Aspergillose chez le chien : reconnaître et traiter cette maladie

 

L'aspergillose est une infection fongique causée par le champignon Aspergillus, qui peut se développer dans les cavités nasales ou l'organisme entier du chien. Cette pathologie, plus fréquente chez les races au museau allongé, nécessite une prise en charge rapide pour éviter les complications. Nous allons détailler les différentes formes de la maladie, les signes qui doivent vous alerter et les options thérapeutiques disponibles pour soigner votre animal.

Qu'est-ce que l'aspergillose et comment votre chien peut-il l'attraper ?

Votre chien peut contracter l'aspergillose en inhalant des spores d'Aspergillus fumigatus, présentes naturellement dans l'environnement, notamment dans le foin, les feuilles mortes ou le compost en décomposition.

Les races au museau allongé comme le Berger allemand, le Colley ou le Golden Retriever y sont particulièrement sensibles en raison de leur anatomie nasale. Un système immunitaire affaibli, un traumatisme ou la présence d'un corps étranger dans les voies nasales peuvent favoriser le développement de cette infection.

Quelles sont les causes et les facteurs prédisposants ?

Aspergillus fumigatus est un champignon présent dans l’environnement (terre, végétaux en décomposition, poussières). Les causes et facteurs prédisposants sont :

  • Exposition environnementale : Les chiens vivant en milieu rural ou fréquemment exposés à des environnements riches en spores fongiques (granges, jardins, forêts) sont plus à risque.
  • Traumatismes ou lésions nasales : Des blessures ou irritations des muqueuses nasales favorisent l’implantation du champignon.
  • Races prédisposées : Les races dolichocéphales (à long museau), comme les lévriers ou les colleys, sont plus fréquemment touchées par la forme nasale de l’aspergillose.
  • Immunosuppression : Les chiens immunodéprimés, en raison d’une maladie (ex. : leishmaniose) ou d’un traitement (corticoïdes, chimiothérapie), sont plus vulnérables à l’aspergillose systémique, une forme grave et généralisée.

foin

Quels sont les signes d'une aspergillose chez le chien ?

Les symptômes de l'aspergillose nasale

Les premiers signes d'alerte apparaissent généralement de façon progressive. Votre chien présente d'abord un écoulement nasal d'une seule narine, qui devient mucopurulent (épais et jaunâtre) avec le temps. Des éternuements fréquents et du sang dans les sécrétions nasales peuvent survenir.

La truffe de votre animal peut se décolorer et présenter des zones blanchâtres, particulièrement autour des narines. Cette dépigmentation s'accompagne souvent d'ulcérations douloureuses, poussant votre chien à éviter qu'on lui touche le museau.

Au fil des semaines, une détérioration de l'état général s'installe : votre compagnon montre moins d'entrain, peut perdre l'appétit et devenir léthargique. La maladie progresse alors vers les deux narines, rendant la respiration plus difficile.

Quelles sont les différentes causes d'écoulements nasaux et d'éternuements chez le chien ?

L'aspergillose est une maladie relativement rare, et les écoulements nasaux et les éternuements chez le chien peuvent avoir de nombreuses autres causes :

  • Infections respiratoires : Les infections bactériennes, virales ou fongiques sont des causes fréquentes d’écoulements nasaux et d’éternuements. Parmi les virus impliqués, on retrouve notamment le virus de la toux de chenil ou le virus de la maladie de Carré. Ces infections s'accompagnent souvent d'autres symptômes comme la fièvre ou une toux.
  • Corps étrangers : Un objet coincé dans les voies nasales, comme un brin d’herbe, un épillet ou une épine, peut provoquer des éternuements fréquents et des écoulements, souvent unilatéraux et parfois teintés de sang.
  • Allergies : Les chiens peuvent être allergiques aux pollens, aux acariens, à la poussière ou à d’autres substances environnementales. Ces allergies provoquent souvent des éternuements, des écoulements clairs et, parfois, des démangeaisons ou des rougeurs cutanées associées.
  • Irritants environnementaux : L’exposition à des fumées, des produits chimiques, des parfums ou des aérosols peut irriter la muqueuse nasale et entraîner des éternuements et des écoulements.
  • Problèmes dentaires : Une infection dentaire ou un abcès peut s’étendre aux cavités nasales par contiguïté, provoquant des écoulements, souvent purulents et malodorants, associés à une douleur.
  • Tumeurs nasales : Les chiens, notamment les plus âgés, peuvent développer des tumeurs dans les cavités nasales. Ces tumeurs provoquent généralement des écoulements chroniques, souvent unilatéraux, pouvant contenir du sang, ainsi que des difficultés respiratoires.
  • Infections fongiques : Certaines infections comme l’aspergillose touchent spécifiquement les cavités nasales et provoquent des écoulements purulents, des éternuements et, parfois, des lésions visibles sur le museau.
  • Troubles congénitaux ou anatomiques : Les chiens brachycéphales (comme les bouledogues ou les carlins) ont des particularités anatomiques qui rendent leurs voies nasales plus sujettes aux écoulements et aux éternuements. Les malformations comme une fente palatine peuvent également provoquer ces symptômes.
  • Traumatismes : Une blessure au niveau du museau ou des sinus peut entraîner une inflammation et des écoulements.
  • Causes parasitaires : Certains parasites, comme les mites nasales, peuvent entraîner des éternuements répétés et des écoulements nasaux.
  • Causes systémiques : Des maladies générales, comme l’hypertension artérielle ou certains troubles hémorragiques, peuvent se manifester par des saignements de nez.
  • Causes idiopathiques : Dans certains cas, aucune cause spécifique ne peut être identifiée malgré des examens approfondis. On parle alors de rhinite idiopathique.

