Vous avez certainement remarqué que souvent, les chiens et les chats ont une expression bien particulière pour sentir. Comme s’ils retroussaient leurs babines. C’est pour mettre en marche un organe tout à fait particulier qui leur permet de sentir avec une grande précision odeurs et phéromones.
Chiens et chats ont un odorat très performant par rapport au nôtre. Celui des chiens est d’ailleurs utilisé avec succès dans la recherche d’explosifs, de drogues, mais aussi pour retrouver des humains enfouis sous des décombres ou perdus dans la nature.
C’est qu’ils disposent d’un organe très performant : l’organe de Jacobson, du nom de son découvreur (un Danois*, en 1813) que l’on appelle aussi organe voméronasanal.
Chez nous, cet organe est atrophié. Toutefois, deux hypothèses s’opposent encore : une école d’anatomistes affirme qu’il reste fonctionnel (ainsi les bébés reconnaîtraient ainsi leurs mères), l’autre pas.
Des postures caractéristiques
L’organe de Jacobson, lorsque le chien ou le chat s’en sert, est à l’origine de ce retroussement de babines tout à fait particulier que l’on peut observer lorsque nos compagnons sentent ou semblent avoir repérer une odeur.
Certaines postures accompagnant le retroussement des babines sont caractéristiques et elles n’ont pu vous échapper : l’animal semble se dresser, la lèvre supérieure se relève, la bouche s’entrouvre légèrement… cette grimace permet aux narines de se fermer et l’inspiration se fait par la bouche. En anglais, on appelle cela le « Flehmen » ou encore le « Lip Curl ».
Ce « mouvement » de babines permet justement aux odeurs ou aux phéromones de leurs congénères ou d'autres animaux de remonter par deux petits conduits.
Ceux-ci sont situés derrière les incisives. Cela débouche ensuite sur deux sacs remplis d’un fluide situé dans les cavités nasales où se concentrent les odeurs.
*Ludwig Lewin Jacobson (10 janvier 1783 – 29 août 1843) est un chirurgien danois.
Un peu plus
Le chat possède dispose de dix fois plus de récepteurs olfactifs que l’humain, mais pas autant que celui du chien. On estime à quelque 20 millions, le nombre de cellules sensorielles dont serait doté par exemple un berger allemand (le chat aurait dix fois moins de récepteurs olfactifs).
La production de sueur d’un type particulier en cas de peur chez l’humain pourrait expliquer que le chien ou le chat est capable de percevoir un danger ou un problème. Des expériences tente d’ailleurs à mettre en évidence que le flair des chiens pourrait aider à déceler certains cancers.
L’anosmie est la perte de l’odorat. C’est certainement pour le chat et le chien la perte d’un sens la plus dure à surmonter bien que les experts indiquent qu’un animal peut apprendre à vivre avec ce handicap. Cela peut résulter d’un traumatisme crânien d’une infection ou bien est inhérent à l’âge.
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