Vaccins et traitement des parasites chez le chiot de 2 mois
La vaccination tout comme la lutte contre les parasites internes et externes font partie des piliers essentiels de la prévention. Des mesures spécifiques à chaque chien seront mises en place par votre vétérinaire suivant le mode de vie de votre compagnon. Car tous ne vivent pas de la même façon. Dès son plus jeune âge, il pourra alors être protégé des dangers qui le guettent et qui pourraient être graves pour sa santé. Vaccins et antiparasitaires sont des outils de protection sur lesquels il ne faut pas faire l’impasse.
En toute logique, tout éleveur, amateur passionné ou particulier, chez qui vous ferez l’acquisition de votre nouveau compagnon (dès l’âge légal de cession de 2 mois), aura procédé au moins à la primo-vaccination du chiot. Venant d’un refuge ou d’une association, la question ne se pose pas.
Des vaccins indispensables pour votre chiot
Ainsi, votre chiot aura reçu les premières injections contre des maladies fortement répandues et qui présentent de graves dangers. Quel que soit son mode de vie, votre chiot doit être vacciné contre 3 maladies d’origine virale : Parvovirose, Maladie de Carré, Hépatite infectieuses canine (dite Hépatite de Rubarth). A cela s’ajoute la vaccination contre une maladie bactérienne : la leptospirose.
Des vaccins dépendant du mode de vie
Tous les chiens ne vivent pas de la même façon ! En ville ou à la campagne, seuls ou bien en groupe, voyageant ou étant davantage « sédentaires »… Votre vétérinaire est l’interlocuteur privilégié.
En fonction du mode de vie de votre chiot, qui bien souvent sera calqué sur le vôtre, il pourra vous recommander des protections spécifiques : des vaccins circonstanciels. D’où l’intérêt de prendre rendez-vous chez un vétérinaire, dès l’acquisition de votre nouveau compagnon. Ce premier RDV permettra d’établir un premier bilan de santé et de mettre en place le plan vaccinal qui correspondra le mieux à votre chiot.
Si votre compagnon est amené à vivre en groupe, aller en pension, fréquenter les expositions canines de beauté ou bien participer à des sports (ludiques ou dans le cadre de compétitions), il sera alors prudent qu’il soit vacciné contre contre le Complexe des maladies Infectieuses Respiratoires Canines - CIRDC qui correspond anciennement à la “toux de Chenil".
De nombreuses maladies sont transmises par les tiques. En fonction des facteurs de risque et après avoir mis en place une méthode de lutte contre les tiques, le vétérinaire pourra vous proposer d'accroître la protection de votre chien en vaccinant contre 2 maladies : la piroplasmose et la maladie de Lyme, mais aussi la leptospirose. Pour les chiens fréquentant les milieux équestres, il est envisageable qu’ils soient vaccinés contre le tétanos.
Vous vivez notamment dans le sud de la France - le pourtour méditerranéen, des Pyrénées Orientales jusqu’à la Côte-d’Azur et la Corse ? En passant par les Cévennes et la Provence ? Ou vous avez pour habitude de vous y rendre pour les vacances, par exemple ?
Un minuscule insecte, le phlébotome, peut transmettre par sa piqûre la leishmaniose. Il existe un vaccin qui réduit les risques de développer cette maladie pouvant être mortelle. Il vient renforcer l’arsenal permettant de protéger votre chien comme l’utilisation continue d’un insecticide répulsif adapté qui doit être privilégié dans la lutte contre cette maladie.
Le chien peut être vacciné dès l’âge de 6 mois, en une injection annuelle, après avoir été testé. La période à privilégier est celle avant la période d'activité des phlébotomes qui sont actifs d'avril à octobre. Idéalement, la période se situe donc en février/mars.
Les premiers symptômes comme pour d’autres maladies n’apparaissent pas systématiquement après l’avoir contractée. De plus, du fait du réchauffement climatique, des parasitoses observées jusqu’à lors uniquement dans le pourtour méditerranéen, progressent vers le nord-ouest de la France.
