Dysplasie chez le chien : le coude est aussi concerné

Chez le chien, la dysplasie ne concerne pas que la hanche, mais peut aussi toucher le coude. Le diagnostic s’effectue comme pour la hanche à l’aide de radiographies. Trois formes de maladies peuvent concerner le coude. 


Trois maladies atteignant le coude des chiens sont ainsi classées sous le terme général de dysplasie du coude puisque toutes aboutissent à une arthrose secondaire. 

La non-union du processus anconé se voit principalement chez les chiens de grandes races. Il s’agit d’une fracture qui est sans doute le résultat d’un déséquilibre biomécanique des forces et des mouvements du coude pendant une phase de croissance rapide et provoque l’instabilité du coude. 

Ceci entraîne une boiterie qui se développe insidieusement entre 4 et 8 mois, voire plus tard, et le développement d’une arthrose. 

Un seul ou les deux coudes peuvent être atteints. Le traitement de choix consiste à intervenir chirurgicalement.

La non-union de l’apophyse coronoïde médiale est elle aussi responsable d’apparition d’arthrose du coude. Le traitement repose sur une arthrotomie (ouverture de l’articulation) et l’enlèvement des fragments osseux non soudés. L’amélioration des signes cliniques est alors visible, mais une arthrose secondaire continuera à provoquer une boiterie intermittente.

L’épicondyle huméral médial non-soudé est la troisième forme de dysplasie du coude. La maladie se rencontre chez les jeunes chiens (6 à 8 mois) de grande race. Elle provoque une douleur à la flexion du coude ou à sa palpation. Elle s’accompagne d’une tuméfaction de la zone concernée. Le traitement consiste là encore en une intervention chirurgicale.


Dépister et intervenir au plus vite


Dans tous les cas, ces affections se traduisent par l’apparition d’une arthrose secondaire. Leur pronostic dépend de la rapidité d’intervention après leur diagnostic et de l’étendue des lésions tissulaires au moment de l’opération chirurgicale.

Cependant toute boiterie des membres antérieurs n’est pas synonyme de dysplasie du coude et il peut simplement s’agir de difficultés de croissance passagère. Néanmoins, il convient d’être vigilant devant un chiot de cinq à sept mois qui se soulage d’une patte avant.

Certains clubs de race demandent les radios du coude en même temps que celles des hanches. Ce dépistage est effectué par un vétérinaire désigné par le club (lecteur officiel). A terme, il est probable que cette maladie, au même titre que d’autres affections héréditaires, fera l’objet d’une prise en charge spécifique par les clubs de races.

Choix du chiot : demander la radiographie des parents

La dysplasie, qu’elle soit du coude comme de la hanche, est en partie héréditaire. Il est en effet désormais démontré que des facteurs externes (alimentation, exercices, etc.) peuvent joue un rôle dans l’apparition ou l’aggravation de ces pathologies. 

Comme toutes maladies héréditaires, donc « déclarées » avant la souscription d’un contrat d’assurance santé chien, les frais vétérinaires inhérents entrent dans le cadre des exclusions.

D’où l’importance lors de l’acquisition d’un chiot de demander la radiographie des géniteurs (père et mère du chiot) afin de s’assurer que les parents sont indemnes. Les éleveurs, sensibilisés à ce problème, sont ,ombreux à faire pratiquer ces tests de leurs géniteurs. 

A noter que concernant la dysplasie de la hanche (qui est considérée comme un vice rédhibitoire), il existe 5 stades (degrés) : stade A : indemne de dysplasie ; stade B : état sensiblement normal ; stade C : dysplasie légère ; stade D : dysplasie moyenne ; stade E : dysplasie grave. Donc selon le stade atteint – et toujours en fonction de la race et principalement de sa taille – certains chiens peuvent s’en accommoder mieux que d’autres.

 

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