Il faut garder à l’esprit que de nombreux chatons sont trouvés ou adoptés dont on ne connaît pas la provenance. Ceux-ci n’ont pas eu la chance d’être socialisés dans les normes. Le travail sera sans doute un peu plus long, mais rien n’est perdu d’avance.
Votre vétérinaire ne fait pas que soigner le corps. Il s’intéresse aussi à « l’esprit ». Certains vétérinaires se sont d’ailleurs spécialisés dans le comportement : ce sont des vétérinaires comportementalistes.
La socialisation du chaton est très rapide
Le développement comportemental du chaton suit le même processus que celui du chiot, mais de façon beaucoup plus accélérée.
La période de socialisation du chat est quasiment terminée à l’âge de 2 mois. Elle sera quasiment terminée à l’adoption du chaton. Il s’agit d’une période importante du développement comportemental.
Pendant cette période, le chaton apprend à reconnaître des individus de son espèce. Un apprentissage persistant une fois acquis.
Il apprendra également à reconnaître d’autres espèces. Un apprentissage principalement avant 2 mois et demi, qui nécessite des répétitions et surtout des expériences positives pour permettre la socialisation interspécifique.
Cette socialisation interspécifique est régie par un mécanisme d’attirance de l’inconnu jusqu’à 2 mois qui se transforme progressivement en comportement d’aversion pour l’inconnu.
Il est donc important pendant cette période d’avoir des contacts avec les individus de l’environnement :
- Hommes, femmes, enfants,
- Autres chats (races différentes ou non),
- Et d'autres espèces.
Le chaton pourra également être habitué à divers bruits afin que, plus tard, il ne soit pas effrayé. Car c’est aussi à cet âge qu’il sera important de faire découvrir de nombreux stimuli différents pour que le chat crée un répertoire de données sensorielles :
- Bruit,
- Froid, chaud
- Eau, neige,
- Feuille, arbre, jardin,
- Aspirateur, voiture, etc., surtout si le chat semble être peureux de nature et que vous prévoyez de vous déplacer en sa compagnie. Même si le chat est généralement très casanier !
Le chat est un être sensible. Parfois, le simple déplacement d’un meuble, l’arrivée d’une nouvelle personne, un déménagement, etc. peut le contrarier.
Vous pourrez demander conseil à votre vétérinaire. Il existe par exemple des diffuseurs de phéromones naturelles qui permettent de lutter contre l’anxiété et le stress chez le chat. Ces phéromones peuvent aussi être utilisées à la maison ou si vous êtes amené à transporter votre chat.
Pour qu’il ne prenne pas sa caisse de transport en grippe, vous pourrez disposer celle-ci ouverte dans une pièce calme de votre habitation ou encore à proximité de son arbre à chat – un accessoire fort apprécié des félins ! – le cas échéant.
Une douce couverture, quelques friandises ou encore un jouet pourront attirer le chat dans sa cage de transport. Bien entendu, il fera la différence entre cet endroit où il peut jouer ou se reposer avec le moment où il sert à le transporter. Mais du moins cela permettra qu’il s’y familiarise quelque peu.
Des autocontrôles que le chaton a appris avec sa mère
Avant la période d’adoption, le chaton a commencé à apprendre avec sa mère les autocontrôles qui permettent d’éviter les morsures et les jeux violents entre autres. Ces apprentissages pourront se poursuivre plus difficilement entre 2 et 3 mois, il sera donc important d’en parler avec votre vétérinaire.
Comme chien et chat
S’entendre « comme chien et chat », assure la citation qui est entrée dans la croyance populaire. Elle signifie que deux personnes ne peuvent pas véritablement s’entendre.
Alors, un chaton, un chat plus âgé peut-il vraiment ne pas s’entendre avec un chiot arrivant dans le foyer ou un chien déjà présent, suivant les différents cas de figures pouvant exister ?
Il n’y a guère de règle dans ce domaine. Mais la cohabitation entre chien et chat est tout à fait possible. Elle sera bien entendu facile, dans le cas de deux nouveaux arrivants – chaton et chiot - en même temps.