Enfin, dans le domaine de l’élevage et afin de protéger les chiennes reproductrices et leurs chiots, il existe une vaccination contre l’herpès virose.
Le cas particulier du vaccin contre la rage
La vaccination contre la rage se différencie des autres. Elle est la seule à répondre à une réglementation européenne. Elle est ainsi rendue obligatoire pour voyager hors de France et dans les départements déclarés infectés par la rage.
De plus, dans certains pays hors de l’Union européenne et avant votre départ ainsi qu’à votre retour, il pourra vous être exigé un titrage antirabique en complément de l’attestation de vaccination contre la maladie. Cela impose donc de prendre rendez-vous suffisamment tôt (au moins 3 mois avant votre départ) auprès de votre vétérinaire.
La vaccination antirabique est obligatoire pour les chiens dits « dangereux » tels que définis par la loi de janvier 1999 : chiens de première et deuxième catégorie.
Pour les chiens se déplaçant en Corse et dans la majorité des DOM (Martinique, Guadeloupe, Réunion, excepté la Guyane), ou participant à des manifestations canines (concours de beauté, compétitions,etc.), l’obligation de vaccination antirabique a été supprimée de la loi depuis 2007. Toutefois, elle peut être exigée si le règlement intérieur de la manifestation, de la compagnie de voyage, ou de la pension, du camping, de l'hôtel le stipule.
Même si votre chiot n’est pas concerné par l’obligation de vaccination contre la rage, cela peut lui éviter l’euthanasie en cas de contact avec un animal infecté. Cela n’est pas fréquent, mais il arrive pourtant qu’un chien ou un chat porteur de la rage soit rapporté illégalement d’un pays étranger.
Si votre chien, non-vacciné, fuguait et croisait sur sa route un animal porteur du virus, il serait euthanasié sans qu’aucun recours ne soit possible. C’est la mesure de précaution qui s’applique.
Vaccins : des idées reçues qui ont la vie dure
Tout comme en médecine humaine, celle destinée aux animaux de compagnie constitue un outil de prévention essentiel pour la santé et le bien-être des chiens. Il a largement fait ses preuves.
Certains vaccins peuvent entraîner une légère réaction locale. Parfois générale comme un peu de fièvre, de l’abattement… Cela n’est pas grave et ne dure que 1 à 2 jours. Les réactions allergiques graves sont quant à elles rarissimes et imprévisibles.
Ne plus vacciner son chien sous prétexte qu’il est âgé et immunisé compte parmi les idées totalement reçues. L’immunité que lui confèrent les vaccins n’est pas définitive. De plus, en prenant de l’âge, un chien devient plus vulnérable et alors davantage sensible à certaines maladies infectieuses.
À quelle fréquence le chien doit-il être vacciné ?
Les rappels annuels de vaccination ont longtemps été la norme. Les choses ne sont plus pareilles. Les protocoles de vaccination que votre vétérinaire mettra en place en fonction du mode de vie de votre chien et avec votre accord, évolueront. Suivant le niveau de risque éventuel, le protocole vaccinal peut donc différencier d’un chien à l’autre.
Pour ce qui est des vaccins dits essentiels, ils doivent être administrés dès l’âge de 8 semaines, toutes les 4 semaines jusqu’à 16 semaines. Puis entre 6 mois et 1 an, le plus près possible des 6 mois.
Pour les autres vaccins, dits circonstanciels, ce sont les risques auxquels votre chien pourra être exposé et son âge, qui permettront à votre vétérinaire de définir la fréquence de la vaccination.
Désormais, la vaccination n’est donc plus systématiquement annuelle. Votre vétérinaire se référera uniquement à l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) indiqué par le fabricant des vaccins utilisés dans le cadre de la rage. Pour les autres vaccins, il se référera à l’analyse de risques effectuée en lien avec les connaissances scientifiques. Ainsi, le rythme des rappels peut être annuel voire trisannuel.
