Un sondage réalisé par le Collectif 4 C sur l’évaluation comportementale (obligatoire pour les chiens dits dangereux de première et deuxième catégorie et pour ceux ayant mordu) a porté sur 605 chiens à ce jour. Les données permettent de couvrir 93 % des départements français.
Sur ces 605 chiens, 59 appartenaient à la première catégorie (chien d’attaque), 528 à la deuxième (chiens de garde et de défense) et 18 sur d’autres races ou types.
98 % des chiens de deuxième catégorie testés ne présentent pas de risque
500 de ces chiens ont été classés Niveau 1 (pas de risque particulier de dangerosité en dehors de ceux inhérents à l'espèce canine) ; 85 en Niveau 2 (risque de dangerosité faible pour certaines personnes ou dans certaines situations) ; 14 en Niveau 3 (risque de dangerosité critique pour certaines personnes ou dans certaines situations) et enfin 6 en Niveau 4 (risque de dangerosité élevé pour certaines personnes).
A noter que sur les 528 chiens de deuxième catégorie, 442 ont été classés Niveau 1, ce qui signifie que « 98 % des chiens de 2ème catégorie testés ne présentent pas de risque de dangerosité (hormis ceux inhérents à l’espèce canine) ou un risque faible, relève l’analyse.
Selon le collectif 4C, « au travers de la loi de juin 2008, le Gouvernement a dévoyé cette mesure et a présenté l’évaluation comportementale de l’ensemble des chiens catégorisés comme une mesure de prévention. Les résultats évoqués ci-dessus démontrent que cette obligation imposée à l’ensemble des chiens catégorisés est inutile et injustifiée. »
Et de rappeler une étude réalisée par le Dr Angela Mittmann, vétérinaire, sur 415 chiens appartenant à des catégories dites « dangereuses » au regard de la loi de Basse-Saxe*. « Cette loi imposait, comme en France, des tests de comportement obligatoires pour ces chiens. Le comportement de ces chiens avait donc été étudié par le docteur Mittmann au travers de 35 situations différentes et leur niveau de dangerosité avait été évalué sur une échelle de 1 à 7.
Les conclusions du Dr vétérinaire étaient les suivantes : « Pour 95 % des 415 chiens testés aucune indication d’une prédisposition à un comportement agressif inadéquat ne peut être trouvée […] les résultats démontrent donc que le fait d’imposer ces tests de comportement conformément à la loi de Basse-Saxe n’est pas justifié ».
* « An Assessment of the Behaviour of Dogs of the Pitbull Type and Five Other Breeds by Temperamental Testing According to the Guidelines of theDangerous Animals Act of Lower Saxony, Germany (GefTVO) of 5th of July 2000’», Mittmann, 2002.
Combien ça coûte ?
De 28 à 200 euros en moyenne : tel est le coût constaté pour une évaluation comportementale. La durée de cet « examen » varie pour sa part de un quart d’heure (71 des 605 chiens) à plus de deux heures (un chien). « Cette durée très variable tend à confirmer le fait qu’il n’existe pas de protocole national de réalisation de cet examen et que chaque vétérinaire le réalise donc selon la durée qu’il juge nécessaire », note l’analyse.
Celle-ci pouvant être effectuée par un vétérinaire hors de son département de résidence, il est possible de faire jouer la concurrence.
Le budget prévention contenu dans toutes les formules d'assurance santé pour chien de Santévet peut être utilisé pour financer l'évaluation comportementale d'un chien.
Pour en savoir plus
Le collectif 4 C a procédé à un sondage portant à ce jour sur un peu plus de 600 propriétaires de chiens concernés. L’analyse complète est consultable sur le site du collectif.
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Photo : SantéVet-DR