La logique veut que l’on place les rencontres sous bonne surveillance. En aucun cas il ne faudra forcer le chaton qui se montrerait peureux. D’autant plus qu’il aurait devant lui un chien excité à l’idée de jouer !
Les exemples de chats ou de chatons se blottissant entre les pattes ou au creux du ventre d’un chien, et parfois très gros, sont suffisamment nombreux pour faire taire la citation en question ! Le mot d’ordre : LAISSER FAIRE ! … avec vigilance.
Propreté : pas de difficulté avec le chat
Le chat est un animal propre. Et il le devient très rapidement, vers l’âge d’un mois. Les conseils seront donnés lors de la première consultation surtout si cette étape est problématique pour le propriétaire.
Vous aurez eu soin de prévoir un bac à litière en le disposant dans un endroit calme, éloigné de sa nourriture. Votre chaton va rapidement la trouver. Et y faire ses besoins.
L’apprentissage de la propreté chez le chaton n’a rien à voir avec celui que demande le chiot. Tout au plus, il suffira de le placer dans son bac pour qu’il y fasse dès le départ ses besoins.
Choisir sa litière pour chat
Pour ce qui est de sa litière, il en existe de différente compositions :
- Minérale,
- Végétale,
- Gravier,
- Quartz,
- Argile…
Il existe aussi des litières qui « compactent » les mictions et facilitent ainsi leur ramassage à l’aide d’une petite pelle adaptée.
Vous trouverez également chez votre vétérinaire, des litières qui ont la particularité de changer de couleur, indiquant que votre chat peut souffrir d’un problème urinaire.
Vous avez l’embarras du choix. Mais c’est à votre chat qu’elle doit plaire ! Dès lors qu’il s’en satisfait, il ne sera pas nécessaire - voire il serait risqué ! - d’en changer.
Comment nettoyer la litière de son chat ?
La litière devra être nettoyée très régulièrement afin d’éviter que votre chat ne fasse ses besoins en dehors. À noter que si sa litière est propre mais qu’il fait ses besoins ailleurs, il est recommandé de consulter afin que votre vétérinaire détermine l’origine du problème de malpropreté. Cela peut être le signe d’un trouble du comportement ou bien d’une maladie.
Le nettoyage régulier de la litière vous permettra également de vous assurer que votre chaton ne présente pas de troubles digestifs en enlevant ses selles.
Pour nettoyer la litière de votre chat, il est possible contrairement à ce que l’on peut entendre parfois d’utiliser de l’eau de Javel. À condition de bien rincer le bac. Evitez le vinaigre blanc qui agirait plutôt comme un répulsif sur la litière de votre chat.
Le brossage du chat : un entretien régulier indispensable
Habituez très tôt votre chat aux petits soins d’entretien. Comme le brossage et la coupe des griffes.
Le brossage va dépendre de la nature des poils de votre chat :
- Les poils mi-longs et longs demandent davantage d’attention afin d’éviter la formation de nœuds. Inesthétiques, ils sont surtout difficiles à retirer, peuvent être douloureux, et imposent à votre chat des séances de toilettage dont il se passerait !
- Pour les chats à poils courts, le brossage permettra lui aussi de le débarrasser des poils morts et autres impuretés.
Quelle que soit la nature de poils de votre chaton, le rythme des brossages devra être accentué en périodes de mue : à l’automne et à l’été où le poil tombe davantage. Votre vétérinaire pourra vous apprendre la technique de brossage.
Le chat met un point d’honneur à faire sa toilette. Le brossage évitera donc également qu’il n’ingère trop de poils à cette occasion (il se lèche également pour réguler sa température).
Les boules de poils, aussi appelées trichobézoards, peuvent s’accumuler dans le système digestif. Cela peut faire que votre chat tousse ou bien même vomisse.
Il peut souffrir de constipation et plus gravement d’une occlusion intestinale. Une urgence vétérinaire qu’il vaut mieux prévenir.
Il faudra enfin inspecter régulièrement les oreilles de votre chaton, ses yeux, ses griffes… Là aussi, plus tôt vous le manipulerez et vous vous occuperez de sa petite personne, plus cela sera facile par la suite. Notamment pour lui prodiguer des soins.
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