Qu’attendent les Français de l’adoption d’un chien ou chat

Envisager d’accueillir ou bien d’adopter un chien ou un chat. Quelles sont les attentes des Français ? Mais aussi les freins à leurs yeux ? Quels impacts a la présence d’un animal de compagnie sur leur vie quotidienne ? Ce sont les questions auxquelles les zOOms de l’Observatoire Cetelem ont voulu répondre dans le cadre d’une enquête, Un animal dans son foyer, une condition du bien-être humain ?, menée par Harris Interactive. Décryptage.

Envisager un animal, quelles attentes, quelles modalités, quels freins ?

Une enquête menée en 2020 par la Japan Pet Food Association a révélé une augmentation de l’ordre de 15 % du nombre de propriétaires de chiens et de chats par rapport à 2019 au niveau mondial.

Partant de ce constat, les zOOms de l’Observatoire Cetelem, ont voulu en savoir plus sur les motivations des Français en vue de l’adoption ou de l’arrivée d’un chien ou chat dans leur foyer, et a commanditée une enquête à Harris Interactive afin d’y apporter des réponses.

D’une manière générale, l’enquête fait ressortir qu’ils aient eux-mêmes des animaux de compagnie ou non, les Français s’accordent de manière quasi-unanime (93 %) à considérer chiens et chats comme faisant partie intégrante de la famille de leur propriétaire. Jusqu’à prendre la place des enfants pour 44 % des sondés.

Qu’attendent les Français de l’adoption d’un animal de compagnie ?

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L’enquête révèle que les Français attendent d’un animal de compagnie en priorité de l’affection et un caractère sociable, un critère cité par 66 % d’entre eux.

Des critères apparaissent nettement dans l’esprit des Français :

  • compatibilité avec les enfants (34 %),
  • calme (31 %),
  • intelligence (21 %),
  • vitalité et énergie (21 %),
  • autonome (quelques jours sans avoir besoin qu’on s’occupe de lui, 16 %),
  • peu bruyant (15 %),
  • drôle (10 %),
  • beau (9 %).

Où les Français s’adresseraient-ils en vue de l’adoption d’un chien ou chat ?

S’ils devaient adopter un animal, les Français indiquent le plus souvent qu’ils se tourneraient :

- vers des associations de recueil d’animaux, et en premier lieu vers la SPA (Société Protectrice des Animaux), envisagée par 52 % d’entre eux.

- 37 % compteraient sur le bouche-à-oreille, une solution nettement plus favorisée que le recours aux éleveurs (28 %), animaleries (19 %) ou annonces de particuliers sur Internet: 15 % auraient recours  annonces de particuliers sur Internet (type annonces Leboncoin, annonces Facebook) où l’animal proposé est gratuit/donné et 12 % où l’animal est payant.

- Même si la SPA figure en tête des solutions d’adoption envisagées par les Français, paradoxalement, ceux-ci préféreraient le plus souvent adopter un animal bébé, tout juste sevré, plutôt qu’un animal adulte ayant déjà vécu respectivement 65 % et 35 %.

Quels freins à l’adoption d’un animal de compagnie ?

Qu’ils aient un animal domestique ou non, les perceptions des Français identifient globalement les mêmes obstacles pouvant les dissuader d’adopter un animal :

- l’organisation des déplacements et des vacances (39 %),

- les coûts financiers (34 %),

- mais également la peur de trop s’attacher à l’animal (32 %)…

constituent les trois principales difficultés pointées du doigt par les Français. Ceux qui n’ont pas d’animal insistent davantage sur les enjeux d’organisation : difficultés pour partir en vacances, manque d’espace dans le logement.

Les Français qui n’ont pas d’animaux domestiques s’imaginent assez peu vivre en compagnie d’un animal. Seuls 20 % d’entre eux pourraient se projeter véritablement dans l’adoption d’un chien et 16 % dans celle d’un chat, les autres animaux n’étant que peu considérés.

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Crise sanitaire : facteur mineur dans la décision d'adopter ? 

Dans la plupart des cas, les propriétaires d’animaux ont décidé d’adopter pour des raisons personnelles : amour des animaux, habitude de vivre avec depuis l’enfance, etc. Mais pour l’enquête, beaucoup d’entre eux déclarent également l’avoir fait pour leurs enfants (32 % des parents).

L’enquête note que la crise sanitaire est un facteur seulement mineur dans la décision d’adopter un animal. 8 % seulement des possesseurs d’animaux indiquent avoir adopté depuis le déclenchement de la crise sanitaire, dont 24 % font valoir le rôle déterminant de la crise dans leur choix.

Avoir un animal au sein de son foyer : quels impacts sur la vie quotidienne ?

Malgré les contraintes qu’il peut représenter, pour la majorité des propriétaires (68 %), c’est bien l’animal qui s’adapte à leur rythme de vie et non l’inverse.

Parmi les 32 % qui déclarent que ce sont eux qui doivent s’adapter au rythme de leur animal, les habitants de l’agglomération parisienne sont surreprésentés (4 %), du fait, peut-être, de contraintes complémentaires liées à la vie en ville.

Attachés à leurs animaux, de nombreux propriétaires déclarent s’inquiéter au sujet de leur santé (85 %).

Autre signe de l’attachement qui les lie à leurs animaux : les propriétaires déclarent leur parler régulièrement comme si ceux-ci pouvaient les comprendre (91 %) voire comme s’ils s’agissaient de leurs enfants (81 %).

37 % des propriétaires d’animaux déclarent même qu’il leur arrive de refuser une sortie pour pouvoir rester chez eux et passer du temps avec leur animal.

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Pour autant, l’attachement aux animaux ne signifie pas l’absence de contraintes. Ainsi, 45 % des propriétaires d’animaux déclarent qu’il leur arrive de temps en temps, voire souvent, de rogner sur leur propre budget pour pouvoir subvenir aux besoins de leur animal, et près d’un tiers être contraints dans leurs activités par la présence de leur animal.

Cependant, ces contraintes matérielles ne semblent pas au cœur des préoccupations des propriétaires d’animaux. Et pour cause, chez ceux-ci, les principales difficultés rencontrées sont bien plus affectives - souci pour sa santé, manque affectif quand il n’est pas là -, que pratiques ou matérielles : besoin d’être présent pour s’en occuper, budget important, source de désordre dans la maison, etc., contrairement à ce que se représentent les personnes n’ayant pas choisi de vivre avec des animaux. 

Chiens, chats, NAC : entre plaisir et contraintes

L’enquête souligne que les Français distinguent en réalité deux types d’animaux domestiques :

- d’une part, les chats et les chiens, les plus répandus et les plus souvent perçus comme sources de moments joyeux,

- d’autre part, les autres animaux (oiseau, rongeur…) qui apparaissent plus systématiquement comme des contraintes.

Pour les Français, un chat est synonyme de plaisir pour 90 % des personnes possesseurs d’un animal, 89 % pour un chien, 60 % pour un oiseau, 69 % pour un rongeur (base de données faibles, à interpréter avec précautions), et 51 % pour un poisson.

*Enquête réalisée en ligne par Harris Interactive pour les zOOms de L’Observatoire Cetelem, du 29 au 30 septembre 2021, auprès d’un échantillon de 1 065 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

 

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photos : 123RF