Il existe par ailleurs de nos jours des outils permettant de doser les anticorps présents dans le sang de votre chien pour certaines maladies. Ce type de test permet alors de savoir si un rappel est utile ou pas.
Respectez le calendrier vaccinal de votre chien
Parfois, afin de garantir une efficacité vaccinale optimale, un nouveau protocole sera initié par le vétérinaire traitant.
Compte tenu de tous ces paramètres et en accord avec votre vétérinaire, ce sera à vous ensuite de veiller à respecter le protocole vaccinal mis en place. Si certains vétérinaires avaient pour habitude de prévenir quelque temps à l’avance leurs clients par courrier, les nouvelles technologies (mails, textos, SMS…) permettent maintenant de le faire plus facilement.
Si vous disposez d’une assurance pour chien telle que la propose SantéVet, vous pourrez utiliser votre budget prévention afin de financer les frais de vaccination. Cette somme qui est renouvelée chaque année, vous permet :
- d’acheter chez le vétérinaire de votre choix les produits de soin et d’entretien pour votre chie
- et financer certains actes, comme la stérilisation par exemple ou l’identification s’il en était besoin.
Devez-vous attendre la fin des rappels de vaccination de votre chiot pour le sortir ? Non !
Dès lors que vous évitez les endroits fréquentés par d’autres chiens ou “souillés”, sortir votre chiot dès son plus jeune âge contribuera à une bonne socialisation, en lui permettant de découvrir le monde extérieur.
Être confronté à d’autres ambiances, d’autres personnes, d’autres bruits… Vous pourrez par exemple commencer à l’habituer à faire ses besoins à l’extérieur, en le récompensant et en le félicitant, ou commencer à lui apprendre la marche en laisse.
Parasites du chiot : internes et externes, une lutte à mener sans merci
En matière de prévention, la lutte contre le parasitisme est l’un des autres piliers incontournables. C’est même une question de santé publique. Car certaines maladies sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmissibles de l’animal à l’homme et inversement.
Les chiens peuvent être les victimes de deux types de parasitisme : le parasitisme externe (puces, tiques, moucherons, moustiques) et le parasitisme interne (vers et autres protozoaires). La parasitisme interne est constitué principalement par des vers digestifs qui colonisent leur intestin grêle, mais peuvent aussi « investir » d’autres localisations : cœur, poumons, œsophage. C’est le cas des ankylostomes, trichures…
Selon l’ESCCAP (European Scientific Counsel Companion Animal Parasites), 93 % des propriétaires connaissent par exemple les puces et les tiques et 75 % sont convaincus de l’intérêt d’un traitement. En revanche, la connaissance des parasites internes est très inférieure (17 %) et seuls 12 % pensent qu’il est important de traiter contre les vers ronds. Pour autant, 72 % des propriétaires sont inquiets à l’évocation des zoonoses, ces maladies transmissibles du chien à l’homme et inversement.
Que ce soit pour les parasites externes ou les parasites internes, votre vétérinaire mettra en place la protection la mieux adaptée à votre animal. Protéger son chien, c’est protéger son maître, c’est protéger toute la famille.
Dans les facteurs à prendre en compte, il y a donc de nombreux paramètres parmi lesquels, notamment :
- le mode de vie du chien, surtout s’il accroît les possibilités de contamination ;
- l’âge de l’animal. Les six premiers mois de vie sont primordiaux, car la mère peut transmettre des parasites digestifs (notamment les vers ascaris) par le placenta ou par le lait ;
- la présence d’autres congénères, qui peuvent également être source de parasites.
La présence de personnes à risque dans l’entourage de l’animal est également un facteur à prendre en compte. Notamment :
- les enfants en bas âge (qui aiment « papouiller » leurs compagnons et ont tendance à porter leurs mains à la bouche !) ;
- les personnes âgées,
- les femmes enceintes,
- et les personnes immunodéprimées (atteints de maladie chronique, comme le cancer, ou greffées, infectées par un virus immuno déprimant…)
En effet, ces parasites peuvent être zoonotiques, c’est-à-dire transmissibles à l’Homme.
