L’arthrose du chat et du chien : une maladie chronique et dégénérative
L’arthrose est un rhumatisme qui touche les articulations. Les extrémités des os présents dans une articulation sont couvertes par du cartilage : une couche de tissu molle et souple recouvrant l'os et permettant de le protéger des chocs et des frottements.
L’arthrose du chat et du chien est due à la destruction du cartilage situé au niveau des extrémités osseuses formant l’articulation.
Cette destruction peut apparaître par usure lorsque l’animal vieillit. Elle peut également être causée par une inflammation du liquide qui entoure le cartilage. Cette disparition du cartilage crée ensuite une inflammation autour de l’os que le cartilage protège.
L'arthrose du chien et du chat est une maladie chronique et dégénérative. Les douleurs s’accroissent au fur et à mesure que le cartilage s’érode.
L'arthrose du chien et chat est une maladie sous-diagnostiquée
70 % des chiens de plus de 8 ans et 90 % des chats de plus de 12 ans sont touchés par l’arthrose. Or, seulement 23 % des chiens et 13 % des chats sont diagnostiqués. La prévalence de l’arthrose est souvent sous-estimée.
Les signes de la douleur chez l’animal sont difficiles à repérer car ces derniers ne peuvent l’exprimer directement, voire ont tendance à cacher ces signes de douleur. Véritable épidémie silencieuse, l’arthrose ne doit pour autant pas être laissée sans prise en charge.
Comment reconnaître les signes d’arthrose ?
Reconnaître les signes précoces de l’arthrose constitue la première étape d’une prise en charge efficace. Des signes doivent alerter.
L’arthrose entraine des limitations fonctionnelles principalement à cause des douleurs mais aussi de la raideur occasionnée.
Chien et chat ont chacun leur façon de manifester la douleur.
Les signes du chien atteint d’arthrose
- Il est moins expressif,
- il n’accueille plus son maitre avec le même entrain.
Il boite,
- a du mal à se déplacer,
- à se lever, à sauter,
- il éprouve des difficultés dans les escaliers,
- et il est à la traine lors des promenades.
Le chien a surtout du mal à se lever à froid (notamment le matin) et les boiteries sont surtout marquées après l’exercice. L’arthrose peut également évoluer par crises : l’animal alterne entre périodes avec et sans boiterie.
Les signes du chat atteint d’arthrose
Chez le chat, ces signes sont plus discrets et encore plus difficiles à repérer car l’animal ne boitera que très rarement. Mais le chat arthrosique est
- moins actif,
- il dort plus et ne joue plus.
- Il hésite avant de monter sur les fauteuils, sur le canapé et lorsqu’il y parvient, il éprouve des difficultés à en descendre.
Ces signes sont très souvent attribués à l'âge par les propriétaires. En réalité, c'est la douleur provoquée par l’arthrose qui est à l’origine de ces changements de comportement.
Un retentissement de la maladie sur le bien-être global de l’animal
Ces signes physiques ne sont pas les seuls qui doivent alerter. Comme l’être humain, la douleur chronique, incessante, aura un impact sur l’état psychologique du chat et du chien, sur leurs émotions.
Le chien et le chat éprouvant des douleurs arthrosiques sont des animaux tristes, voire même dans un état dépressif.
Les animaux deviennent aussi de plus en plus anxieux. Ils craignent leur maître car les caresses, le toucher amplifient la douleur. Leurs nuits sont éprouvantes car ils ne trouvent pas de position confortable pour s’endormir. L’animal peut même devenir plus agressif car la douleur est constante et les épuise.
Tous ces signes doivent alerter le propriétaire. La douleur n’est pas une fatalité. La vieillesse n’est pas une maladie. La prise en charge, aussi précocement que possible, de la maladie peut sensiblement améliorer la qualité de vie de l’animal.
Le traitement de l'arthrose consiste à ralentir l'évolution de la maladie ainsi qu'à espacer et diminuer les crises.
La prise en charge des douleurs arthrosiques du chat et du chien s’est très largement améliorée depuis quelques années. Elle nécessite une approche plurielle dans laquelle le propriétaire est un acteur à part entière.
Ce dernier connait son animal et jouera un rôle essentiel dans l’ajustement du plan de traitement en fonction des effets positifs ou négatifs sur son chien ou son chat.
Les vétérinaires jouent aussi un rôle essentiel dans la prise en charge de cette maladie. C'est grâce à leur travail d'explication que les propriétaires peuvent adhérer à ces traitements longs.
Une approche plurielle dans la prise en charge de l’arthrose du chien et chat
Une approche thérapeutique en 4 volets doit être mise en place pour traiter l’arthrose du chat et du chien. Elle comprend :
- L’aménagement de l’environnement de l’animal pour lui éviter des efforts trop importants et ainsi réduire ses douleurs : utilisation d’un harnais pour le chien, surélévation des gamelles, achat d’un matelas à mémoire de forme pour améliorer la qualité du sommeil du chien ou du chat...
- La physiothérapie et notamment les massages des articulations douloureuses par le propriétaire.
- La nutrition clinique, l’arthrose étant souvent liée à une situation de surpoids de l’animal.
- Le traitement médicamenteux de la douleur, indispensable notamment lorsque la physiothérapie et la perte de poids ne suffisent pas à réduire, voire à éradiquer la douleur et à améliorer la qualité de vie de l’animal.
Découverte d’une nouvelle molécule, développement d’un nouveau traitement
Pour soulager durablement les douleurs des chiens et des chats atteints d’arthrose, le laboratoire vétérinaire Zoetis a fait le choix d’une approche inédite : cibler directement le mécanisme neuronal responsable de la douleur afin de garantir un soulagement durable chez le chien et le chat.
L’utilisation d’anticorps monoclonaux dans la prise en charge de l’arthrose est une première. Cette option thérapeutique est en cours de développement également en médecine humaine.
Cette nouvelle thérapie est née de la découverte du rôle d’une molécule, le NGF, dans la naissance de la douleur chronique arthrosique.
Cette molécule qui, dans une articulation saine n’est présente qu’en très faible quantité, au contraire se multiplie dans le cas d’une articulation atteinte d’arthrose. Le NGF joue alors un rôle d'amplificateur de douleur en déclenchant des réactions chimiques en cascade sur tout le système nerveux.
Partant de ce constat, Zoetis a développé la première biothérapie permettant d’inhiber la production de NGF au niveau des articulations touchées afin de limiter la chaine de transmission de la douleur et d’éviter la réaction en chaine aggravant la douleur.
Pour limiter la réaction immunitaire de l’hôte, Zoetis a développé pour chaque espèce des anticorps monoclonaux spécifiques.
Les anticorps monoclonaux fonctionnent comme des anticorps naturels. Ils sont éliminés par les voies normales de dégradation des protéines, avec une implication minimale du foie ou des reins.
Un conseil scientifique dédié à l’évaluation et à la prise en charge des douleurs
Par ailleurs, pour permettre d’améliorer la qualité de vie des animaux souffrant de douleurs chroniques, Zoetis, en association avec le réseau CAPdouleur, a créé un conseil scientifique dédié à l’évaluation et à la prise en charge de ces douleurs.
L’approche transversale et pluridisciplinaire de ce conseil scientifique permet de s’interroger sur différents thèmes : gestion de la douleur chronique par le vétérinaire généraliste, intérêt de la prise en charge chirurgicale des affections chroniques, expérience du vétérinaire spécialisé en consultation douleur, approche d'un pharmacologue en médecine humaine.
Source : Zoetis
Santévet
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Photos : 123RF