Covid-19:  quelles conséquences pour les chiens et chats ?

Le gouvernement l’a annoncé, seuls les commerces essentiels restent ouverts : pharmacie, magasins d’alimentation, etc.

Les animaleries et magasins alimentaires restent ouverts

Qu’en est-il des animaleries et les magasins d’alimentation pour animaux ? Ceux-ci ne sont pas concernées pour l’heure par les mesures de fermetures. C’est ce qu’a annoncé Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances.

Les vétérinaires assurent toujours les soins nécessaires

Il en est de même pour les cabinets et cliniques vétérinaires qui poursuivent leur activité. « Pour l’instant, nous continuons à assurer les prises de rendez-vous et les soins », explique une ASV (assistante vétérinaire) d’une clinique du sud de la France. « Mais nous ne savons pas ce qu’il en sera à l’avenir, c’est un peu au jour le jour. » Bien entendu, davantage de mesures de précautions sont prises lors des contacts avec les clients.

Dans un premier communiqué et par la voix de Jacques Guerin, docteur vétérinaire, Président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires, l’Ordre des vétérinaires a expliqué que « la profession vétérinaire a pour mission d’assurer la continuité du service auprès des animaux nécessitant des soins qui ne peuvent être différés sans mettre en danger leur santé, d’assurer la continuité de la surveillance individuelle ou collective des maladies contagieuses ainsi que les interventions en lien avec la qualité sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale conformément aux prescriptions de la Direction générale de l’alimentation et en parfaite coordination avec les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) ».

Une situation qui évolue chaque jour concernant les vétérinaires

Mais attention, la situation évolue chaque jour et les communiqués se succèdent. Ainsi, les cliniques vétérinaires sont amenées à reporter tous les actes de médecine préventive, dont la vaccination, les interventions de convenances (stérilisation), etc. pour n’assurer que les prises en charge des animaux malades, et des urgences. 

Un communiqué de l'Ordre des vétérinaires publié le 20 mars, indique notamment que dans 3 régions une restriction stricte des accès aux cliniques vétérinaires qui ne sont plus en accès libre dans les Haut- de-France, l’ile-de-France et le Grand-Est. Tout en continuant la permanence et la continuité de soins

Les consignes de l’Ordre National des vétérinaires face au Covid-19

La profession vétérinaire n’est pas inscrite sur la liste des professions pouvant disposer de masques de protection ! L’Ordre National des vétérinaires incite les vétérinaires que, pour « pour la bonne application des mesures de biosécurité, il est impératif de n’accepter de prendre en charge un animal, une demande de prescription, une délivrance de médicaments vétérinaires, une demande de cession d’aliments pour animaux, que sur rendez-vous après appel téléphonique préalable ».

Cette mesure de bon sens vise permettra de « réguler le flux des clients dans une même unité de lieu et de temps en fonction de l’espace disponible ». Les actes ostéopathiques vétérinaires et de confort sont par ailleurs différés.

La SPA décide la fermeture de ses refuges

La SPA (Société Protectrice des animaux) a quant à elle indiqué que ses refuges fermés au public à partir de ce dimanche 15 mars et ce jusqu’à nouvel ordre.« La SPA prend les dispositions nécessaires à la mise en place de mesures visant à permettre de futures adoptions sur rendez-vous individuel. » La marche à suivre pour cela doit être précisée dès le mardi 17 mars.  

Ne pas céder à la panique et ne pas croire aux rumeurs

L’occasion pour la SPA de rappeler aussi « qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus ». Ses sources d’informations  - OIE (Organisation mondiale de la santé animale en date du 9 mars 2020), ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, avis du 11 mars 2020), OMS (Organisation mondiale de la santé -), sur lesquelles la SPA fait référence- sont formelles et fiables. Il ne faut pas céder à la panique ni croire aux rumeurs pouvant conduire à des réactions insensées

La SPA en appelle donc à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie « à ne pas croire les fausses informations qui circuleraient à ce sujet et qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon ».

Les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire ré-adopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions.

La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple : si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française... Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières.

« Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut », indique Jacques-Charles Fombonne, Président de la SPA « Soyons juste, tous ensemble, humains ! », conclut-il. 

Pensions, gardes, éducateurs... autant de secteurs touchés

Nous ne savons pas vraiment ce qu’il en est des pensions – celles-ci reçoivent du public -, des gardes d’animaux, qui font appel à des tierces personnes… Il y a des pensions qui refusent la prise en charge d'animaux, d'autres qui demandent aux propriétaires de venir les récupérer, d'autres encore qui poursuivent leur activité. Des personnes se proposent également de prendre en charge les animaux des propriétaires se retrouvant hospitalisés. Pour un animal se retrouvant seul suite à l'hospitatlisation de son maître, le maire peut prendre un arrêté pour que le service de la fourrière vienne le récupérerl et le garder durant la durée de l’hospitalisation. Il s'agit du principe de  "garde sociale". En cas d'hospitalidation, et si possible, il faut prévenir le personnel soignant de la présence d'un animal au domicile.  

En tant que professionnes, il y a encore la possibilité de venir récupérer des animaux. Idem pour la vente de chiens et chats ; il semble encore possble aux éleveurs professionnels de livrer un animal qui a été retenu par de futurs maîtres, même si l'on se doute que ce secteur va lui aussi être touché. Les centres d’éducation canine et d'utilisation sont pour leur part fermés. 

Enfin toutes les manifestations du secteur relevant du monde du chien, du chat et des NAC (nouveaux animaux de compagnies) sont soit reportées soit annulées. Cela concerne les salons, les expositions, les concours…

Coronavirus : promener son chien et laisser sortir son chat ?

Tout le monde ne dispose pas d’un jardin, voire d’une terrasse ou d’un balcon. S’il est plus facile d’empêcher son chat de sortir, ce dernier pouvant utiliser un bac à litière, il n’est pas du tout évident de priver son chien de promenades, pour ses besoins et son bien-être. Il faut pour cela éviter les endroits les plus fréquentés, garder ses distances avec les autres propriétaires croisés… Sortir son chien reste possible mais il y a certaines règles à respecter

ATTENTION au sujet des sorties : la situation évolue de jour en jour et entre temps une nouvelle autorisation a été mise en place remplaçant la première. 

Au retour, bien entendu, se laver soigneusement les mains après les sorties mais aussi après avoir manipulé son compagnon.

Si vous êtes vous-même malade :

- évitez les contacts avec votre animal,

- portez un masque si possible,

- faites appel à une tierce personne pour s’en occuper. 

 

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Photo : 123rf