Il est important de veiller à une bonne hygiène, notamment le lavage des mains systématiquement après avoir manipulé ou joué avec un animal. Il faut aussi éviter autant que possible les « léchouilles », voire dormir avec son animal.
Même si correctement protégé contre les parasites internes et externes, les risques sont diminués. Toutefois, cela n’est pas anodin.
Une étude publiée dans le numéro d’Emerging Infectious Diseases, a souligné qu’il existait un risque sous-estimé de dormir avec son chien ou son chat dans ou sur le lit : celui de la transmission de zoonose.
« Les zoonoses dans la chambre sont peu fréquentes, mais le risque est réel », a commenté pour sa part le Dr Brugère-Picoux, professeure de pathologie médicale du bétail et des animaux de basse-cour à l’école vétérinaire d’Alfort. Selon elle, cela justifie « un respect strict des conditions d’hygiène, la prévention du parasitisme interne et externe (sous un contrôle vétérinaire), en particulier lorsqu’il s’agit d’enfants ou de personnes immunodéprimées ».
Des vers plats et des vers ronds
Il existe deux catégories de vers du chiot : les vers ronds (comme les nématodes dont les ascaris) et les vers plats (cestodes, comme le ténia par exemple). Les formes adultes de certains peuvent être visibles à l’œil nu, des œufs peuvent l’être dans les selles du chien. De même, un chien infesté par des vers internes ne présente pas systématiquement de symptôme.
Chez le chiot, la présence de parasites dans l’intestin est fréquente. Une présence plus importante dans les élevages compte tenu du nombre d’animaux, est possible.
L’infestation par ces parasites, appelée toxocarose ou ascaridiose, peut avoir lieu chez le chiot par passage placentaire des larves. Et en grandissant, les chiots seront confrontés tout au long de leur vie également à d’autres vers.
Les vermifuges ne sont pas rémanents, c’est-à-dire que leur action est limitée dans le temps. Leur objectif est de tuer les formes des vers qui y sont sensibles (les adultes principalement).
Chez le chiot, on pratique donc généralement la vermifugation :
- À 15 jours,
- Puis tous les 15 jours jusqu’à l’âge de 3 mois,
- Et tous les mois jusqu’à 6 mois.
Chez les femelles, il est conseillé de vermifuger à 4 étapes :
- Au 40ème jour de gestation,
- 15 jours avant la mise bas,
- Le jour de la mise bas,
- Puis en même temps que les chiots jusqu’à la fin du sevrage.
Les chiens peuvent être infestés par des vers à tout âge. Les chiots peuvent l’être avant la naissance par l’intermédiaire de larves qui parviennent à traverser le placenta avant la mise bas. L’infestation peut également se faire par ingestion (lait maternel ou œufs présents dans le milieu ambiant)
La lutte contre les parasites internes devra être poursuivie toute la vie durant du chien. Chez l’adulte, la vermifugation est effectuée en fonction de son mode de vie.
Comme pour la vaccination, votre vétérinaire établira le calendrier de vermifugation de votre chiot. Il pourra vous apprendre à faire avaler un comprimé à votre compagnon. Car si certains sont désormais appétents, ce n’est pas toujours le cas.
Et il faut parfois ruser (cacher un comprimé dans son alimentation ou un morceau de fromage à pâte molle, par exemple) ou alors utiliser la manière forte ! Sur une table, ouvrir la bouche de votre chiot, enfoncer le comprimé au fond de la gorge, et masser jusqu’à ce qu'il ingurgite. Attention, certains chiots sont doués pour parvenir à les recracher.
Au rang des idées reçues, un vermifuge ne rendra pas votre chiot malade, parfois des diarrhées passagères pourront être observées surtout si le chiot était infesté. Il convient juste de respecter les préconisations de votre vétérinaire afin de ne pas oublier les dates de traitements.
