Comment appelle-t-on ce chien ?
Petit chien courant gai et actif sélectionné pour la chasse, mais de plus en plus apprécié pour la compagnie, le beagle est une race à la mode qui ne cesse de grimper dans le classement du nombre des naissances de chiots inscrits au LOF (Livre des Origines Français).
Les Anglais et les Américains ne prononcent pas de la même manière le nom de ce chien ; quelle importance finalement ?
En France, deux camps s’opposent : d’un côté, les fervents défenseurs de la prononciation « bigueule » ; de l’autre, les adeptes de la prononciation « bigle ».
Les premiers affirment que le beagle est une race de chien anglaise et que prononcer « bigle » n’est donc pas logique.
Il est vrai après tout qu’on ne dit pas un « golden retrivé » pour parler du « golden retriever » ni un « coqué » pour le "cocker".
Pourquoi faudrait-il donc franciser le mot beagle ? D’ailleurs, si on voulait vraiment franciser ce mot, il faudrait dire « béagle » ou « beu-agle » et non « bigle » !
Cela n’enlève rien au final des qualités de ce chien.
Beagle : histoire et origine de la race
Elevé et sélectionné initialement pour chasser le lièvre au sein de parcs en Grande-Bretagne, le petit beagle a vite révélé une palette de potentialités cynégétiques beaucoup plus étendue et il s’est avéré efficace dans la poursuite de presque toutes les espèces de gibier des hautes terres. Il n’est pas fait pour chasser du gibier à plumes mais vu la finesse de son nez, on peut presque tout lui demander à la chasse ou ailleurs, comme la recherche de stupéfiants par exemple.
A la fin des années 1800, la création du National Beagle Club aux Etats-Unis détermine un tournant dans l’évolution de la race et a pour but d’établir un standard et de promouvoir l’amélioration de ce chien de chasse.
Introduit en France dans la seconde moitié du XIXe siècle, il y est vite devenu très recherché pour la petite vénerie.
Dès 1890, des associations cynophiles liées au beagle voient le jour et un standard est érigé en 1896. En France, son élevage fut sérieusement lancé dès la seconde moitié du XIXème siècle avec pour objectif de sélectionner des lignées à la fois belles et bonnes à la chasse.
Son caractère affable, sa taille standard, son faible coût d’entretien et sa rusticité sont des qualités qui lui ont valu malheureusement d’être prisé comme chien d’expérimentation.
Beagle : un chien apprécié de ses maîtres
Aussi à l’aise en campagne qu’en ville, à condition de bénéficier d’activité suffisante, c’est un chien facile à vivre.
Mais il ne faut pas oublier le paramètre « activité » ! « Le beagle est avant tout un chien d’utilisation et on pourrait même dire qu’il n’est pas vraiment fait pour être exclusivement un chien de compagnie. Il a besoin d’exercice et ne restera pas allongé toute la journée sur un canapé à attendre ses maîtres ! Mais à l’inverse, un beagle qui chasse et se dépense se révèle un excellent chien de compagnie une fois rentré à la maison », explique Jacques Menut, président du Club Français du Beagle, Beagle-Harrier et Harrier.
La réputation de chien fugueur dont la race est affublée ne viendrait selon lui que d’une incompréhension sur les besoins du chien et d’un déficit d’activité.
Pour autant, le beagle qui peut se dépenser par ailleurs, est un chien adorable, « à l’œil caressant », et au caractère facile et enjoué.
Le beagle est pacifique et très obéissant, ce qui fait de lui un élève facile et appliqué.
Les chasseurs l’utilisent principalement pour la chasse au lapin, mais aussi au lièvre, qui est sa fonction première en Angleterre dans les équipages de chasse à courre.
Dans une moindre mesure, les beagles sont utilisés pour la chasse au chevreuil et au sanglier, en meute.
Le beagle est ainsi capable de travailler seul, à quelques individus ou en meute.
Son timbre de voix particulier permet à son maître de savoir où il est lorsqu’il quête le petit gibier, même s’il s’est beaucoup éloigné. Petit chien très courageux, sa progression n’est en rien entravée par les haies épineuses.
Le Beagle, un chien rustique et solide
« Nous ne déplorons aucun problème majeur de santé », insiste le président du club de race. Cette robustesse peut en partie s’expliquer par le mode de sélection des chiens qui, pour être inscrits au Lof à titre initial, doivent passer un test d’aptitude naturelle avec des épreuves cynégétiques.
Les beagles sont ainsi capables de chasser des heures durant, par tous les temps.
Seul bémol, le beagle est un grand gourmand, doté d’un solide appétit et il faut dès le début se montrer très strict sur son alimentation et bannir tous les « extras » car l’embonpoint est son grand ennemi. Il fait en effet partie des races prédisposées au surpoids et sa ration alimentaire doit donc faire l’objet d’une surveillance rigoureuse.
A l’inverse, il n’est pas prédisposé à des maladies particulières, ce qui se traduit par une longévité honorable (13 à 15 ans). Cependant, comme pour tous les chiens à oreilles tombantes, il faudra leur porter une attention particulière, les nettoyer régulièrement et vérifier l’absence de corps étrangers (épillets notamment, surtout chez les beagles chasseurs) dans leur conduit auditif. Côté entretien, le beagle se montre peu exigeant, requérant tout au plus un bon brossage au gant de caoutchouc ou à la brosse une à deux fois par semaine. Il faudra toutefois augmenter ce rythme en période de mue car la chute des poils est alors abondante. Son poil court ne redoute pas les intempéries. Le bain reste une corvée très ponctuelle, le beagle étant réputé pour être un chien propre.
A retenir
La première apparition écrite du mot « beagle» remonte au XVe siècle : livre de Saint Albans de Juliana Berners, dans la littérature anglaise.
Source : wikipedia
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