En Europe jusqu’à 2,5 millions* de chiens seraient infestés par la leishmainiose et 1 million en France***. Chaque année dans notre pays, environ 40 000** chiens déclarent les signes cliniques de cette grave maladie.
La leishmaniose : une maladie commune au chien et… à l’Homme
La leishmaniose est une maladie parasitaire chronique grave qui touche principalement le chien dans le bassin méditerranéen. Elle est transmise par un vecteur : le phlébotome, un minuscule insecte proche du moustique.
En piquant son hôte, il lui injecte un parasite microscopique, la leishmanie, qui va investir et se multiplier dans les différentes cellules de l’organisme.
Le phlébotome devient porteur de leishmanies en se nourrissant sur un chien malade. Ses repas de sang ont lieu du crépuscule au petit matin sur une période de mars à octobre.
La leishmaniose est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est commune au chien et à l’Homme.
Le chien est le principal vecteur de la maladie
Le chien constitue le principal réservoir de la maladie. La transmission à l’Homme se fait lors d’une piqûre d’un insecte infecté après s’être nourri sur un chien contaminé. Heureusement, les cas humains sont rares en France et touchent principalement les personnes âgées ou immunodéprimées.
Chez le chien comme chez l’Homme, l’issue de cette maladie peut s’avérer fatale en l’absence de traitement.
Pourtour Méditerranéen et Sud de l’Europe très concernés
En Europe, la leishmaniose canine concerne principalement le bassin méditerranéen (sud de la France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce). En France, le pourtour méditerranéen, des Pyrénées Orientales jusqu’à la Côte-d’Azur et la Corse, en passant par les Cévennes et la Provence.
Aujourd’hui, le réchauffement climatique et les moyens de transport (train, avion, voiture) permettent la migration des phlébotomes dans des zones inhabituelles comme le nord de l’Italie, la Suisse et le sud de l’Allemagne.
Une maladie d’évolution lente
Tous les chiens ne sont pas égaux devant cette maladie. Certains vont éliminer naturellement le parasite, d’autres vont être porteurs sans développer la leishmaniose ou l'exprimer à des degrés divers. L’incubation peut être longue, de plusieurs mois à plusieurs années après la piqure d’un phlébotome infesté.
Dans sa forme classique, les principaux signes cliniques sont :
- Signes généraux : abattement, amaigrissement ;
- Augmentation de la taille des ganglions ;
- Signes cutanés : perte de poils, pellicules ;
- Atteinte de la truffe, allongement anormal des griffes.
Le traitement de la leishmaniose canine permet de ralentir l’évolution de la maladie et d’améliorer l’état de santé du chien malade, mais non de le guérir. Un chien atteint de leishmaniose doit, toute sa vie, faire l’objet d’un suivi régulier chez un vétérinaire. Cela entraîne des frais que l’assurance santé animal permet de prendre en charge. Mais mieux vaut prendre les devants. Ainsi, à l’aide du forfait prévention tel que proposé dans toutes les formules d’assurance pour chien de Santévet, il est possible de financer la vaccination. C'est une sage protection et une mesure de prévention à ne pas négliger.
La prévention comme unique protection
Tous les chiens vivant ou voyageant dans les régions à risques sont concernés.
Les mesures préventives sont les suivantes :
- Vacciner pour réduire le risque de développer la maladie ;
- Prévenir l’infection en traitant en continu le chien avec un insecticide répulsif adapté ;
- Limiter l’exposition aux piqûres des phlébotomes en gardant le chien à l’intérieur, dès le crépuscule, pendant la saison à risque et en évitant de le promener dans un environnement à risque ;
- Traiter un chien infecté malade ou infecté cliniquement sain, afin de limiter son rôle de réservoir pour les phlébotomes.
*Moreno 2002 / **BOURDEAU 2011 / ***Conseils-Véto.com (2017)
Source : Laboratoire MSD Santé Animale
A retenir
ll est conseillé de vacciner contre la leishmaniose canine tout chien :
- vivant dans les zones à risque ;
- effectuant des séjours réguliers ou durables dans la zone concernée, et au moins 28 jours avant le départ ;
- âgé de plus de 6 mois ;
- non infecté. Cela implique un test de détection du parasite. La vaccination n’empêche pas l’infection, mais permet de freiner le parasite suite à l’infection par le phlébotome ; réduire le risque de déclencher la maladie, si l’animal est infecté.
Deux vaccins contre la leishmaniose canine existent en France avec une ou trois injections en première année, et d’un rappel annuel par la suite.
La vaccination ne remplace jamais le traitement insecticide, mais s’utilise toujours en complément d’une lutte insecticide bien menée. Demandez conseil à votre vétérinaire. Pour plus d’informations sur cette maladie, rendez-vous sur le site : lasantedemonchien.fr (voir également l'infographie ci-dessous).
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Photo et infographie : MSD Santé Animale