Anti-inflammatoires pour animaux: les prescriptions

Comme de nombreux traitements, celui-ci n’est pas anodin. Remboursé par l’assurance santé animale du chien, chat ou NAC, son utilisation doit se conformer aux recommandations strictes du vétérinaire. 

« Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) figurent parmi la classe médicamenteuse la plus prescrite en médecine vétérinaire, notamment en cas d’arthrose. Ils sont la pierre angulaire de la prise en charge », rappelle Melanie McLean de la Food and Drug Administration américaine dans un article publié par ladepeche.fr . 


Anti-inflammatoires vétérinaires : des médicaments qui ne sont pas anodins


Comme d’autres médicaments, comme par antibiotiques par exemple,  le traitement par anti-inflammatoires n’est pas anodin. 

Il est essentiel de suivre les recommandations du vétérinaire (posologie, mode des prises, durée du traitement…), qui prescrira un anti-inflammatoire pour votre chien, chat ou NAC après avoir posé son diagnostic. Les anti-inflammatoires sont pris en charge et remboursés par l’assurance santé animale (mutuelle pour chien, mutuelle pour chat et mutuelle pour NAC). 


Anti-inflammatoires : sutout pas d’automédication chez le chien, chat et les NAC


Toute automédication est à bannir. L’utilisation de paracétamol ou d’ibuprofène chez un animal peut être dangereux.

Le furet y est particulièrement sensible. Cela représente malheureusement une cause élevée d’intoxication chez cet animal.

Le paracétamol, qui n’appartient pas à la classe des anti-inflammatoires est pour sa part aussi potentiellement toxique, notamment chez le chat. 

« Les AINS comportent des avantages et des risques », explique encore Melanie McLean dans l’article de ladepeche.fr. 


Des contre-indications que décèlera le vétérinaire


« Ainsi tous les chiens chez lesquels on suspecte une arthrose doivent subir un examen vétérinaire complet. Le professionnel de santé devra également recueillir auprès des maîtres, des informations relatives aux antécédents médicaux. Il sera ainsi en mesure de proposer une stratégie thérapeutique sur-mesure, en fonction de l’état de santé général de votre chien, de sa taille et de son poids. » De son âge également. 

Un anti-inflammatoire est en effet contre indiqué chez un animal présentant un ulcère digestif, un animal souffrant d’hémorragie, de problèmes rénaux, cardiaques ou encore d’une insuffisance hépatique. Chez les femelles gestantes ou allaitantes aussi.  

L’association d’un anti-inflammatoire avec un autre médicament comporte parfois des risques. C’est pour cela, là encore, que l’avis du vétérinaire est essentiel. 

« Comme c’est le cas chez l’Homme, l’utilisation d’AINS chez le chien est associée à des risques d’ulcères gastro-intestinaux [cela peut être le cas lors d’une utilisation prolongée], une toxicité rénale et hépatique. Ils doivent être prescrits avec mesure chez les animaux présentant des troubles rénaux et hépatiques », souligne McLean.

Des troubles digestifs peuvent apparaître (vomissements, baisse d’appétit, apathie, etc.) les anti-inflammatoires peuvent agir sur l’équilibre de la flore intestinale. Chez les NAC (nouveaux animaux de compagnie), comme le cobaye ou encore le lapin, les troubles digestifs peuvent être particulièrement marqués (diarrhée). 


Consulter de nouveau en cas de troubles


Tout trouble suite à la prescription d’un anti-inflammatoire devra faire l’objet d’une nouvelle consultation. Le vétérinaire pourra être amené à changer de traitement ou ajuster la dose prescrite. 

La médecine vétérinaire a toutefois mis au point une « nouvelle » génération d’anti-inflammatoires dont les effets secondaires sont moins élevés. Ce qui permet un traitement sur une durée plus longue. Comme lors d’une pathologie chronique, comme c’est le cas pour l’arthrose. 

A noter enfin que les anti-inflammatoires sont parfois aussi utilisés dans le cas de cancers. Mais là aussi, c’est au vétérinaire de décider de son utilisation chez un animal. 



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Photos : 123rf