Les petites races – que l’on nomme « mini » - ont la côte. Le phénomène, comparé à l’étranger, est assez récent en France. Au-delà des considérations personnelles des maîtres quant au look de ces minis, leur faible encombrement est un atout important pour s’insérer dans le tissu urbain. L’heure du mini et du chien urbain a sonné.
Quelque 80 races de petits chiens reconnues par les instances officielles de la cynophilie sur un total de 353 races : autant dire que le choix est vaste pour les futurs acquéreurs.
Des looks très différents, de tous poils et de toutes couleurs, des tempéraments très opposés, il y en a pour tous les goûts.
Ce vaste choix qui va du molossoïde de poche (bouledogue français, carlin) au terrier (Yorkshire, Jack Russel terrier) en passant par les types lupoïdes (Shetland) ou encore braccoïde (comme le Cavalier King Charles par exemple) explique l’engouement du public pour ces petits chiens. Sans oublier bien entendu le chihuahua, le plus petit chien au monde.
A noter également que ces petits chiens ne sont pas tous du genre chiens de canapé et qu’il est tout à fait envisageable d’entreprendre une discipline canine avec eux, en tout premier lieu l’agility.
De 5 à 10 kg
On peut qualifier de mini les chiens ne dépassant pas les 10 kg et au dessus de 5 kg ; en dessous, on les appelle « toy ». Tout comme un certain public recherche des chiens forts dans les grandes races, il y a chez les petits des amateurs de miniaturisation à l’extrême.
Celle-ci n’est bien entendu pas à encourager car comme l’hypertype, la miniaturisation peut avoir de lourdes conséquences sur le bien-être et la santé des races.
On estime dans le monde à 3 millions le nombre des naissances de chiots de la catégorie mini chaque année. C’est au japon que l’on trouve la plus forte concentration de ce type de chiens avec un taux qui s’établie à 78 %.
Là bas, le tiercé gagnant se compose des teckels (150 000 inscriptions au livre des origines), suivis du chihuahua puis du Shih tzu. Le Yorkshire Terrier arrive pour sa part en sixième position dans le Top 10.
Avec 45 % de la population canine, les mini ont également la part belle aux Etats-Unis, en Allemagne ou encore au Brésil. Aux USA, le Yorkshire arrive en troisième position des races préférés (47 238 inscriptions en 2005) ; à la cinquième place, on trouve les Teckels, à la huitième les Caniches suivis du Shih Tzu et du Schnauzer Nain. Au Japon, le trio de tête est composé dans l’ordre du Teckel (122 589 inscriptions en 2003), Chihuahua puis Shih Tzu.
La France s’y met elle aussi puisque parmi les chiens préférés on retrouve le Cavalier King Charles, Yorkshire, mais aussi le Bouledogue Français, le Westie, le Teckel, le Shih Tzu, le Coton de Tuléar dans le Top 20.
On estime sur notre sol la population des mini à quelque 3 400 000 sujets, soit 40 % de la population canine qui avoisine les 9 millions de chiens. A n’en pas douter, le XXIe siècle consacrera le règne des mini. Le concept du chien d’intérieur est né.
Mini, pas maxi !
Une new-yorkaise aurait obtenu 1 000 dollars après avoir porté plainte en justice car le Bichon Maltais qu’on lui avait vendu a pris un kilo supplémentaire, ce qui n’était pas prévu lors de l’achat.
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Photo : L. Dauvois