Parasites externes : des petites bêtes pouvant être très dangereuses
La lutte contre les parasites internes doit être assidûment complétée par celle visant à protéger votre chien des parasites externes. Là aussi dès son plus jeune âge à l’aide d’un antiparasitaire adapté qui sera administré régulièrement sur les recommandations de votre vétérinaire.
Votre chiot devra attendre un certain âge avant de pouvoir être traité à l’aide d’un antiparasitaire. Généralement à partir de 2 jours pour certains sprays, mais 6, 7 ou 8 semaines pour certaines pipettes, colliers…
La galénique est variée pour protéger votre chien :
- spot-on (pipettes dont on verse le contenu sur la peau entre les omoplates suivant le poids de l’animal),
- pâtes,
- comprimés,
- sprays, etc.
C’est la raison pour laquelle il est très important de demander conseil à votre vétérinaire. Son achat et son administration ne doivent pas être faits n’importe comment.
Certains chiens sont par exemple sensibles à une famille de molécules qui peuvent être présentes dans certains antiparasitaires. C’est les cas de ceux dont les robes sont de couleur merle, dont un gène est à l’origine (berger australien, colley, border collie…). Il est possible de tester votre chien pour voir s’il peut recevoir ce type de traitement sans conséquences pour sa santé.
Par ailleurs, si tous les animaux vivant sous le même toit doivent faire l’objet d’une protection simultanée, chaque animal a ses propres antiparasitaires. On ne traite surtout pas un chat avec le même produit que l’on traite un chien, ce qui pourrait le tuer.
Les parasites externes ne sont pas uniquement responsables de piqûres occasionnant des démangeaisons. Certains parasites externes, comme les puces avec le dipylidium (un vers plat digestif), peuvent être des hôtes intermédiaires et héberger des formes infestantes. D'autres, comme les tiques par exemple, sont susceptibles de transmettre des maladies pouvant être graves.
Des parasites externes en tout genre
Les plus connus des parasites externes sont les puces et les tiques. Pour les puces, qui vivent principalement dans l’environnement et se nourrissent sur le chien, il est important de ne pas permettre l’infestation du lieu de vie du chien. C’est l’objectif recherché par les traitements antipuces, qui vont tuer les puces du chiot avant qu’elles ne pondent.
Les traitements auront des durées d’actions différentes en fonction des stratégies utilisées. En général 1 à 3 mois pour les pipettes et les comprimés, et 6 à 8 mois pour les colliers.
Les puces et les tiques du chiot sont sensibles à la météorologie. Les puces et leurs formes de développement (œufs, larves, pupes) sont ainsi sensibles au froid (températures négatives où se trouve la puce pendant plusieurs jours).
Les tiques sont quant à elles très sensibles à l'humidité et la température. Il en résulte des périodes plus propices aux infestations par les tiques au printemps et en automne. Toutefois, en fonction des conditions météorologiques, elles peuvent être présentes et actives toutes l'année. Le choix et les modalités des traitements dépendent également de ces paramètres discutés avec votre vétérinaire.
Pour une bonne prévention afin de lutter contre les puces, il ne faut pas négliger l’environnement. Lorsque les puces pondent, leurs œufs tombent à terre, notamment dans les endroits où l’animal vit (couchage, canapé, tapis, etc.). Tapis, moquettes, fauteuils, canapés, lames de parquet, couvertures, coussins... sont donc potentiellement de véritables réservoirs pour ces parasites et leurs formes de développement.
Le vétérinaire pourra recommander le traitement de l’environnement. Dans les cas d’infestation massive, celui-ci devant être réalisé généralement en dehors de la présence des animaux (et des plantes). Il ne faut pas non plus oublier le jardin, et notamment les endroits sombres et ombragés.
Les tiques, ces acariens, se nourrissent comme les puces du sang du chien. Les tiques sont capables de transmettre plusieurs agents pathogènes potentiellement zoonotiques. La lutte contre les tiques sur l’animal permet par conséquent également de limiter les risques pour l’homme.
