Chien et chat : à chacun sa puce !
Il existe plus de 2 000 espèces de puces ! La puce que l’on retrouve le plus fréquemment, tant sur le chat que sur le chien est en fait… la puce du chat : Ctenocephalides felis.
On estime leur nombre à environ 95 % chez les animaux domestiques. La puce du chien (Cténocephalides canis) représentant les 5 % restant.
Le cycle de la vie d’une puce
Toutes les puces ne se retrouvent pas dans les poils des chiens et chats, loin de là. La majorité d’entre elles sont dans la maison, sous forme de larves ou d’œufs.
Une fois qu’elle s’installe sur un animal, la puce procède à son repas de sang en piquant. Une fois bien installé, une puce n’a pas tendance à sauter d’un animal à l’autre. Du moins pas systématiquement.
Une fois nourrie, la puce va pondre. Jusqu’à une cinquantaine d’œufs par jour. Ce sont ces œufs que l’on retrouve dans l’environnement : lieu de couchage du chien et du chat, lames de parquets, moquettes, tapis, etc.
Les œufs de puce vont éclore au bout de 3 à 5 jours en moyenne, donnant une larve formant ensuite un cocon à la faveur d’une température comprise entre 7 et quelque 30°. Les larves de puces se nourrissent des déjections de puces adultes.
Les puces vont donc se développer dans ce cocon pour devenir adulte. Cela peut prendre une année entière, jusqu’à ce qu’à son tour elle trouve un hôte (chien ou chat) ou s’installer.
Il ne se gratte pas, il n’a pas de puce : faux !
Lorsque la puce pique le chien ou le chat, elle injecte un peu de salive coagulante. Chez l'animal infesté par les puces, cela peut provoquer des démangeaisons.
Donc un chien ou un chat qui ne se gratte pas ne veut pas dire qu’il n’héberge pas nécessairement de puces. Tout dépend sa sensibilité.
Certains chiens et chats sont d’ailleurs plus sensibles que d’autres et peuvent développer une réaction allergique à la piqûre de puce : DAPP (dermatite par allergie aux piqûre de puce).
Les puces transmettent des maladies
Outre les démangeaisons voire l’allergie potentielle, les puces peuvent également transmettre des maladies (virus et bactéries). Comme le ténia par exemple si la puce est porteuse de Dipylidium caninum, que l’on appelle aussi ver solitaire. L’animal va l’ingérer tout simplement en se léchant et peut à son tour le transmettre.
Un animal mal protégé et fortement infesté par les puces risque pour sa santé. Il faudrait alors dans un premier temps le débarrasser des parasites, le soigner, avant de passer à la prévention à proprement parler.
Anti-puces, antiparasitaire, inspection régulière : comment lutter efficacement contre les puces
Lutter en permanence contre les puces chez le chien et chat est essentiel. L’utilisation régulière d’un anti-puces ou d’un antiparasitaire pouvant lutter aussi contre d’autres hôtes indésirables est nécessaire.
Attention, on ne doit pas utiliser n’importe quel traitement n’importe comment.
En fonction de l’espèce, tout d'abord. Car certains antiparasitaires pour chien ne doivent pas être utilisés chez le chat et avec certaines précautions si chien et chat cohabitent ensemble. De même, l’âge du chien ou du chat mais aussi son poids va déterminer le type de traitement à utiliser. Il existe des traitements pour chiots ou chatons alors que les produits pour adultes ne conviendraient pas aux animaux en bas âge.
Le vétérinaire pourra conseiller efficacement le maître sur le produit convenant le mieux pour lutter contre les puces et sur la manière de bien l’appliquer (spray, pipettes, comprimés…). Il est important de se référer à ses recommandations. Contre les puces, l’utilisation d’un collier ou d’une poudre n’est pas recommandée. Le shampoing anti-puces pour chien et chat a pour sa part une action immédiate, mais ne permet pas d’assurer une protection.
Car une bonne application d’un anti-puces pour chien ou chat ou d’un antiparasitaire est la clé d’une bonne protection. Le traitement sera renouvelé régulièrement. Et tout au long de l’année, y compris chez les animaux ne sortant pas ou peu.
Certaines solutions naturelles peuvent également fonctionner.
Puces : une bonne hygiène de la maison et de l’environnement du chien et chat
Une inspection régulière du chien ou du chat permettra de s’assurer de l’absence de puce et de tout autre parasite externe. Le cas échéant, il sera aussi possible de traiter l’environnement à l’aide d’un aérosol (fogger).
Dans tous les cas, le passage de l’aspirateur, le levage du coussin de l’animal, etc. permet d’éviter la prolifération des puces.
A retenir
Une puce peut sauter à une hauteur équivalent celle de la Tour Eiffel pour un humain. Mais ne fois bien installée, elle ne passe pas d’un animal à l’autre (ou à l’humain dans le cas de la puce du chien) systématiquement. La puce est sensible à la lumière qui lui donne le « réflexe » de sauter. Une puce peut sauter sur un chat ou un chien en moins de 10 secondes, montre en main !
Le traitement préventif, à renouveler tous les mois, est à appliquer durant toute l’année, y compris chez les animaux ne sortant pas (chat d’intérieur).
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Photos : 123RF