En 22h 42minutes et 17 secondes avec 2 minutes et 7 secondes d’avance sur le second Milos Gonda, et 33 minutes et 35 secondes sur le troisième Rémy Coste, le Tchèque Radek Havrda a remporté pour la 3ème fois la 11eme édition de La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc.
15 équipages et 200 chiens ont parcouru des dizaines de kilomètres dans la poudreuse. Et sur ces 15 équipages, 9 étaient composés d'alaskans.
C’est l’une des races utilisées pour ce type de sport.
L’alaskan husky, le plus performant du monde
L’alaskan husky est une race de chiens pas comme les autres. Ces chiens été sélectionnés depuis le début du XXe siècle non pas pour leur apparence, mais pour leurs qualités sportives.
L’alaskan est à l’origine un croisement de huskies sibériens, de chiens indiens, de loups et de quelques autres races de chiens de travail. Il est devenu le chien de traîneau le plus performant du monde.
Les alaskans représentent actuellement environ 90% de la population mondiale de chiens de traîneau de compétition. Les grands élevages se trouvent en Alaska et au Canada.
Le husky sibérien, un chien fait pour les grands espaces
Le célèbre « husky » est originaire du Nord-Est de la Sibérie.
Son nom viendrait du nom de la tribu qui en faisait l’élevage, les « Chuchkis ». Mais pour d’autres, le mot « husky » signifie « enroué » en langage esquimau.
L’une des particularités du siberian husky est qu’il n’aboie pratiquement jamais ; il hurle comme les loups.
Ce n’est pas un chien qu’il faut acquérir uniquement pour son physique, sa beauté. Il a un regard qui à une époque a fait de lui un chien malheureusement à la mode.
C’est avant tout un sportif qui a besoin de grands espaces. Doté d’un caractère de chat, souvent fugueur, fait pour la course et la neige, il fut pour ces raisons le chien le plus abandonné dans de nombreux pays.
Le malamute d’Alaska : puissant, mais lent...
« Locomotive des neiges » est le nom qui fut longtemps donné au plus imposant des chiens nordiques. Le malamute, chien massif qui peut atteindre 40 kg, est originaire d’Alaska.
Il tire son nom de celui d’une tribu esquimaude, les Malliumiut (aussi appelés Malhemutes). Le plus lourd et le plus puissant des chiens de traîneau est aussi le plus lent. C’est pourquoi on ne le voit pratiquement plus en courses, où il n’est plus attelé que par de rares passionnés de la race.
Chien vigoureux et massif, son caractère fait aussi partie de sa réputation! Capable de tirer des charges colossales, il apparaît maintenant régulièrement dans une discipline amusante, le weight pulling : un seul chien doit tracter un traîneau lourdement chargé sur une distance de 50 mètres. Le gagnant est celui qui arrive à tirer ainsi la plus lourde charge!
Le groenlandais, le compagnon des grands explorateurs
Relativement proche du malamute dans son allure générale, bien que moins massif, le groenlandais a été sélectionné par les tribus d’Esquimaux du Groenland.
Il est le chien qu’utilisa toute sa vie le célèbre explorateur polaire français Paul-Émile Victor.
Un peu avant la Seconde Guerre mondiale, Paul-Émile Victor en ramena un groupe, avec lequel il fit la grande traversée des Alpes.
Les descendants de ces chiens furent utilisés pour permettre la construction du plus haut chemin de fer d’Europe, le train de la Jungfrau, en Suisse. On peut encore y voir ces chiens et faire le tour du glacier sur un traîneau tiré par eux!
Le groenlandais, aussi appelé eskimo du Groenland, est un chien puissant, très musclé, plus rapide en attelage que le malamute mais qui, néanmoins, n’est plus beaucoup utilisé en course de traîneau.
Le greyster, le champion des courses de vitesse
Tout a commencé pour le Greyster en Norvège, au milieu des années 1980. Afin d’accroître le potentiel de vitesse de leurs chiens, certains éleveurs décident de faire des croisements entre un chien de chasse, le braque allemand, et un pur sprinter, le greyhound américain.
Le greyster venait de naître, sorte de « sang mêlé » qui devint vite, au fil des générations, le chien de traîneau le plus efficace en courses de vitesse.
Il est maintenant le roi des épreuves courtes (de 4 à 20 kilomètres par manche, selon le nombre de chiens attelés) et de la Pulka scandinave.
Le samoyède, un sportif… plutôt casanier !
Célèbre chien nordique à la fourrure bien blanche et fournie, le samoyède est sans doute le chien le plus proche de ce qu’était le type primitif. Mais il n’est de fait le meilleur chien de traîneau.
Doux et affectueux, il fut utilisé plutôt comme chien de bât que comme chien de traîneau par les éleveurs de rennes du nord de la Sibérie.
Il est devenu depuis un chien de compagnie. De nos jours, il ne subsiste que quelques unités d’attelages de samoyèdes en compétition de traîneau.
« Chinooks » : une race presque éteinte
La « race » chinook fut ainsi dénommée en souvenir du nom du chien de tête de l’explorateur arctique Arthur Wolden.
L’amiral Byrd avait demandé à ce dernier de préparer les attelages de chiens qui devinrent la colonne vertébrale de son expédition en Antarctique.
Chinook mène les chiens de Byrd et gagne le respect de tous, permettant la réalisation de la mission. Il disparut en 1920 sur la banquise et son corps ne fut jamais retrouvé, gagnant simplement les honneurs de la première page du New York Times.
Les descendants de Chinook furent à la base d’une race maintenant presque éteinte, souvent listée au livre Guiness des records comme étant la plus rare au monde !
Souhaitons que ce « All american dog », tel que le Président des États-Unis Edgar Hoover qualifiait le chinook, ne disparaisse pas de notre planète.
Source et photos : Julie Couturiier-La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2015
Grande Odyssée : des chiens suivis comme les grands sportifs
Comme pour chaque édition, les chiens courant dans le cadre de la course de la grande Odyssée font l’objet d’un suivi vétérinaire pour assurer leur-bien-être, leur bonne santé.
Ils subissent aussi comme tous grands sportifs, des contrôles anti-dopage.
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