Le terrible drame qui a coûté la vie à un enfant d'un an et demi constitue le cinquième cas de décès suite à des morsures de chiens depuis juin 2008, date de publication de la loi de « prévention » instituant le permis « chien » pour certaines races de chiens dites « dangereuses » (3 % des chiens en France).
Aucun de ces cinq cas n’impliquait ces races prétendument dangereuses… Parallèlement à ce terrible fait divers, une récente étude statistique pratiquée sur près de 750 chiens dits « dangereux » - et donc soumis à l’évaluation comportementale obligatoire – démontre que les deux catégories de chiens dits dangereux, au vu du résultat de l’évaluation comportementale, ne présentent pas de risque de dangerosité (hormis ceux inhérents à l’espèce canine) ou un risque de dangerosité faible dans 98 % des cas.
L’évaluation de l’ensemble des chiens catégorisés est donc injustifiée et inutile.
Ce drame et les résultats du sondage évoqué ci-dessus démontrent :
- d’une part, l’inefficacité totale dans la lutte contre les morsures de chiens de pseudo-mesures de préventions uniquement ciblées sur des races de chiens prétendument dangereuses ;
- d’autre part, l’absence avérée de fondements statistique et scientifique de telles mesures.
Un programme de sensibilisation des enfants
Alors même que des pays (tels que les Pays-Bas) - qui disposaient également de dispositions législatives uniquement ciblées sur des races de chiens prétendument dangereuses - les ont abandonnées, constatant qu’elles étaient sans aucun effet sur le nombre de morsures de chiens, ce drame ne peut qu’être l’occasion d’une profonde réflexion visant à : mettre un terme à la législation française ayant institué les catégories de chiens dits « dangereux » ; mettre en œuvre à la place une réelle politique de prévention du nombre de morsures de chiens en France basée sur :
- l’information du public en général ;
- l’information des propriétaires de chiens ;
- l’information des victimes potentielles les plus fréquentes, les enfants.
Sur ce dernier point, le Collectif Contre la Catégorisation des Chiens (4C) réitérera prochainement sa proposition faite, il y a deux ans, au ministère de l’Education Nationale d’une trame de programme de sensibilisation des enfants.
Source : communiqué du Collectif 4C
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