Choisir un chiot, un chaton ou un NAC doit être un acte réfléchi. Car il engage pour de nombreuses années. Une fois le choix arrêté, reste à trouver où faire l’acquisition de son nouveau compagnon en évitant certains pièges, en s’assurant que l’animal a grandi dans de bonnes conditions. Et que le cédant réponde aux obligations imposées par la loi.
Ni une peluche ni un accessoire
Un animal de compagnie n’est ni une peluche ou jouet pour les enfants ni un accessoire pour la famille.
Pour autant, de nombreux achats se font sur le coup de l’impulsion.
Il est vrai que nous sommes dans le domaine de l’affectif, et que la « bouille » d’un chaton ou d’un chiot a tôt fait de faire craquer les futurs maîtres. Le problème est l’absence de réflexion avant de passer à l’acte d’acquisition, source de parfois de déconvenues.
Prenons le cas d’une voiture ou d’un appareil électroménager. En vue de cet achat, il est fréquent que l’on se renseigne : coût d’entretien, durée de vie, prix de l’assurance, etc.
La comparaison n’est certes pas flatteuse avec un animal de compagnie, mais force est de constater qu’il est indispensable d’analyser là aussi de nombreux facteurs en vue d’acquérir un chien, chat ou NAC, d’autant plus qu’il s’agit d’un être vivant.
Chiot, chaton, NAC : un engagement sur plusieurs années
Car un chiot un chaton ou un NAC va engager de nombreuses années (10,15 ans, voire davantage), va demander des soins, quelques sacrifices aussi parfois : aller en vacances en choisissant des endroits où il est accepté, lui offrir toute l’activité dont il a besoin pour se dépenser (le chat a comme le chien besoin que l’on s’occupe de lui et que l’on joue en sa compagnie notamment), le sortir tous les jours quel que soit le temps (pour un chien).
A défaut de prendre en compte ce que la vie avec un animal implique au quotidien – ou juste parfois pour avoir fait un mauvais choix par rapport à la race ou au type, au lieu d’acquisition, etc. – on peut aller au devant de déboires.
Cela conduit à des abandons. Ils ne concernent pas que des animaux sans papiers. Les cas sont malheureusement fréquents, y compris chez des chiens de pure race achetés à prix fort.
Se poser quelques questions avant de s’engager
Avant d’acquérir un chiot ou un chaton, il faut se poser quelques questions.
Cela doit se faire de manière collégiale lorsque le maître n’est pas unique et que plusieurs membres composent la famille.
Pas de NAC pour remplacer un chien ou un chat
En premier lieu, ne pas acheter un animal pour céder à un caprice d’enfant ! Et ne pas croire non plus parce que certains NAC (nouveaux animaux de compagnie) - furet, lapin, cobaye… - sont plus petits et n’ont pas les mêmes exigences notamment en termes de sorties, qu’ils ne réclament pas des attentions régulières au quotidien pour leur santé et leur bien-être.
Les NAC aussi doivent faire l’objet d’un choix raisonné.
Avant de commencer à rechercher la perle rare, il faut prendre toutes les informations sur l’animal que l’on souhaite.
Santé, alimentation, toilettage : estimer le budget
Cela permettra de connaître le caractère, savoir s’il va correspondre au mode de vie de son (ses) maître(s), quels sont ses besoins (alimentation, toilettage, exercice, santé, entretien, garde, avoir un jardin ou la possibilité de vie en appartement, cohabitation avec des congénères, d’autres animaux ou un enfant…), sa morphologie à l’âge adulte. Choisir un mâle ou une femelle ?
Tout cela permettra à la fois de savoir si tel ou tel animal correspond à ce que l’on en attend, mais aussi donnera une idée du budget.
Refuges, élevages, animaleries, particuliers : à qui s’adresser ?
Plusieurs solutions existent en vue d’acquérir un animal. L’adoption en est une. On a généralement affaire à un chien ou chat d’un certain âge, qui n’est pas nécessairement de pure race.
De nombreux exemples d’adoptions réussies témoignent qu’avec un peu de patience et de bonne volonté, il est tout à fait possible de construire une relation stable et équilibrée avec un animal n’ayant pas eu un passé heureux.
On peut aussi se tourner vers les particuliers, proposant à l’achat ou bien gratuitement un petit issu d’une portée. Ou bien vouloir s’adresser à un professionnel de l’élevage (est déclaré éleveur celui qui vend à partir de deux portées par an).
Il faut dans ces cas là s’assurer que le chiot ou le chaton a grandi dans de bonnes conditions, auprès de sa mère et de sa fratrie. Qu’il est correctement socialisé… un travail que devra poursuivre le nouveau maître.