L'avis de Santévet : Les écoulements au niveau du nez et les éternuements sont la plupart du temps bénins chez le chien, mais s'ils persistent plusieurs jours, s'aggravent ou s'accompagnent d'autres symptômes, il est conseillé de consulter un vétérinaire.

Les signes de l'atteinte des sinus

L'infection fongique peut s'étendre des cavités nasales vers les sinus frontaux. Cette propagation se manifeste par une douleur faciale intense, particulièrement autour des yeux et du front. Des modifications osseuses apparaissent progressivement, visibles sur les examens d'imagerie.

La destruction des cornets nasaux et l'atteinte de la lame criblée peuvent provoquer des complications sérieuses. Des troubles neurologiques surviennent alors : désorientation, troubles de l'équilibre ou changements comportementaux. Une rhinoscopie permet de visualiser l'étendue des lésions et la présence de plaques fongiques caractéristiques.

Les manifestations de la forme pulmonaire

Une fois dans les poumons, le champignon Aspergillus provoque une inflammation sévère des tissus respiratoires. Les chiens atteints montrent rapidement des signes de détresse respiratoire : toux persistante, essoufflement même au repos et halètement excessif.

La radiographie pulmonaire révèle souvent des zones d'infiltration caractéristiques, tandis que le scanner permet de visualiser l'étendue exacte des lésions. Des complications graves comme un œdème pulmonaire ou une insuffisance respiratoire peuvent survenir en l'absence de traitement rapide.

Un diagnostic précoce grâce aux examens complémentaires est essentiel, car les dommages causés aux tissus pulmonaires peuvent devenir irréversibles. Votre vétérinaire pourra alors mettre en place un traitement antifongique adapté.

lévrier

Comment reconnaître une aspergillose naso-sinusale ?

Les modifications au niveau de la truffe

La truffe présente des modifications caractéristiques au cours de l'aspergillose naso-sinusale. Une dépigmentation progressive apparaît d'abord sur les bords des narines, créant des zones blanchâtres qui s'étendent. La surface de la truffe devient rugueuse et des croûtes se forment, particulièrement autour des orifices nasaux. Dans les cas avancés, des ulcérations douloureuses se développent, rendant la zone sensible au toucher.

La muqueuse nasale montre également des signes d'altération, avec un aspect inflammatoire et des plaques blanchâtres caractéristiques. Ces modifications peuvent s'accompagner d'une asymétrie de la truffe, signe d'une atteinte plus profonde des structures nasales.

L'évolution de l'infection dans le nez

La multiplication du champignon dans les cavités nasales entraîne une destruction progressive des cornets nasaux. Cette altération anatomique provoque un rétrécissement des voies respiratoires et une inflammation chronique des muqueuses.

Les plaques fongiques caractéristiques se développent sur les parois nasales, créant des zones nécrotiques qui fragilisent les structures osseuses environnantes. Votre chien peut alors présenter une respiration bruyante et une sensibilité accrue au niveau du museau.

Sans prise en charge adaptée, l'infection peut s'étendre vers les sinus frontaux, causant une pression douloureuse dans la région du front. La rhinoscopie permet à votre vétérinaire d'évaluer l'étendue des lésions et d'adapter le protocole thérapeutique.

Les complications possibles

Une propagation de l'infection au-delà des cavités nasales menace la santé de votre chien. La destruction progressive des tissus peut atteindre la lame criblée, une fine membrane séparant le nez du cerveau. Des signes neurologiques apparaissent alors : désorientation, troubles de l'équilibre ou convulsions.

Le traitement topique par balnéation devient risqué lorsque cette barrière est compromise, car les médicaments antifongiques comme le clotrimazole pourraient atteindre le cerveau. Une tomodensitométrie aide votre vétérinaire à évaluer l'intégrité de ces structures avant d'établir un protocole thérapeutique adapté.

