« La célérité avec laquelle les Contis se sont implantés et multipliés en France me réjouit tout particulièrement. » Ce n’est pas n’importe qui qui le dit. Il s’agit de Imelda Angehrn, une éleveuse suisse réputée de Bulldogs Anglais. Elle est à l’origine de la création de cette nouvelle race.
Un molosse de taille moyenne, sportif et convivial
« Cela démontre à l’évidence l’aspiration du monde actuel à la compagnie d’un molosse de taille moyenne, sportif et convivial », insiste-t-elle encore.
C’est vraiment une fabuleuse histoire que celle qui retrace les origines du Bulldog Continental (dit « Conti »). Une histoire basée sur un travail acharné, une longue route, qui a conduit la race à la reconnaissance dans certains pays parmi lesquels la France par la SCC (Société Centrale Canine) dans l’attente de celle des instances officielles, la FCI : Fédération Cynologique Internationale.
Le Bulldog Continental se distingue des autres chiens typés bulldog (Old English, Leavitt bulldog, Victorian Bulldog, Renaissance Bulldog...), car c’est le seul à avoir accédé́ à une telle reconnaissance officielle.
Quels étaient les souhaits qui ont incité Imelda Angehrn à créer cette nouvelle race ? Avoir un molosse de petit format, typé bulldog, mais capable d’être sportif et dénué des troubles de santé comme les mises bas dystociques ; ce terme médical est utilisé afin de définir un accouchement difficile, voire avec des complications, en opposition à un accouchement eutocique, ce dernier se déroulant selon le processus physiologique normal, donc sans difficultés particulières.
Né d'une expérimentation d’élevage sous surveillance
L’éleveuse a donc ouvert un livre sur lequel ont été inscrits des chiens sélectionnés pour créer la race, essentiellement des Bulldogs Anglais et des Old English Bulldogs.
Les décisions et les mesures pour la création de la nouvelle race ont été prises en accord avec la FCI (représentants de la commission du standard et de la commission scientifique).
C’est sous le patronage de la Société Cynologique Suisse (SCS), l’équivalent de la SCC, que les croisements ont été effectués. La convention européenne sur l’élevage, la garde et la détention d’animaux de compagnie ainsi que la loi suisse sur la protection des animaux (art. 10) furent déterminantes pour lancer une expérimentation d’élevage.
Imelda Angehrn aura créé 8 lignées de sang différentes, le nombre requis par la FCI pour l’enregistrement officiel d’une race, chaque lignée comportant au moins 2 mâles et 6 femelles. D’une lignée à l’autre, il ne doit exister aucun chien en commun sur les 3 générations (donc jusqu’aux arrière-grands-parents).
Au total, cette procédure aura duré une quinzaine d’années et plus de 1 000 chiens ont été enregistrés en Suisse. Cette dernière a reconnu son club de race en 2002. D’autres pays européens ont à leur tour reconnu la race : la France en juillet 2014 puis l’Allemagne, la République Tchèque, la Suède et la Belgique.
Après avoir élevé des Bouledogues Français durant 14 ans et des Bulldogs Anglais durant 7 ans sous l’affixe de la Landerie, Marie Claude Dauvois s’est tournée vers le Conti dans une optique bien précise, en rapport elle aussi avec la santé et le bien-être animal : retrouver un molosse qui met bas naturellement, avec des chiennes qui allaitent leurs petits et des individus qui peuvent effectuer de longues promenades sans peine. C’est à elle que l’on doit l’introduction du Conti sur notre territoire et qui préside le club de race officiel : le CFBC (Club Français du Bulldog Continental).
Des naissances à la hausse
Les éleveurs et le public qui l’ont découvert ne s’y sont pas trompés quant aux qualités de ce petit « nouveau » à qui l’on promet un bel avenir.
En témoignent les effectifs du Conti sont à la hausse ; le nombre de ses naissances est passé de 3 en 2014 à 484 en 2019.
170 pages pour tout savoir sur le Bulldog Continental
Il était donc normal qu’un premier livre - Le Bulldog Continental - lui soit consacré car… il le vaut bien ! 170 pages avec au sommaire de nombreux chapitres : Découvrir le Bulldog Continental ; Son standard ; Son club de race ; Son caractère et son éducation ; La vie au quotidien ; Les activités ; Son alimentation ; Bien le choisir ; Sa santé (chapitre pour lequel des vétérinaires ont participé) ; Sa reproduction ; Son élevage ; Les expositions (avec des commentaires de juges) ; Les témoignages d’éleveurs qui l’ont choisi ; Les contacts utiles…
Souhaitons que le Bulldog Continental, bon chien de famille, poursuivre son chemin lentement mais surement et qu’il échappe à toutes polémiques et tout effet de mode dont on sait les conséquences néfastes que cela peut avoir sur une race canine.
Le club du Bulldog Continental est là qui veille et met un point d’honneur à encadrer scrupuleusement la sélection pour que la race demeure dans l’esprit insufflé par sa créatrice et reste vigilant quant à la bonne évolution de la race. « Nous trouvons qu’elle se fait dans le bon sens, en partie grâce à la prise de conscience des juges sur l’importance de la valence santé », conclut Marie Claude Dauvois.
Le Bulldog Continental
Parution : mi-juin 2020
Par Marie Claude Dauvois & Claude Pacheteau
Préface de Imelda Angehrn
Éditions La Cordelière
170 pages
Format : 160 x 240 mm
Dos carré collé
Illustré d’une centaine de photos dont la plupart sont de Laurent Dauvois.
ISBN : 979-10-699-5146-4
Prix de vente TTC : 15,00 € ; (Frais de port : de 1 à 2 livres = 8,00 € - de 3 à 4 livres = 12,00 € - de 5 à 11 livres = 15,00 € ).
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Photos : Laurent Dauvois