Enfin, il y a des salons et des animaleries. Bien que la loi impose de respecter certaines obligations visant à plus de transparence quant à l’origine des animaux qui y sont vendus (arrêté du 31 juillet 2012 relatif aux mentions essentielles devant figurer sur les équipements utilisés pour la présentation des animaux de compagnie d’espèces domestiques en vue de leur cession), la prudence reste de mise. Car le pire y côtoie parfois le meilleur.
Acheté sur Internet et livré… à éviter !
Une fois le choix du type d’animal et de son lieu d’acquisition réglé, il faut se laisser encore du temps : prendre des rendez-vous, aller dans plusieurs élevages, refuges, etc. Ne pas céder au coup de cœur !
Ne pas commander son animal de compagnie sur Internet sans l’avoir vu, même si la livraison à l’autre bout de la France est proposée !
A retenir : la cession, à titre gratuit ou onéreux, des chiens et des chats et autres animaux de compagnie est interdite dans les foires, marchés, brocantes, salons, expositions ou toutes autres manifestations non spécifiquement consacrés aux animaux (Art. L214-7 du Code rural).
Chiot et chaton : pas d’acquisition avant ses 8 semaines
Un chiot ou un chaton ne peut pas être vendu ou cédé gratuitement avant ses 8 semaines. C’est la loi. Certains professionnels de l’élevage recommandent même comme âge idéal 10 semaines environ. Cela aura laissé à au chiot ou au chaton l’opportunité d’avoir eu des contacts… toujours cette notion de bonne socialisation.
Il faut aussi garder à l’esprit que certains chiots ou chatons se réservent à l’avance. Donc il ne faut pas toujours s’attendre de repartir du jour au lendemain avec un animal sous le bras !
De même, les éleveurs sérieux chercheront à savoir à quels futurs maîtres ils ont affaire. Certains – même si ce n’est pas la majorité - peuvent dissuader des clients de choisir tel chien ou tel chat. Les éleveurs sérieux seront aussi disponibles par la suite pour conseiller le maître en cas de problèmes, ne serait-ce que pour l’éducation.
Enfin, concernant certains chiens (ceux dits dangereux tels que définis par la loi de janvier 1999), les maîtres devront se plier à des obligations : assurance responsabilité civile, permis de détention, etc.
Particuliers, éleveurs, etc. : quels documents doit-on vous fournir lors de l’acquisition d’un chien ou d’un chat ?
Toute une série de documents devront être remis au nouveau maître : identification (carte de tatouage ou ce qui est plus courant désormais carte d’identification par puce électronique, valable aussi pour les NAC) ; attestation de cession, de vente ou facture le cas échéant ; informations relatives à la race (ses besoins en matière de santé, éducation, etc.) ; certificat de naissance ou pedigree provisoire si l’animal est issu de parents de pure race ; carnet de santé ou passeport européen.
A noter qu’un certificat vétérinaire doit obligatoirement être remis par l’éleveur ou le particulier vendant ou cédant un chien.
Un certificat de bonne santé délivré par un vétérinaire doit pour sa part être obligatoirement remis par le particulier vendant un chat (avec un délai de cinq jours).
Un conseil : dans le cas où un test ADN existe, il est possible pour les futurs maîtres de demander aux vendeurs (le plus souvent les éleveurs) si les parents du chiot ou du chaton dont on veut faire l’acquisition ont été dépistés indemnes. Cela évitera le risque que l’animal ne développe une maladie héréditaire par la suite.
Le chiot ou le chaton doit-il être et vacciné ?
La vaccination n’est pas obligatoire en France, sauf pour les chiens et chats importés ou cédés sur les foires et marchés, ainsi que pour les chiens et chats venant d’un département qui serait officiellement déclaré infecté par la rage.
Généralement, les chiots ou chatons acquis dans de bonnes conditions ont fait l’objet d’une primo vaccination.
Le nouveau maître devra se rendre sans attendre chez le vétérinaire afin que l’animal passe une première visite.
Le vétérinaire fera le point sur le statut vaccinal du chiot ou du chaton et conseillera le maître sur le calendrier des protections recommandées et des rappels.
A noter que les chiens dits dangereux (loi de janvier 1999) ont entre autres pour obligation d’être vaccinés contre la rage (dès 3 mois), tout comme ceux amenés à voyager hors de nos frontières.
Et si vous souhaitez l’assurer…
Pour les maîtres souhaitant protéger leur chiot, chaton (ou NAC) et pouvoir leur offrir les meilleurs soins possibles, il est important de souscrire une assurance santé animale dès le plus jeune âge de l’animal.
Toutes les formules de mutuelle pour animaux de SantéVet remboursent les frais vétérinaires en cas d’accident et de maladie.
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Photos : 123rf