus « vulnérables »
Il en ressort que des cas d'exposition maximale engendreraient les risques les plus élevés pour les utilisateurs. Des risques accrus en cas d’exposition chronique, sur le long terme, par voie cutanée plus particulièrement chez l’enfant ont aussi été mis en évidence pour certains de ces colliers. Des risques qui restent toutefois potentiels, aucun problème n’ayant été pour l’heure déclaré à l’Agence. C’est donc le principe de précaution qui s’applique.
Les enfants, on le sait, aiment plus que tout caresser leurs animaux. Et les maîtres en général ne sont pas en reste ! Selon une étude, 14 à 62 % d’entre eux avouent dormir avec leur chien ou chat.
Parasites : ne pas abandonner la prévention
Dans tous les cas, pour la santé des chiens et des chats mais aussi de l’entourage, il reste essentiel de protéger efficacement son animal de compagnie contre les parasites. Et ce, tout au long de l’année.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire précise d’ailleurs que d'autres colliers sont [toujours] disponibles sur le marché.
Le vétérinaire peut aussi conseiller le maître sur d’autres formes d’antiparasitaires disponibles. Une galénique variée existe en effet, comme les spray ou encore les pipettes (spot-on), voire les poudres même si ces dernières ne sont plus désormais les plus pratiques à utiliser.Des traitements qui peuvent être en partie remboursés par le forfait prévention que propose SantéVet dans certaines formules d’assurance santé chien et d’assurance santé chat.
Pour leur part, les shampooings antiparasitaires peuvent être utilisés pour « déparasiter » un animal infesté. Mais cela ne permet pas une prévention durable par la suite.
SantéVet
Le spécialiste de l’assurance santé chien, chat et NAC
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