Le camp de Nicolas Vanier abritant 61 chiens de traîneaux dans la Drôme a été fermé suite à un arrêté préfectoral. Chiens dans un piteux état, amaigris, manque d’hygiène, attaques de brebis… les chiens du médiatique explorateur se retrouvent sous les feux de l’actualité pour faits de maltraitance animale. L’explorateur s’en défend.
Le 7 juillet 2014, le Camp de l'explorateur people Nicolas Vanier, à Vassieux-en-Vercors (Drôme), a été placé sous le coup d'un arrêté de fermeture administrative.
Des chiens retrouvés dans un piteux état
Ce camp abritait de nombreux chiens de traîneaux Le site est pointé du doigt pour avoir négligé les chiens. Ceux-ci ont été retrouvés dans un piteux état, amaigris.
Des riverains et des éleveurs ont signalé les faits pour faire part de leur indignation.
Certains des chiens sont par ailleurs accusés d’avoir blessé ou tué des brebis et des agneaux.
Selon Pascale Laroche, présidente de l'association l'Eden Valley Ô secours des Nordiques, les chiens « étaient en état de dénutrition. Quand vous voyez des animaux comme ça, ça vous prend aux tripes ». Des photos ont été postées sur la page Facebook de l’association. Photos reprises par des internautes sur les réseaux sociaux.
L’association n’exclut pas de contacter la Fondation Brigitte Bardot afin de déposer plainte contre l’aventurier.
Une première mise en demeure datant de fin 2013
« Les conditions d'hygiène et de sécurité n'étaient pas conformes », indique quant à elle la préfecture de la Drôme.
Suite à une contre-visite, il a par ailleurs été constaté « qu’aucun des travaux n'a été effectué » dans ce camp proposant notamment des activités avec les chiens (randonnées en traîneau).
Fin 2013, la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) avait demandé à l'explorateur d’améliorer les conditions de sécurité et de gardiennage de son camp, qui n'étaient pas conformes aux réglementations.
En dépôt de bilan, les 61 chiens du camp ont été placés dans divers refuges pour être soignés voire proposés à l’adoption.
" Ces chiens ne m'appartiennent pas ", se défend l'explorateur vedette
Pour sa défense, l'ancien gestionnaire du camp, assure qu'il s'agit là de… la morphologie naturelle des chiens !
Alors en déplacement à l’étranger Nicolas Vanier, a pour sa part dans un premier temps un communiqué dans lequel il indiquait qu’il allait s’expliquer.
Ce qu’il a fait quelques jours plus tard sur sa page Facebook : « J’entraîne mes chiens depuis plus d’un mois ailleurs, et repartirai avec eux au Canada puis en Alaska au mois de novembre », a-t-il précisé.
« Les autres chiens du Camp appartiennent à différents propriétaires ayant travaillé au Camp qui décident seuls de l’avenir de leurs chiens et assument leurs responsabilités », se défend-il encore.
« Certains chiens ont été confiés à des amis mushers et enfin 11 chiens ont été placés sur les conseils de la préfecture et de la DDPP dans une association qui était censée aider leurs propriétaires à les placer chez des personnes compétentes et responsables. Il n’en a rien été puisque cette association a divulgué de fausses informations dans le but de nuire et surtout de faire des appels aux dons. »
« Je suis scandalisé par les propos qui ont été tenus alors même que les propriétaires de ces chiens travaillent étroitement avec les mushers et la préfecture pour faire en sorte que tous ces chiens qui, encore une fois m’appartiennent pas, trouvent l’avenir qu’ils méritent. »
Déjà "épinglé" par l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages
L’image de l’explorateur amoureux de la naure, des grands espaces et des chiens, qui a dernièrement signé pour le cinéma une adaptation du célèbre feuilleton Belle et Sébastien, est en tout cas sévèrement écornée.
A noter que Nicolas Vanier avait reçu de la part de l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), le Trophée de plomb en 2012 pour son "attitude anti-écologique".
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Photos : captures écran Facebook