Journée internationale des droits des animaux du 10 décembre : une date symbolique
Chaque année, le 10 décembre, est célébrée la Journée internationale des droits des animaux (JIDA). Cette date n’a pas été choisie par hasard. En effet, ce jour-là est également la journée anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme par les Nations Unies en 1948.
La Journée internationale suit de peu la Journée mondiale des animaux qui est pour sa part célébrée le 4 octobre.
La date du 10 décembre est symbolique pour les défenseurs de la cause animale puisqu’elle vise à promouvoir l’égalité des droits de tous les êtres vivants, humains ou non.
En quoi consiste la Journée internationale des droits des animaux ? Elle entend dénoncer « "l'hypocrisie" qui consiste à ne pas reconnaître les droits fondamentaux des animaux : droit à la vie, à la liberté et à l’épanouissement naturel. »
Cette journée vise également à instaurer un débat public à propos de la manière dont les animaux sont traités, et parvenir à une reconnaissance internationale de leurs droits fondamentaux à ne pas être exploités. Cela concerne autant les animaux domestiques que les animaux sauvages et ceux d’élevage.
Associations, institutions, particuliers manifestent silencieusement
De nombreuses manifestations ont lieu partout à travers le monde pour défendre les droits fondamentaux des animaux. Dans notre pays, la Journée internationale des droits des animaux orchestrée par International Campaigns est la version française de International Animal Rights Day (IARD). Elle est notamment relayée par différentes associations et protection ou défense animale.
Des manifestations silencieuses (veillées) sont pour l’occasion organisées devant des sites où les droits des animaux sont bafoués, « notamment des laboratoires pratiquant des expériences sur les animaux (entreprises, facultés et autres établissements de recherche) ».
Des institutions participent également à cette journée comme par exemple pour ne citer que lui le Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie de Gramat où sont formés des chiens qui veillent sur les hommes et les sauvent aussi parfois.
Une Déclaration universelle des droits de l’animal sans valeur juridique
Composé de 10 articles, il existe déjà une Déclaration universelle des droits de l’animal (DUDA) adoptée en 1977 à Londres par la Ligue internationale des droits de l’animal et a été proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris
D’aucune valeur juridique, elle constitue simplement une prise de position philosophique sur les rapports qui doivent s’instaurer entre l’espèce humaine et les autres espèces animales.
France : quelles avancées en matière de droit pour les animaux ?
La France a connu ces dernières années des avancées en matière de défense des droits des animaux. Tout d’abord en 28 janvier 2015 où le Code civil a reconnu l’animal comme étant un être vivant doué de sensibilité.
Dernièrement, en novembre 2021, une autre avancée a fait date avec la promulgation de la loi contre la maltraitance animale. Diverses mesures ont été adoptées qui seront progressivement mises en place comme par exemple :
- l’instauration d’un certificat d’engagement et de connaissance obligatoire avant l’achat ou l’adoption d’un chien ou chat afin de limiter les achats impulsifs et prévenir ainsi les abandons.
- l'interdiction des offres de cession sur internet des animaux de compagnie en dehors des éleveurs et animaleries,
l’interdiction de vente de chiens et chats en animalerie dès janvier 2024,
- des peines aggravées en cas d’abandon et de maltraitance,
- de nouvelles dispositions pour mieux réprimer la zoophilie et la zoopornographie,
- l’interdiction d'ici 2028 de la détention et la représentation en spectacle d'animaux sauvages dans les cirques itinérants, et d'ici 2023 l’acquisition et la reproduction de ces animaux
- l’interdiction des spectacles de dauphins ou d'orques à partir de 2026,
- l’interdiction des spectacles avec des animaux dans les discothèques ou fêtes privées. À partir de 2023, il ne pourra plus y avoir d'animaux sauvages dans les émissions de variétés ou de jeux à la télévision. À la même date, l'activité des montreurs d’ours et de loups sera interdite.
Une tournant qualifié d’historique, mais qui selon montre encore ses limites. Ainsi, certains pointent par exemple du doigts les difficultés d’accès dans certains endroits que subissent encore les chiens guides d’aveugles, les chiens d’assistance et leurs maîtres.
Une fois de plus, nul doute que la Journée internationale des droits des animaux va réunir partout en France de nombreux participants sensibles à cette cause. Et ils sont de plus en plus nombreux. Selon une étudeIpsos pour le compte d’une marque d’alimentation pour animaux de compagnie, 97 % des Français pensent que les animaux de compagnie ont de véritables droits.
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Photos : 123RF / DR