Dans les cas les plus sévères, l'infection peut provoquer une méningite fongique ou une encéphalite, nécessitant une hospitalisation immédiate. Le diagnostic de certitude et une prise en charge précoce sont essentiels pour éviter ces complications graves.

Comment le vétérinaire établit-il le diagnostic ?

Les examens cliniques nécessaires

La confirmation d'une aspergillose repose sur une démarche diagnostique rigoureuse. Votre vétérinaire commence par une consultation, et en cas de suspicion il vous prescrira une rhinoscopie, un examen qui consiste à introduire, sous anesthésie générale, une sonde avec une caméra dans les cavités nasales afin de visualiser les plaques fongiques caractéristiques dans les cavités nasales. Des prélèvements permettent d'identifier avec certitude le champignon responsable par culture mycologique.

La sérologie recherche la présence d'anticorps spécifiques dans le sang, même si elle peut parfois donner des résultats faussement positifs ou négatifs. Un scanner ou une IRM s'avèrent souvent indispensables pour évaluer l'extension des lésions et l'intégrité de la lame criblée avant d'initier le traitement.

En terme de tarif, le diagnostic d'aspergillose est assez onéreux : pour la consultation, la rhinoscopie sous anesthésie générale, les prélèvements et la prise de sang, il faut compter entre 300 et 800 euros. L'assurance santé pour chien prend en charge les frais de diagnostic et de traitement en cas d'aspergillose chez le chien.

L'importance de l'imagerie médicale

Une fois le diagnostic confirmé, des examens d'imagerie peuvent être recommandés pour évaluer l'étendue des lésions.

La tomodensitométrie (scanner)  occupe une place centrale dans le diagnostic de l'aspergillose nasale. Cette technique d'imagerie révèle avec précision la destruction des cornets nasaux et l'étendue des lésions fongiques. Un scanner coûte entre 200 et 500 euros chez le chien.

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) apporte des informations complémentaires essentielles sur les tissus mous et permet d'évaluer une potentielle atteinte de la lame criblée. Les images radiographiques standard restent utiles pour un premier bilan, mais leur interprétation s'avère parfois délicate dans les cas complexes. Cet examen coûte également entre 200 et 500 euros.

L'association de ces différentes techniques d'imagerie, combinée aux résultats de la mise en culture et de la rhinoscopie, permet d'établir un diagnostic de certitude et d'orienter la stratégie thérapeutique la plus adaptée.

Les prélèvements et analyses

En complément ou en cas de doute, pour confirmer la présence du champignon, votre vétérinaire réalise des écouvillonnages ciblés des cavités nasales sous guidage endoscopique. Ces échantillons biologiques sont envoyés au laboratoire pour une mise en culture mycologique qui identifie précisément la souche d'Aspergillus responsable.

Un bilan sanguin complet permet d'évaluer l'état général de votre animal et de détecter d'éventuelles complications systémiques. La recherche d'anticorps spécifiques dans le sérum apporte des informations complémentaires, même si la sérologie n'est pas toujours fiable à elle seule. Ce bilan sanguin coûte entre 100 et 200 euros.

L'ensemble de ces examens biologiques, associés aux résultats de l'imagerie, permet à votre vétérinaire d'adapter le protocole thérapeutique et d'établir un pronostic plus précis.

berger allemand

Quels sont les traitements disponibles ?

Le traitement par voie générale

Le recours aux antifongiques par voie orale représente une option thérapeutique majeure dans la prise en charge de l'aspergillose. L'itraconazole et le kétoconazole, administrés quotidiennement, permettent d'atteindre des taux de succès de 60 à 70%.

Ces médicaments nécessitent un suivi régulier des enzymes hépatiques car une toxicité du foie peut survenir. Votre vétérinaire adaptera les doses en fonction de la tolérance de votre animal.

La durée du traitement s'étend généralement sur 2 à 4 mois minimum. Un contrôle sanguin mensuel permet d'ajuster le protocole et de prévenir les effets indésirables. Le prix du traitement est très variable en fonction du poids de l'animal, mais peut facilement dépasser 100 euros par mois pour un chien de 10 à 20 kg.

Le nettoyage des cavités nasales

Sous anesthésie générale, les voies respiratoires supérieures sont nettoyées par rinçage au sérum physiologique. Des sondes spéciales permettent ensuite de créer un espace clos, isolant les narines et le nasopharynx. Une solution antifongique est maintenue dans cet espace pendant 30 à 60 minutes, la tête du patient étant positionnée selon différents angles pour optimiser la diffusion du produit.

Cette technique locale permet des taux de guérison de 80 à 90% après une à trois séances. Un contrôle endoscopique est réalisé 2 à 3 semaines après chaque balnéation pour évaluer la régression des plaques fongiques. La reprise d'une respiration normale et la disparition du jetage signent généralement le succès du traitement.

Comment se déroule le suivi thérapeutique ?

