Fin 2013, 3 cas de maladie d’Aujeszky ont été confirmés chez des chiens de chasse dans la Meuse. Non transmissible entre chiens ni à l’Homme, cette pathologie aussi appelée « pseudo-rage » concerne le sanglier ou encore le porc domestique. Les chiens, notamment pratiquant la chasse, peuvent se contaminer par morsure ou contact avec des animaux atteints.
La maladie d’Aujeszky est d’origine virale (herpèsvirus). On l’appelle également « pseudo rage » du fait des atteintes nerveuses qu’elle occasionne.
Elle touche les suidés (famille des mammifères parmi lesquels les sangliers ou encore les porcs domestiques). Cette maladie n'est pas une zoonose du fait qu'elle n'est pas transmissible entre chiens ou bien à l'homme.
Les chiens pratiquant la chasse sont donc particulièrement exposés au risque de contamination. Celle-ci intervient par morsure, contact ou encore après ingestion des abats ou de la viande crue de porc ou de sanglier.
3 cas chez des chiens de chasse ont été confirmés fin 2013 dans la Meuse (55), dans les communes de Loisey et de Sommedieue.
Une maladie touchant le système nerveux des chiens
Cette maladie touche principalement le système nerveux central. Elle évolue rapidement, en 48 heures en moyenne, vers une encéphalite mortelle. Il n’existe pas de traitement spécifique ni de vaccin pour l’espèce canine en France.
Le chien atteint présente des démangeaisons (prurit) au point d’inoculation du virus. Celles-ci sont très intenses, allant jusqu’à l’automutilation. C’est très souvent au niveau de la gueule.
Un numéro d’urgence à contacter dans la Meuse
Chez le sanglier, elle peut tout à fait passer inaperçue. Ce n’est que lorsqu’un chien en est atteint que l’on soupçonne alors sa présence, comme c’est le cas dans la Meuse.
La préfecture de la Meuse incite tout propriétaire dont le chien présenterait des symptômes de contacter son vétérinaire ou la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des population (tél. : 03 29 77 42 00).
Pas d’abats ni de viande crue aux chiens et chats
En prévention, il est conseillé de faire en sorte de limiter les contacts avec des sangliers (les promeneurs en compagnie de leur chien sont donc invités à la prudence eux aussi) et de ne pas distribuer à son chien d’abats ni de viande crue.
A noter que cela vaut également pour le chat qui est considéré lui aussi comme un hôte accidentel de la maladie. Même si les cas sont plus rares chez ce dernier.
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Photo : 123rf