Les tiques peuvent transmettre des maladies graves : babésiose ou piroplasmose, maladie de Lyme ou borréliose, ehrlichiose, ou encore principalement dans le sud de la France hépatozoonose.
Le choix de traiter contre les tiques dépendra du mode de vie du chiot ; la période de l’année pourra avoir une influence sur la fréquence de traitement potentiellement. L’activité des tiques est maximale au printemps et à l’automne (périodes humides et tempérées).
Mais le réchauffement climatique a tendance à changer la donne. Leur période d’activité s’est étendue aux mois de février et mars. Les tiques restant actives plus longtemps, les risques d’infestation sont désormais présents toute l’année, même en hiver !
Les tiques sont partout. Pas seulement à la campagne ! On les observe également dans les villes (jardins publics, pelouses…) jusqu’à l’intérieur des chenils !
Une inspection régulière de son chien est nécessaire, notamment après une sortie. Elle permet de repérer rapidement la présence d’une tique. Il faut agir très rapidement, car l’inoculation de germes responsables de maladies peut avoir lieu dans les 24 après la fixation de la tique. Par exemple, le germe responsable de la piroplasmose se produit généralement entre 36 et 48 heures après la fixation de la tique.
Il ne faut pas arracher la tique, au risque de laisser la tête qui s’est plantée dans la peau, mais parvenir à la retirer entièrement. Il existe des « feutres », des crochets ou tire-tiques qui permettent de les extraire sans douleur, en un tour de main. C’est un accessoire qu’il est important d’avoir sur soi lorsque l’on part en vacances et à placer dans la trousse de soins de votre chien.
Les traitements préventifs sont nombreux. Leur objectif est de tuer la tique une fois qu’elle est fixée, avant qu’elle ne puisse transmettre une maladie. Il faut les appliquer correctement et régulièrement pour optimiser leur efficacité.
Par conséquent, comme pour les puces, il est tout à fait possible de voir des parasites sur les animaux traités. Ce n’est pas un signe d’inefficacité du traitement tant que les puces et les tiques meurent.
Comme pour les puces (parfois les traitements sont associés), la galénique est variée. Il existe également un vaccin contre la piroplasmose. C’est une mesure de prévention supplémentaire à ne pas négliger, pour un animal déjà protégé par des antiparasitaires externes, et qui vit dans ou fréquente régulièrement un environnement fortement parasité.
Certains antiparasitaires protégeant efficacement votre chien contre les puces et les tiques, permettent aussi de lutter en même temps contre d’autres parasites externes : poux et aoûtats. Ils provoquent de fortes gênes à votre compagnon comme des démangeaisons, celles-ci pouvant entraîner des grattages et/ou léchages excessifs à l’origine de plaies qu’il faudra soigner.
Les moustiques et moucherons sont des parasites volants. Dans certaines régions, les moustiques peuvent transmettre la dirofilariose (vers parasites du cœur pour le plus grave) ou de la peau (pour le plus répandu en Europe). Les phlébotomes peuvent aussi transmettre la leishmaniose (voir le paragraphe consacré à la vaccination au-dessus).
Un traitement adapté par pipettes ou par collier sera nécessaire dans les zones de présence de ces maladies pour le chien. Il devra être combiné éventuellement sur proposition de votre vétérinaire, avec un vaccin en ce qui concerne la leishmaniose
Tout comme pour les frais de vaccination, l’achat de vermifuges et d'antiparasitaires externes pourra être financé à l’aide du budget prévention contenu dans l’assurance pour chien.
Dr. Ludovic Freyburger
Enseignant et consultant en médecine préventive à VetAgro Sup (école vétérinaire de Lyon). Président du groupe d'études en médecine préventive de l'AFVAC (Association de Formation des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie). Directeur de la formation vétérinaire à la Compagnie des Animaux/SantéVet.
A lire également
Chiot de 2 mois : alimentation et dentition
Chiot de 2 mois : la socialisation est essentielle
Santévet
Leader de l'assurance santé animale
Photos : Shutterstock / 123RF