La durée du traitement

La période de soin d'une aspergillose varie selon la forme de l'infection et la réponse de votre animal. Une rhinite fongique simple nécessite généralement 6 à 8 semaines de prise en charge, avec des contrôles réguliers pour adapter le protocole.

En cas d'atteinte plus sévère des cavités nasales, le suivi thérapeutique peut s'étendre sur 3 à 4 mois. Les taux de guérison atteignent 70 à 100% après plusieurs séances de balnéation espacées de 15 jours, selon une étude rétrospective récente.

La dépigmentation de la truffe et les autres signes cliniques s'améliorent progressivement. Votre vétérinaire adaptera la durée des soins en fonction des résultats des examens de contrôle et de l'évolution des symptômes.

Les contrôles vétérinaires

La surveillance de l'aspergillose repose sur des visites régulières espacées de 2 à 3 semaines. Le vétérinaire réalise un examen clinique approfondi pour évaluer la régression des symptômes nasaux et l'état général de votre animal.

Une rhinoscopie de contrôle s'avère indispensable après 4 à 6 semaines de traitement. Cette procédure permet d'observer directement la disparition des plaques fongiques et la cicatrisation des muqueuses nasales.

L'analyse des prélèvements mycologiques et le suivi des paramètres sanguins complètent ces examens. Ces données guident l'ajustement du protocole thérapeutique pour optimiser la guérison de votre chien.

Les signes d'amélioration

Une nette amélioration des symptômes nasaux s'observe généralement 2 à 3 semaines après le début du traitement. Le jetage diminue progressivement, devenant plus clair avant de disparaître. Votre chien retrouve une respiration normale, sans éternuements ni reniflements.

La dépigmentation de la truffe met plus de temps à se résorber, avec un retour à la coloration normale sous 4 à 6 semaines. Un regain d'énergie marque souvent le début de la guérison : votre compagnon recommence à jouer, mange avec appétit et retrouve sa vitalité habituelle.

La cavité nasale cicatrise lentement, mais la disparition des plaques fongiques lors des contrôles endoscopiques confirme l'efficacité du traitement. Cette amélioration progressive justifie la poursuite du protocole thérapeutique jusqu'à la guérison complète.

Quel est le pronostic pour votre chien ?

Les chances de guérison

Les taux de réussite varient selon la forme de l'infection et la rapidité de prise en charge. Les études récentes montrent des résultats encourageants avec 80 à 90% de guérison pour la forme naso-sinusale traitée précocement. La réponse thérapeutique s'observe dès les premières semaines sous antifongiques locaux.

Les statistiques actuelles indiquent que l'association d'un traitement topique et systémique offre les meilleures perspectives. Néanmoins, une atteinte disséminée ou un diagnostic tardif peuvent réduire significativement ces chances. Les races dolichocéphales présentent généralement une meilleure récupération grâce à l'anatomie de leurs voies respiratoires supérieures.

Les risques de récidive

Malgré une guérison clinique confirmée, un risque de récidive d'environ 15% persiste dans les 6 mois suivant le traitement initial. Ces nouvelles manifestations surviennent particulièrement chez les chiens présentant une immunité locale affaiblie ou exposés régulièrement aux spores dans leur environnement.

La surveillance des cavités nasales lors des examens de contrôle permet de détecter précocement tout signe de réapparition des plaques fongiques. Une rhinoscopie de suivi est recommandée tous les 3 mois la première année.

Pour minimiser les rechutes, votre vétérinaire peut préconiser un protocole préventif adapté, notamment en limitant l'exposition de votre animal aux environnements riches en spores comme le foin ou le compost en décomposition.

Comment prévenir l'aspergillose ?

La prévention de l'aspergillose repose sur une surveillance attentive des cavités nasales de votre animal. Un nettoyage régulier de son environnement limite l'accumulation de moisissures dans les zones humides comme la niche ou les coussins.

Limitez les contacts prolongés avec le foin, les tas de feuilles mortes ou le compost en décomposition lors des promenades. Ces matières organiques constituent un terrain propice au développement des spores d'Aspergillus.

Une immunité préservée renforce les défenses naturelles de votre chien contre les infections fongiques. Un régime alimentaire équilibré et une activité physique adaptée contribuent au maintien de ses défenses immunitaires. Un examen approfondi des cavités nasales est recommandé lors des visites de contrôle, particulièrement pour les races à museau long.

En conclusion, l'aspergillose est une maladie respiratoire grave, secondaire à la présence de champignons dans les cavités nasales du chien. Même si elle est assez rare, des symptômes d'éternuements, d'écoulements nasaux ou des difficultés respiratoires qui persistent dans le temps doivent motiver à consulter un vétérinaire. Le traitement de l'aspergillose est long et coûteux, et la maladie est difficile à prévenir.

Santévet

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