Entre le 1er mai et le 31 août 2021, 16 894 animaux ont été recueillis dans les refuges de la SPA (Société Protectrice des Animaux). Un nombre historiquement à son plus haut niveau pour une période estivale, soit une augmentation de 7 % par rapport au dernier « record » de 2019.
Les NAC et les chats premières victimes des abandons
850 NAC, trop facilement achetés en animalerie ou sur Internet, ont été abandonnés depuis mai 2021. Une augmentation très inquiétante de 82 % par rapport à 2019.
Les chats sont également victimes du business non régulé de « l’animal objet », souligne la SPA. Mais aussi un cruel manque de stérilisation et d’identification.
11 669 chats ont été pris en charge cet été, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2019. Les chatons recueillis et sauvés sont, à eux-seuls, en augmentation de 30 % par rapport à 2019.
Retour à la hausse des abandons de chiens
Concernant les chiens, si l’été 2020 marqué par la Covid avait engendré une baisse importante d’abandons directs en refuge, cet été marque un retour malheureux au niveau des années précédentes avec un total de 4 360 chiens recueillis dont plus de 2 000 abandonnés directement à la SPA.
On enregistre cependant une baisse significative et continue des chiens issus des fourrières. L’identification entraine la responsabilisation des propriétaires et incarne bien un des meilleurs remparts à l’abandon sauvage.
Viennent s’ajouter à ce bilan vertigineux, les sauvetages d’animaux menés aux côtés des autorités judiciaires. Ces interventions font suite à des enquêtes de maltraitance ou négligence. Cet été, ce sont 856 animaux qui ont pu être sauvés et recueillis au sein des refuges de la SPA, soit cinq fois plus qu’en 2019.
La SPA aux côtés des associations sans refuge
La proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale sera examinée au Sénat le 22 septembre en commission et les 30 septembre et 1er octobre en séance publique.
La SPA tient à rappeler que le sauvetage de tous les animaux abandonnés sur notre territoire est réalisé également par des associations locales indépendantes, souvent sans refuge, qui sont essentielles au travail quotidien de protection des animaux en France. La SPA se joint donc à l’ensemble des associations françaises de protection animale pour demander le retrait de l’article 3 bis* qui interdirait aux petites associations sans refuge de recueillir et donc de sauver des animaux.
Stopper le business de « l’animal objet »
Enfin, deux nouveaux articles de cette proposition de loi visent à interdire la vente d’animaux en animalerie et à mieux encadrer les ventes et cessions sur internet en les réservant aux seuls professionnels éleveurs.
Il est primordial et essentiel, martèle la SPA, que les sénateurs valident ces deux nouvelles dispositions, fondamentales pour stopper le business de « l’animal objet » dont les effets pervers se mesurent tristement à la lecture du bilan de l’été 2021.
Dans le cadre de ses travaux, la sénatrice Anne Chain-Larché, rapporteure de la proposition de loi, a prévu un déplacement le 8 septembre sur le site historique de la SPA, le refuge de Grammont à Gennevilliers (92) ainsi que dans l’animalerie Animalis de Bondy (93) sur la thématique de l’abandon des animaux de compagnie, ses causes et ses conséquences.
Les questions de la multiplication des chats errants, de la stérilisation et de l’identification des animaux, du sort réservé aux familles d’accueil ou encore l’interdiction de la vente de tous les animaux en animaleries doivent être abordés.
*L’article 3 bis indique que les refuges seront les seuls à pouvoir faire appel aux familles d’accueil et de ce fait les associations n’ayant pas de structure « refuge », ne pourront plus recueillir d’animaux.
SantéVet
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Visuel et infographie : SPA