C’est malheureusement la loi des séries en ce début d'année 2014. Une jeune femme de 25 a comparu devant le tribunal correctionnel de Toulon. Elle est accusée d’avoir maltraité son chien : un amstaff qu’elle a laissé agoniser. 6 mois de prison avec sursis ont été requis.
Enzy, un American Staffordshire terrier (amstaff) est mort après une longue agonie.
Sa maîtresse est accusée d’voir abandonné le chien dans son appartement où il a été retrouvé en juin 2011 dans un état de décomposition avancé.
Le chien n’était ni identifié ni déclaré, comme l’impose la loi sur les chiens dits dangereux de janvier 1999.
Sans eau ni nourriture, le chien avait ravagé l’appartement. Ce sont les voisins, alertés par l’odeur pestilentielle qui ont alerté la police.
« Je ferai un parallèle avec ces délinquants d'habitude qui, quand ils sortent des geôles du commissariat, demandent toujours à remettre leurs clés pour qu'on s'occupe de leur animal, ce qui n'est pas le cas avec la prévenue », a déclaré le représentant du parquet.
Le statut de l’animal au yeux de la loi en question
« L'animal est un être vivant, pas un objet », a-t-il par ailleurs souligne. Bien que le code civile considère toujours l’animal comme un meuble eux yeux de la loi.
Le président François Hollande, a d’ailleurs récemment déclaré qu’il ne souhaitait pas changer le statut de l’animal, comme bon nombre de défenseurs de la cause animale ainsi que des intellectuels le réclament.
Quelque 60 personnes sont venues manifester devant le tribunal de Toulon, rappelant elles aussi leur volonté de changement de statut juridique de l’animal.
La SPA, la Fondation Brigitte Bardot et la Fondation 30 Millions d’Amis se sont une nouvelle fois portées partie civile dans cette affaire qui vient s’ajouter aux nombreux cas de maltraitance rapportés ces derniers temps (le lancé de chat Oscar, le chaton Caramel brûlé à la soude caustique, le chien de 13 mois défénestré à Béziers, etc.).
Dans l’attente de la décision de la justice
Les associations souhaitent que la peine soit requalifiée en abandon. Cela permettrait alors de l’assortir d’une interdiction définitive de détenir un animale domestique pour l’accusée.
La décision a été mise en délibéré au 25 mars 2014.
« J'attends que la justice soit rendue, j'espère que Toulon se montrera à la hauteur des tribunaux de France qui, depuis quelque temps, prononcent des peines exemplaires, avec de la prison ferme et une interdiction à vie de détenir d'autres animaux », a pour sa part réagi Simone Salini, présidente-fondatrice de la Ligue contre la maltraitance des animaux.
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Photo d'illustration : 123rf