Pour mettre fin à des pratiques jugées barbares, les tatouages et piercings sur les animaux de compagnie sont désormais interdits dans l’Etat de New York. Le gouverneur de l’Etat vient de signer un décret d’application. Les contrevenants s’exposent à une amende ou à une peine de prison.
Andrew Cuomo, gouverneur de l’Etat de New York, a signé, lundi 15 décembre, un décret d’application d’une loi visant l’interdiction de tatouer ou de pratiquer un piercing sur un animal de compagnie.
« Il s’agit d’un abus pur et simple », a-t-il déclaré. « Je suis fier de signer cette loi de bon sens et de proscrire une fois pour toutes à New York ces pratiques cruelles et inacceptables. »
L’origine de la décision remonte à 2011. Une élue locale, Linda Rosenthal tombe alors par hasard sur Internet sur la vente de « chatons gothiques », des animaux auxquels on avait infligé des piercings dans les oreilles ou sur le dos, rapporte lemonde.fr.
Liftings, rhinoplastie ou liposuccions chez les animaux aussi !
Quelques mois plus tard, un tatoueur de Brooklyn s'est attiré la colère des internautes après avoir publié une photo de son chien tatoué.
Nicole Malliotakis, élue de l’Etat de New York et maîtresse de deux chihuahuas, assurait elle aussi que certains animaux étaient tatoués, se voyaient mettre des boucles d'oreille ou des anneaux dans les narines – piercing -, tandis que d'autres subissaient des opérations de chirurgie esthétique, comme des liftings, rhinoplastie ou encore liposuccions ! Elle aussi réclamait une loi pour interdire ces pratiques.
Et ce n’est pas tout : il était aussi question de la pose d’implants pour que les oreilles restent droites, des dents arrachées pour éviter que l'animal mordille, des griffes enlevées pour éviter les rayures sur les meubles, etc.
Une loi que tout le monde approuve
La loi pour interdire tatouage et piercing sur les animaux de compagnie fait l’objet d’un consensus entre Démocrates et Républicains.
« Les animaux ne peuvent pas protester contre le fait qu’on leur inflige des pratiques douloureuses », a souligné le Sénateur républicain Tom Libous, qui s’est félicité d’avoir « interdit cette pratique sans cœur ».
« Les gens peuvent choisir de se faire tatouer ou percer leur propre corps, mais leurs animaux de compagnie ne jouissent pas du même luxe », a ajouté pour sa part Linda Rosenthal.
« Quiconque soumettrait un animal à une douleur inutile et le ferait souffrir pour en faire un accessoire de mode se rendrait coupable d’un crime et avec ma loi, il s’exposera désormais à de sévères sanctions. »
Tatouer ou pratiquer un piercing sur son animal de compagnie dans l’Etat de New York est donc désormais passible de 15 jours de prison et/ou une amende de 250 dollars, soit un peu plus de 200 euros.
Les tatouages qui servent à identifier les animaux demeurent bien entendu tolérés.
Source : lemonde.fr
La France et les opérations de convenance
En France, les interventions chirurgicales à des fins non curatives (opérations dites de convenance) sur des animaux de compagnie sont interdites.
cela concerne entre autres l'ablation des griffes, des cordes vocales, coupe d’oreilles (otectomie)…
Cette interdiction figure à l'article 10 de la Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie.
Il existe toutefois des exceptions à cette interdiction : « dans le cas où une intervention non curative apparaît nécessaire dans l'intérêt propre de l'animal ou pour empêcher sa reproduction ».
La coupe de queue (caudectomie) reste autorisée en France par dérogation.
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